Un outil réglementaire pour des objectifs de réduction d’émissions
Les marchés du carbone, aussi appelés systèmes d’échange de quotas d’émissions (SEQE) ou systèmes de permis d’émissions négociables (Emissions Trading Schemes – ETS en anglais), sont devenus des instruments essentiels pour réguler et réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle mondiale. Ce mécanisme innovant, conçu pour inciter les entreprises à diminuer leurs émissions, s’inscrit dans les efforts de nombreux pays pour atteindre les objectifs climatiques fixés par l’Accord de Paris. Le Maroc, engagé depuis plusieurs années dans une politique de développement durable, explore actuellement la possibilité de rejoindre ces marchés afin de renforcer son ambition écologique et attirer de nouveaux investissements verts.
Les marchés du carbone reposent sur un principe simple mais puissant : un plafond d’émissions est fixé pour certains secteurs économiques, et des quotas sont attribués aux entreprises, leur permettant d’émettre une quantité limitée de CO₂. Les entreprises qui réussissent à réduire leurs émissions en deçà de leur quota peuvent vendre leur surplus de permis à d’autres entreprises, créant ainsi un marché où le prix de la tonne de CO₂ devient un indicateur économique fort pour inciter les industries à investir dans des technologies propres.
Ce système, déjà en vigueur dans l’Union européenne depuis 2005 avec le SEQE-UE, a prouvé son efficacité pour diminuer les émissions tout en permettant une transition progressive des entreprises vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. En intégrant ces marchés, le Maroc pourrait bénéficier d’un cadre structuré, soutenu par des mécanismes de marché, pour atteindre ses objectifs de réduction d’émissions.
Le Maroc, qui a érigé la transition énergétique et l’engagement climatique en priorité nationale, voit dans le marché du carbone une opportunité stratégique. Le pays a d’ailleurs renforcé sa politique climatique lors de la COP22 à Marrakech, en s’engageant à réduire ses émissions de 42 % d’ici 2030. Cependant, cet objectif ambitieux ne peut être atteint sans une mobilisation accrue des secteurs économiques et industriels du pays, qui restent, pour certains, encore très dépendants des énergies fossiles.
L’adhésion à un marché du carbone pourrait offrir au Maroc plusieurs avantages :
En devenant un marché favorable aux investissements écologiques, le Maroc pourrait attirer des entreprises étrangères cherchant des économies d’émissions compétitives.
Avec une pression accrue pour réduire les émissions, le marché carbone incite les entreprises à investir dans des technologies renouvelables et propres.
Pour les industries marocaines, l’achat de quotas d’émissions peut représenter une solution moins coûteuse à court terme que la mise en œuvre de transformations structurelles.
Les marchés du carbone reposent sur un principe simple mais puissant : un plafond d’émissions est fixé pour certains secteurs économiques, et des quotas sont attribués aux entreprises, leur permettant d’émettre une quantité limitée de CO₂. Les entreprises qui réussissent à réduire leurs émissions en deçà de leur quota peuvent vendre leur surplus de permis à d’autres entreprises, créant ainsi un marché où le prix de la tonne de CO₂ devient un indicateur économique fort pour inciter les industries à investir dans des technologies propres.
Ce système, déjà en vigueur dans l’Union européenne depuis 2005 avec le SEQE-UE, a prouvé son efficacité pour diminuer les émissions tout en permettant une transition progressive des entreprises vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. En intégrant ces marchés, le Maroc pourrait bénéficier d’un cadre structuré, soutenu par des mécanismes de marché, pour atteindre ses objectifs de réduction d’émissions.
Le Maroc, qui a érigé la transition énergétique et l’engagement climatique en priorité nationale, voit dans le marché du carbone une opportunité stratégique. Le pays a d’ailleurs renforcé sa politique climatique lors de la COP22 à Marrakech, en s’engageant à réduire ses émissions de 42 % d’ici 2030. Cependant, cet objectif ambitieux ne peut être atteint sans une mobilisation accrue des secteurs économiques et industriels du pays, qui restent, pour certains, encore très dépendants des énergies fossiles.
L’adhésion à un marché du carbone pourrait offrir au Maroc plusieurs avantages :
En devenant un marché favorable aux investissements écologiques, le Maroc pourrait attirer des entreprises étrangères cherchant des économies d’émissions compétitives.
Avec une pression accrue pour réduire les émissions, le marché carbone incite les entreprises à investir dans des technologies renouvelables et propres.
Pour les industries marocaines, l’achat de quotas d’émissions peut représenter une solution moins coûteuse à court terme que la mise en œuvre de transformations structurelles.
Le Maroc, engagé dans une politique de développement durable, a récemment franchi une étape significative en matière de finance carbone.
