L'espoir avait germé après le succès historique au Mondial qatari, où les Lions de l'Atlas avaient brillamment atteint la 4e place du tournoi. Cependant, cette euphorie a rapidement cédé la place à l'amertume et à la déception, suite à la sortie prématurée de l'équipe nationale par la petite porte.

La déception suscitée par cette élimination soulève des interrogations légitimes sur les raisons derrière ce départ "inattendu" des Lions. Le parcours en dents de scie de l'équipe nationale à la CAN soulève des questions cruciales, notamment sur le choix des joueurs, la gestion de la période post-mondial, et la persistance dans un style de jeu qui semble moins efficace qu'auparavant.

La gestion post-mondial de l'équipe nationale semble être à l'origine de cette désillusion. Après la performance remarquable en atteignant la quatrième place au Mondial qatari, on aurait pu anticiper que l'équipe capitaliserait sur ce succès et se préparerait minutieusement pour la CAN. Malheureusement, la fédération a choisi des matchs amicaux "esthétiques" contre des équipes sud-américaines telles que le Brésil (2-1) et le Pérou (0-0), plutôt que de se concentrer sur la préparation pour une compétition continentale qui échappe au Maroc depuis 1976.

La stratégie consistant à jouer la plupart des matchs, qu'il s'agisse d'éliminatoires ou de matchs amicaux, sur le sol marocain a également été un choix critiquable. Les trois sorties de l'équipe sur le continent n'ont pas convaincu, avec une défaite face à l'Afrique du Sud et un match nul contre la Côte d'Ivoire (1-1), suscitant des doutes quant au véritable niveau du groupe. Seule la victoire contre la Tanzanie (2-0) a apporté un certain réconfort, soulignant cependant l'incapacité de l'équipe à performer en dehors de ses frontières.

Depuis la Coupe du Monde 2022 au Qatar, le schéma tactique de l'équipe nationale marocaine s'est graduellement transformé en une prédictibilité discernable pour ses adversaires.

Les mêmes combinaisons tactiques ont été maintenues, et cette approche a été décryptée par nos rivaux. Regragui a souvent opté pour un système de jeu en 4-1-4-1, en misant sur le trio Hakimi, Ounahi et Ziyech du côté droit.

Cependant, cette régularité dans la composition a permis aux adversaires d'anticiper notre stratégie plus facilement, réduisant ainsi l'efficacité du dispositif tactique. Comme en témoigne le sélectionneur de l'Afrique du Sud, Hugo Broos, qui a réussi à remporter deux victoires contre le Maroc en l'espace de six mois.

Un autre point crucial est la difficulté à réagir après avoir encaissé le premier but, une faiblesse majeure des Lions. Cette lacune a été exploitée à plusieurs reprises, que ce soit en Coupe du Monde (contre la France et la Croatie) ou encore sur le continent (face à l'Afrique du Sud et la Côte d'Ivoire), où le Maroc n'a pas réussi à inverser la tendance après avoir concédé le premier but.

Depuis la Coupe du Monde 2022 au Qatar, le schéma tactique de l'équipe nationale marocaine s'est graduellement transformé en une prédictibilité discernable pour ses adversaires. Les mêmes combinaisons tactiques ont été maintenues, et cette approche a été décryptée par nos rivaux.

Regragui a souvent opté pour un système de jeu en 4-1-4-1, en misant sur le trio Hakimi, Ounahi et Ziyech du côté droit. Cependant, cette régularité dans la composition a permis aux adversaires d'anticiper notre stratégie plus facilement, réduisant ainsi l'efficacité du dispositif tactique. Comme en témoigne le sélectionneur de l'Afrique du Sud, Hugo Broos, qui a réussi à remporter deux victoires contre le Maroc en l'espace de six mois.

Pour cette 34e édition, les choix des joueurs convoqués ont été faits avec une certaine partialité, suscitant des interrogations légitimes quant à la logique derrière ces sélections.

Pour le tournoi, Regragui a opté pour la convocation de joueurs qui ne sont pas totalement prêts, certains revenant de blessure et n'ayant pas accumulé suffisamment de minutes de jeu avec leurs clubs respectifs, révélant ainsi une méforme et un manque évident de compétition.

Lors de la conférence de presse annonçant sa liste de 27 joueurs pour la CAN, Regragui a mis en avant le cas de Soufiane Boufal en le décrivant comme son atout. Il a déclaré :

« Sur une liste de 23 joueurs, il n'aurait pas été sélectionné, mais j'ai confiance en lui et en ses qualités. Je suis persuadé qu'il nous le rendra, Boufal ne nous a jamais déçus en sélection, que ce soit pendant la Coupe du Monde ou lors de la dernière CAN ».

Un autre choix a été celui de l'arrière droit du Bayern Munich, Noussair Mazraoui, qui s'est blessé au mollet fin décembre avec son club.

Le staff médical bavarois avait indiqué que Mazraoui serait prêt dans six semaines. Malgré son manque de préparation et de compétitivité, surtout compte tenu des conditions météorologiques en Côte d'Ivoire qui ne favorisent pas la sélection de joueurs pas à 100% de leur forme, Regragui a justifié cette décision en précisant :

« C'est un joueur qu'on va préparer, inchallah. On espère, dans la logique des choses, aller au deuxième tour. À partir du deuxième ou du troisième match de poules, et si Mazraoui peut jouer à partir du deuxième match ou du troisième match, voire les huitièmes de finales… Avec tout le respect et l'humilité qu'on a pour la compétition ».