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Par Anass MACHLOUKH
Il est anormal qu’une catégorie de la population endure toute seule la majeure partie du fardeau fiscal, sachant que 60% des salariés ne payent pas d’impôt puisqu’ils ont un revenu annuel inférieur au seuil minimal d’imposition, selon les chiffres présentés par Fouzi Lekjaâ. Cela dit, la baisse de l’IR concernera les revenus moyens, ceux entre le salaire minimum et 15.000 dirhams par mois. En plus des salariés, les retraités auront également droit à cette baisse.
Au moment où le coût de la vie devient de plus en plus cher, les classes moyennes, accablées par les effets de l’inflation, peuvent ainsi respirer. En promettant un allègement fiscal malgré une conjoncture économique difficile, le gouvernement compte tenir les engagements de son programme, où « la protection de la classe moyenne » figure dans la sixième place des dix fameuses promesses.
Un engagement auquel s’attache le Parti de l’Istiqlal qui, en plus d’avoir plaidé pour la baisse de l’IR, n’a eu de cesse d’appeler avant même le début de la campagne électorale à d’autres formes d’abattements fiscaux, notamment en ce qui concerne les frais de scolarité et de médication dans le privé. De quoi consoler les classes moyennes dites supérieures non concernées par la mesure annoncée par Lekjaâ, mais qui n’en demeurent pas moins affectées et paupérisées par la crise protéiforme que nous traversons.
Rédigé par Anass MACHLOUKH sur L'Opinion