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Menace de pénurie et risque de flambée des prix..
Après la baisse de production des olives et la flambée des prix de l'huile d'olive , voici venu le tour du lait .
Alors, les berlingots de lait vont-ils se faire rares et plus chers !?
Il est fort à craindre qu'on en arrive là car la collecte de lait auprès des éleveurs pour les unités de production s’est repliée de 30% au premier semestre de 2022 par rapport à 2021, selon les professionnels.
Et cette baisse a atteint un taux de 50% dans certaines régions.
Notre agriculture est-elle à ce point non- résiliente face au dérèglement climatique !?
Il est bien vrai qu'on a malheureusement vu l'année dernière des producteurs , bien résignés , condamnés à couper tous leurs arbres fruitiers .
Et on a vu également , avec amertume et dégout , des producteurs de lait mettre la clé sous le paillasson !
La vache qui pleure
Si la production de lait baisse dans des proportions importantes, on nous assure que c'est faute de fourrages et en raison de la flambée des prix des aliments du bétail.
Ce qui a sensiblement impacté l’approvisionnement du marché.
Mais , les professionnels confient que la crise couvait bien avant la sécheresse qui a sévi cette année , et qui dans les faits s'est traduite en cette goutte de " lait " qui déborde du vase .
Les producteurs avaient demandé au gouvernement de répercuter les surcoûts sur le consommateur en augmentant les prix du lait pasteurisé. Une demande rejetée catégoriquement, vu la sensibilité du produit.
Faut-il ainsi subventionner le lait en mettant sous perfusion cette filière !?
Une filière qui est une activité économique à part entière, qui devrait être rentable car les producteurs ne sont pas obligés de faire du social, à leurs frais et à leurs dépens, pour que le prix soit abordable pour le commun des consommateurs.
Pour parler vrai, le facteur conjoncturel qu'est la sécheresse ne peut à lui seul expliquer la baisse de production que connaît le marché actuellement.
Après la baisse de production des olives et la flambée des prix de l'huile d'olive , voici venu le tour du lait .
Alors, les berlingots de lait vont-ils se faire rares et plus chers !?
Il est fort à craindre qu'on en arrive là car la collecte de lait auprès des éleveurs pour les unités de production s’est repliée de 30% au premier semestre de 2022 par rapport à 2021, selon les professionnels.
Et cette baisse a atteint un taux de 50% dans certaines régions.
Notre agriculture est-elle à ce point non- résiliente face au dérèglement climatique !?
Il est bien vrai qu'on a malheureusement vu l'année dernière des producteurs , bien résignés , condamnés à couper tous leurs arbres fruitiers .
Et on a vu également , avec amertume et dégout , des producteurs de lait mettre la clé sous le paillasson !
La vache qui pleure
Si la production de lait baisse dans des proportions importantes, on nous assure que c'est faute de fourrages et en raison de la flambée des prix des aliments du bétail.
Ce qui a sensiblement impacté l’approvisionnement du marché.
Mais , les professionnels confient que la crise couvait bien avant la sécheresse qui a sévi cette année , et qui dans les faits s'est traduite en cette goutte de " lait " qui déborde du vase .
Les producteurs avaient demandé au gouvernement de répercuter les surcoûts sur le consommateur en augmentant les prix du lait pasteurisé. Une demande rejetée catégoriquement, vu la sensibilité du produit.
Faut-il ainsi subventionner le lait en mettant sous perfusion cette filière !?
Une filière qui est une activité économique à part entière, qui devrait être rentable car les producteurs ne sont pas obligés de faire du social, à leurs frais et à leurs dépens, pour que le prix soit abordable pour le commun des consommateurs.
Pour parler vrai, le facteur conjoncturel qu'est la sécheresse ne peut à lui seul expliquer la baisse de production que connaît le marché actuellement.
Des éleveurs à genoux
Il est alarmant et triste qu'un certain nombre de fermes aient cessé leurs activités car une vache laitière coûte cher en entretien et en alimentation.
