Une ingérence sans fondement d'Europe, à deux vitesses ? / Un futur partenariat sous conditions marocaines / À l’Europe de choisir
Le récent bras de fer diplomatique entre le Maroc et l’Union Européenne met en lumière une réalité complexe et souvent mal comprise. La décision de la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) d’invalider les accords d'agriculture et de pêche entre l’UE et le Maroc, car ne respectant pas les droits du "Polisario", a créé une onde de choc en Europe. Pour Rabat, cette décision n’a qu’une portée symbolique, loin de tout impact réel sur le partenariat stratégique entre le Royaume et ses voisins européens. Cette question soulève des interrogations profondes sur la cohérence de l’Union et sur la capacité de ses institutions à respecter la souveraineté d’un de ses partenaires clés : le Maroc.
Selon Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères, la décision de la CJUE est une “gesticulation judiciaire” dénuée de portée juridique réelle. Le Royaume, qui ne reconnaît aucune compétence à cette cour pour se prononcer sur la question du Sahara, ne se sent nullement concerné.
Le Sahara marocain reste une ligne rouge infranchissable, validée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies comme seule instance compétente pour traiter ce conflit. Le positionnement européen semble contradictoire : d’une part, la Commission Européenne et plusieurs États membres réitèrent leur soutien au partenariat avec le Maroc ; d’autre part, la CJUE, par un jugement que d’aucuns jugent précipité, semble ignorer les réalités politiques et juridiques de cette région. Pourquoi une telle dissonance ?
Ce jugement met en évidence une Europe à deux vitesses, où la justice et la politique marchent rarement main dans la main. D’un côté, les grandes puissances européennes comme l’Allemagne, l'Espagne ou la France cherchent à rassurer le Maroc, confirmant la “grande importance” de leur relation stratégique.
Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission Européenne, et Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’UE, ont exprimé leur attachement à cette coopération, renforçant ainsi les liens entre l’UE et le Maroc. D’un autre côté, la Cour de Justice semble ignorer cette dynamique, créant ainsi un décalage qui fragilise l’image de l’Europe auprès de ses partenaires internationaux.
Le Sahara, clé de voûte de la diplomatie marocaine
Le Sahara est bien plus qu’une simple question territoriale pour le Maroc ; il s’agit du prisme à travers lequel le Royaume évalue ses relations internationales. Comme l’a exprimé SM le Roi Mohammed VI en 2022, “le dossier du Sahara est l'aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats”. En d'autres termes, toute collaboration internationale avec le Maroc doit intégrer la reconnaissance pleine et entière de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Sans cela, aucun accord, quel qu’il soit, n’est envisageable. C’est ici que l’Europe est confrontée à un choix stratégique : respecter la souveraineté du Maroc ou risquer de compromettre un partenariat essentiel.
Plutôt que de subir cette décision, le Maroc se doit la considère comme une opportunité pour diversifier ses partenariats et explorer de nouveaux marchés. Le Royaume a depuis longtemps prouvé sa capacité à se tourner vers d’autres horizons, notamment en renforçant ses relations avec l’Afrique subsaharienne, l’Asie ou encore l’Amérique Latine.
L'Europe, pour sa part, se trouve désormais à la croisée des chemins : maintenir une relation stable et fructueuse avec le Maroc, ou risquer de voir ce dernier privilégier d'autres partenaires. La Commission Européenne, consciente des conséquences potentiellement désastreuses d'une rupture avec le Maroc, n’a d’ailleurs cessé de multiplier les déclarations rassurantes. Mais cela sera-t-il suffisant ?
Il est clair que le Maroc ne sacrifiera jamais sa souveraineté sur l’autel de la coopération économique. Le Sahara marocain est et restera une condition sine qua non de tout accord. Les Européens doivent comprendre que la stabilité de leur relation avec le Royaume dépend du respect de cette réalité.
Dans ce contexte, les déclarations du porte-parole allemand réaffirmant la “grande importance” du partenariat avec le Maroc prennent une dimension particulièrement stratégique. Cependant, si l'Europe veut maintenir un partenariat solide avec le Maroc, elle devra réévaluer la place de la CJUE dans ses décisions concernant des questions aussi sensibles.
