Le 9 novembre, la commune d’Al Mahbès, située à 30kms des frontières avec l’Algérie, a été le théâtre d’une attaque terroriste à la roquette menée par des miliciens du polisario. 

La cible a été, plus exactement, une tente sous laquelle des habitants de cette commune célébraient le 49ème anniversaire de la Marche verte. 

Aucun projectile n’a atteint la cérémonie en question et aucun des participants aux festivités n’a été touché. Les assaillants, par contre, ont été éliminés, en partie, par des drones de Forces Royales Air au moment où ils fuyaient les lieux de leur forfait.

Cette attaque fait suite au dernier discours royal, à l’occasion de la commémoration de la Marche verte, le 6 novembre, dans lequel le Souverain a dénoncé tous ceux qui instrumentalisent l’affaire du Sahara, par convoitise géopolitique ou pour détourner l’attention de leur opinion publique des problèmes internes.

L’agression terroriste contre Al Mahbès vient, par ailleurs, donner un inquiétant écho aux propos tenus par le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, le 8 novembre à la commission des affaires étrangères et de la défense nationale de la Chambre des représentants, portant sur les velléités belliqueuses de plus en plus affichées de l’Algérie.

La récente attaque terroriste menée par le polisario contre Al Mahbès s’inscrit-elle dans une démarche de provocation visant à entraîner le Maroc dans une guerre contre l’Algérie, exaspérée par la suite ininterrompue de succès diplomatiques enregistrée par le royaume, le dernier en date étant celui de la reconnaissance par la France de la marocanité du Sahara ?

La réélection à la présidence des Etats-Unis de Donald Trump, qui avait reconnu la marocanité du Sahara à la fin de son premier mandat, a-t-elle stimulée la rageuse amertume des dirigeants algériens, qui voient des milliards de dollars placés en le polisario et des années d’actions hostiles contre le Maroc s’évaporer comme un mirage ?

Plus personne, ni à Alger, ni dans les camps de Tindouf, ne croit plus en l’installation d’une république polisarienne dans les provinces du Sud du Maroc. 

Et aucun ne dispose d’une voie de sortie de l’impasse artificiellement créée, il y a près d’un demi-siècle, par pure ambition hégémonique algérienne.

Plutôt que de reconnaître son échec et arrêter les frais, ce qui permettrait de tourner la page d’un conflit qui entrave l’accomplissement du Maghreb et le progrès de ses peuples, Alger semble avoir choisi la fuite en avant.

L’attaque terroriste d’Al Mahbès suscite plusieurs constats. D’une part, il est évident que le polisario se moque éperdument de la vie des Sahraouis qu’il prétend pourtant représenter, visant des civils, faute d’être capable de se frotter aux Forces Armées Royales.

Alger et ses marionnettes à la tête du polisario n’ont même pas pitié de leurs propres miliciens, qu’ils envoient à la mort juste pour nourrir leur narratif mensonger.

D’autre part, dirigeants algériens et polisariens ne cherchent même plus à faire semblant de respecter le droit international. 

Ils savent très bien que la Minurso va constater les faits de l’attaque terroriste d’Al Mahbès et en faire rapport au siège des Nations Unies à New-York. 

Ils savent tout autant qu’en l’absence d’installation militaire marocaine à proximité de la zone visée par le tir de roquette, l’intention de cibler des civils est manifeste.

Un tel mépris de la communauté internationale par les dirigeants algériens et leurs proxys polisariens conforte les récentes déclarations du chef de la diplomatie marocaine et alimente les graves inquiétudes sur un conflit ouvert contre le Maroc, manifestement et activement voulu par l’Algérie, qui embraserait toute la région.

Une scène marquante de l’attaque terroriste du polisario contre Al Mahbès, enregistrée en vidéo, restera cependant dans les mémoires. Celle des participants à la cérémonie de célébration de l’anniversaire de la Marche verte, qui n’ont pas fui au bruit de la déflagration, mais ont, au contraire, scandé par la suite leur attachement à leur marocanité.

L’attaque terroriste du polisario a, ainsi, doublement échoué.