Il restera à jamais le premier. Le premier à avoir franchi cette barre symbolique des dix secondes, en courant le 100 m en 9 sec 95 aux JO de Mexico, en 1968, un record qui a tenu 15 ans.
Dans la capitale mexicaine, seul le podium du 200 m ou presque est resté dans les mémoires, quand les Américains Tommie Smith et John Carlos ont levé leur poing ganté pendant l'hymne américain pour protester contre la discrimination raciale aux États-Unis. Mais celui du 100 m est aussi entré dans l'histoire en consacrant Hines.
Le 14 octobre 1968, l'Américain devient champion olympique devant le Jamaïcain Lennox Miller et son compatriote Charles Greene dans une finale qui réunissait pour la première fois huit coureurs noirs.
Son temps, 9 sec 9 sur le panneau du stade puis 9 sec 89 au chronomètre électrique, est finalement fixé à 9 sec 95. "S'ils ont corrigé mon temps, c'est parce que personne ne pouvait croire qu'un homme courre si vite", lança Jim Hines, bravache, dans une interview au quotidien sportif français L'Équipe en 2016.
- Il arrête à 22 ans -
Quatre mois avant son sacre, l'Américain avait déjà joué avec les chronos. Le 20 juin 1968, aux Championnats des États-Unis, sur la piste cendrée de Sacramento, il boucle le 100 m en 9 sec 9 selon le chronométrage manuel, finalement révisé à 10 sec 03. Mais sur le tartan de Mexico, alors que le chronométrage électrique fait désormais foi, il écrit pour de bon l'histoire du sprint.
Ce record tiendra jusqu'au 9 sec 93 de son compatriote Calvin Smith à Colorado Springs en 1983.
À Mexico, où il remporte également l'or avec le relais 4X100 m américain, Hines prend ses distances avec les gestes de protestation de ses compatriotes Smith et Carlos. "Cette controverse a jeté un nuage sombre sur ce que (nous) avions accompli", estima-t-il en 2016.
Sur le podium du 100 m, il refuse toutefois de serrer la main du président du Comité international olympique (CIO), l'Américain Avery Brundage, favorable au retour de l'Afrique du Sud aux Jeux, alors que règne l'apartheid dans ce pays.
Peu après les Jeux, et alors qu'il n'a que 22 ans, Hines abandonne l'athlétisme pour se lancer sans grand succès dans le football américain, en signant aux Dolphins de Miami puis aux Kansas City Chiefs.
Né dans l'Arkansas le 10 septembre 1946, Hines avait aussi failli devenir joueur de baseball avant qu'un entraîneur, impressionné par sa pointe de vitesse, ne le convainque de lâcher la batte pour les pistes d'athlétisme. Et pour entrer dans la légende.
"En plus d'avoir été champion olympique du 100 m en 1968, Hines est connu pour avoir été le premier homme à passer officiellement sous le seuil des 10 secondes", a ainsi rappelé World Athletics dans un communiqué publié dans la nuit de dimanche à lundi, se disant "profondément attristé" de la mort du "légendaire sprinteur".
Dans la capitale mexicaine, seul le podium du 200 m ou presque est resté dans les mémoires, quand les Américains Tommie Smith et John Carlos ont levé leur poing ganté pendant l'hymne américain pour protester contre la discrimination raciale aux États-Unis. Mais celui du 100 m est aussi entré dans l'histoire en consacrant Hines.
Le 14 octobre 1968, l'Américain devient champion olympique devant le Jamaïcain Lennox Miller et son compatriote Charles Greene dans une finale qui réunissait pour la première fois huit coureurs noirs.
Son temps, 9 sec 9 sur le panneau du stade puis 9 sec 89 au chronomètre électrique, est finalement fixé à 9 sec 95. "S'ils ont corrigé mon temps, c'est parce que personne ne pouvait croire qu'un homme courre si vite", lança Jim Hines, bravache, dans une interview au quotidien sportif français L'Équipe en 2016.
- Il arrête à 22 ans -
Quatre mois avant son sacre, l'Américain avait déjà joué avec les chronos. Le 20 juin 1968, aux Championnats des États-Unis, sur la piste cendrée de Sacramento, il boucle le 100 m en 9 sec 9 selon le chronométrage manuel, finalement révisé à 10 sec 03. Mais sur le tartan de Mexico, alors que le chronométrage électrique fait désormais foi, il écrit pour de bon l'histoire du sprint.
Ce record tiendra jusqu'au 9 sec 93 de son compatriote Calvin Smith à Colorado Springs en 1983.
À Mexico, où il remporte également l'or avec le relais 4X100 m américain, Hines prend ses distances avec les gestes de protestation de ses compatriotes Smith et Carlos. "Cette controverse a jeté un nuage sombre sur ce que (nous) avions accompli", estima-t-il en 2016.
Sur le podium du 100 m, il refuse toutefois de serrer la main du président du Comité international olympique (CIO), l'Américain Avery Brundage, favorable au retour de l'Afrique du Sud aux Jeux, alors que règne l'apartheid dans ce pays.
Peu après les Jeux, et alors qu'il n'a que 22 ans, Hines abandonne l'athlétisme pour se lancer sans grand succès dans le football américain, en signant aux Dolphins de Miami puis aux Kansas City Chiefs.
Né dans l'Arkansas le 10 septembre 1946, Hines avait aussi failli devenir joueur de baseball avant qu'un entraîneur, impressionné par sa pointe de vitesse, ne le convainque de lâcher la batte pour les pistes d'athlétisme. Et pour entrer dans la légende.