Le 23 septembre 2024, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) et Casablanca Finance City Authority (CFCA) ont signé un protocole d'accord visant à créer un marché volontaire du carbone à portée régionale. Ce partenariat s'inscrit dans le cadre des engagements du Maroc en vertu de l'Accord de Paris et vise à positionner le pays comme un acteur majeur du développement durable en Afrique.
Ce marché volontaire du carbone permettra de développer un écosystème performant, favorisant l'investissement dans les technologies propres et soutenant la compétitivité des exportations marocaines. Ce mécanisme de compensation carbone, fondé sur le principe du pollueur-payeur, pourrait également anticiper les exigences du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’Union européenne.
En s'associant pour créer ce marché, la CDG et la CFCA démontrent leur engagement à accompagner la transition écologique du Maroc et à apporter des solutions accessibles aux porteurs de projets en matière de décarbonation, tant au niveau national que régional. Cette initiative représente une opportunité remarquable pour renforcer l'engagement du Royaume en matière d'atténuation des changements climatiques.
Ainsi, le Maroc, à travers des institutions telles que la CDG et la CFCA, s'engage activement dans la mise en place de mécanismes de marché pour atteindre ses objectifs climatiques, tout en renforçant sa position sur la scène internationale de la finance durable.
Cependant, l’intégration du Maroc dans les marchés du carbone n’est pas sans obstacles. D’une part, la mise en place d’un système de quotas d’émissions nécessite une infrastructure réglementaire et technique robuste pour surveiller, vérifier et rapporter les émissions de manière précise et transparente. D’autre part, les coûts liés à la transition pour certains secteurs industriels, particulièrement l’industrie lourde, pourraient être élevés, rendant l’adhésion difficile pour les entreprises aux capacités d’investissement limitées.
De plus, le Maroc devra veiller à ce que les revenus générés par la vente de quotas soient réinvestis dans des projets durables et des initiatives de transition écologique pour maximiser l’impact de cette politique sur le long terme.
L’adhésion potentielle du Maroc aux marchés du carbone pourrait marquer un tournant dans sa politique environnementale. En participant à ce système, le Maroc montrerait non seulement son engagement dans la lutte contre le changement climatique, mais ouvrirait également de nouvelles perspectives économiques, contribuant à la création d’un écosystème favorable aux énergies renouvelables et aux innovations vertes.
Toutefois, pour que cette initiative soit couronnée de succès, une planification minutieuse et une approche collaborative avec les acteurs du secteur privé seront essentielles. En ce sens, le marché du carbone pourrait devenir un levier stratégique, contribuant à faire du Maroc un acteur clé de l’économie verte sur le continent africain.
Ce marché volontaire du carbone permettra de développer un écosystème performant, favorisant l'investissement dans les technologies propres et soutenant la compétitivité des exportations marocaines. Ce mécanisme de compensation carbone, fondé sur le principe du pollueur-payeur, pourrait également anticiper les exigences du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’Union européenne.
En s'associant pour créer ce marché, la CDG et la CFCA démontrent leur engagement à accompagner la transition écologique du Maroc et à apporter des solutions accessibles aux porteurs de projets en matière de décarbonation, tant au niveau national que régional. Cette initiative représente une opportunité remarquable pour renforcer l'engagement du Royaume en matière d'atténuation des changements climatiques.
Ainsi, le Maroc, à travers des institutions telles que la CDG et la CFCA, s'engage activement dans la mise en place de mécanismes de marché pour atteindre ses objectifs climatiques, tout en renforçant sa position sur la scène internationale de la finance durable.
Cependant, l’intégration du Maroc dans les marchés du carbone n’est pas sans obstacles. D’une part, la mise en place d’un système de quotas d’émissions nécessite une infrastructure réglementaire et technique robuste pour surveiller, vérifier et rapporter les émissions de manière précise et transparente. D’autre part, les coûts liés à la transition pour certains secteurs industriels, particulièrement l’industrie lourde, pourraient être élevés, rendant l’adhésion difficile pour les entreprises aux capacités d’investissement limitées.
De plus, le Maroc devra veiller à ce que les revenus générés par la vente de quotas soient réinvestis dans des projets durables et des initiatives de transition écologique pour maximiser l’impact de cette politique sur le long terme.
L’adhésion potentielle du Maroc aux marchés du carbone pourrait marquer un tournant dans sa politique environnementale. En participant à ce système, le Maroc montrerait non seulement son engagement dans la lutte contre le changement climatique, mais ouvrirait également de nouvelles perspectives économiques, contribuant à la création d’un écosystème favorable aux énergies renouvelables et aux innovations vertes.
Toutefois, pour que cette initiative soit couronnée de succès, une planification minutieuse et une approche collaborative avec les acteurs du secteur privé seront essentielles. En ce sens, le marché du carbone pourrait devenir un levier stratégique, contribuant à faire du Maroc un acteur clé de l’économie verte sur le continent africain.