Et avec la sécheresse, une importante pénurie de ressources fourragères , matière verte et sèche confondues , a sérieusement et durablement handicapé des éleveurs pris au dépourvu .
Par ailleurs, les prix des matières premières qui entrent dans les aliments - composés du bétail ont connu une hausse sans précédent.
L'alimentation des vaches représentant les deux tiers du coût de production du lait , beaucoup d'éleveurs ont été contraints de conduire leurs vaches à l'abattoir ou carrément les vendre .
Très cher sur le marché international , le lait en poudre ne pourra en cas constituer de solution en cas de pénurie sur les étalages .
Ce qui explique l'approbation par le gouvernement de la décision de l’importation 20.000 têtes de génisses laitières par l’octroi de subventions.
Il faut dire également que la crise sanitaire a laissé des traces sur les activités d'élevage et que l'inflation rampante au cours des derniers mois a déjà fait des dégâts puisque les prix du berlingot ont connu une hausse expliquée cette fois par la flambée des prix du carburant.
Le lait de boisson , dont la consommation constitue 80% au Maroc, contre 20% pour les produits dérivés du lait, ce qui est l’inverse de l’Europe , est considéré comme un produit ultra- stratégique, et ce depuis 1993.
De ce fait, pour toute augmentation des prix, l’autorisation d’une commission interministérielle est requise.
Mais , commission ou pas , les prix ont bel et bien grimpé.
Normalement, les éleveurs et les producteurs doivent recevoir des aides du ministère de l'agriculture pour l'alimentation des vaches.
D'autant plus que le gouvernement a consacré depuis un programme de soutien contre les effets de la sécheresse.
Avant de mettre la charrue avant les bœufs , excusez le jeu de mot , le ministère de l'agriculture devrait sérieusement songer à mettre en place une filière de production de l'alimentation pour bétail , indépendamment de la conjoncture et des aléas climatiques.
Par Hafid Fassi Fihri
Il est alarmant et triste qu'un certain nombre de fermes aient cessé leurs activités car une vache laitière coûte cher en entretien et en alimentation.
Et avec la sécheresse, une importante pénurie de ressources fourragères , matière verte et sèche confondues , a sérieusement et durablement handicapé des éleveurs pris au dépourvu .
Par ailleurs, les prix des matières premières qui entrent dans les aliments - composés du bétail ont connu une hausse sans précédent.
L'alimentation des vaches représentant les deux tiers du coût de production du lait , beaucoup d'éleveurs ont été contraints de conduire leurs vaches à l'abattoir ou carrément les vendre .
Très cher sur le marché international , le lait en poudre ne pourra en cas constituer de solution en cas de pénurie sur les étalages .
Ce qui explique l'approbation par le gouvernement de la décision de l’importation 20.000 têtes de génisses laitières par l’octroi de subventions.
Il faut dire également que la crise sanitaire a laissé des traces sur les activités d'élevage et que l'inflation rampante au cours des derniers mois a déjà fait des dégâts puisque les prix du berlingot ont connu une hausse expliquée cette fois par la flambée des prix du carburant.
Le lait de boisson , dont la consommation constitue 80% au Maroc, contre 20% pour les produits dérivés du lait, ce qui est l’inverse de l’Europe , est considéré comme un produit ultra- stratégique, et ce depuis 1993.
De ce fait, pour toute augmentation des prix, l’autorisation d’une commission interministérielle est requise.
Mais , commission ou pas , les prix ont bel et bien grimpé.
Normalement, les éleveurs et les producteurs doivent recevoir des aides du ministère de l'agriculture pour l'alimentation des vaches.
D'autant plus que le gouvernement a consacré depuis un programme de soutien contre les effets de la sécheresse.
Avant de mettre la charrue avant les bœufs , excusez le jeu de mot , le ministère de l'agriculture devrait sérieusement songer à mettre en place une filière de production de l'alimentation pour bétail , indépendamment de la conjoncture et des aléas climatiques.
Par Hafid Fassi Fihri