La balle est désormais dans le camp européen. À l’heure où le monde connaît des changements géopolitiques rapides, il est crucial pour l’UE de prouver sa capacité à respecter ses engagements internationaux tout en tenant compte des réalités locales. Pour le Maroc, le message est clair : sans reconnaissance de la marocanité du Sahara, aucun accord n’est possible. L’avenir du partenariat euro-marocain dépendra donc de la capacité de l’Europe à s’adapter à cette réalité.
Selon Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères, la décision de la CJUE est une “gesticulation judiciaire” dénuée de portée juridique réelle. Le Royaume, qui ne reconnaît aucune compétence à cette cour pour se prononcer sur la question du Sahara, ne se sent nullement concerné.
Le Sahara marocain reste une ligne rouge infranchissable, validée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies comme seule instance compétente pour traiter ce conflit. Le positionnement européen semble contradictoire : d’une part, la Commission Européenne et plusieurs États membres réitèrent leur soutien au partenariat avec le Maroc ; d’autre part, la CJUE, par un jugement que d’aucuns jugent précipité, semble ignorer les réalités politiques et juridiques de cette région. Pourquoi une telle dissonance ?
Ce jugement met en évidence une Europe à deux vitesses, où la justice et la politique marchent rarement main dans la main. D’un côté, les grandes puissances européennes comme l’Allemagne, l'Espagne ou la France cherchent à rassurer le Maroc, confirmant la “grande importance” de leur relation stratégique.
Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission Européenne, et Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’UE, ont exprimé leur attachement à cette coopération, renforçant ainsi les liens entre l’UE et le Maroc. D’un autre côté, la Cour de Justice semble ignorer cette dynamique, créant ainsi un décalage qui fragilise l’image de l’Europe auprès de ses partenaires internationaux.
Le Sahara, clé de voûte de la diplomatie marocaine
Le Sahara est bien plus qu’une simple question territoriale pour le Maroc ; il s’agit du prisme à travers lequel le Royaume évalue ses relations internationales. Comme l’a exprimé SM le Roi Mohammed VI en 2022, “le dossier du Sahara est l'aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats”. En d'autres termes, toute collaboration internationale avec le Maroc doit intégrer la reconnaissance pleine et entière de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Sans cela, aucun accord, quel qu’il soit, n’est envisageable. C’est ici que l’Europe est confrontée à un choix stratégique : respecter la souveraineté du Maroc ou risquer de compromettre un partenariat essentiel.
Plutôt que de subir cette décision, le Maroc se doit la considère comme une opportunité pour diversifier ses partenariats et explorer de nouveaux marchés. Le Royaume a depuis longtemps prouvé sa capacité à se tourner vers d’autres horizons, notamment en renforçant ses relations avec l’Afrique subsaharienne, l’Asie ou encore l’Amérique Latine.
L'Europe, pour sa part, se trouve désormais à la croisée des chemins : maintenir une relation stable et fructueuse avec le Maroc, ou risquer de voir ce dernier privilégier d'autres partenaires. La Commission Européenne, consciente des conséquences potentiellement désastreuses d'une rupture avec le Maroc, n’a d’ailleurs cessé de multiplier les déclarations rassurantes. Mais cela sera-t-il suffisant ?
Il est clair que le Maroc ne sacrifiera jamais sa souveraineté sur l’autel de la coopération économique. Le Sahara marocain est et restera une condition sine qua non de tout accord. Les Européens doivent comprendre que la stabilité de leur relation avec le Royaume dépend du respect de cette réalité.
Dans ce contexte, les déclarations du porte-parole allemand réaffirmant la “grande importance” du partenariat avec le Maroc prennent une dimension particulièrement stratégique. Cependant, si l'Europe veut maintenir un partenariat solide avec le Maroc, elle devra réévaluer la place de la CJUE dans ses décisions concernant des questions aussi sensibles.
La balle est désormais dans le camp européen. À l’heure où le monde connaît des changements géopolitiques rapides, il est crucial pour l’UE de prouver sa capacité à respecter ses engagements internationaux tout en tenant compte des réalités locales. Pour le Maroc, le message est clair : sans reconnaissance de la marocanité du Sahara, aucun accord n’est possible. L’avenir du partenariat euro-marocain dépendra donc de la capacité de l’Europe à s’adapter à cette réalité.