Poème à écouter en musique de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
Les âmes désespérées hurlent sans qu’on les voie.
Les horloges sont figées, le temps se désagrège,
Chaque seconde volée forge un cruel arpège.
Le pauvre, abandonné, subit l’ordre infini,
Tandis qu'un billet ou l’amitié brisent son chemin gris.
Ô honte des faveurs, ô passe-droit indigne,
Quand l’humain se renie et dans l’ombre se signe.
Le noble art de guérir, corrompu par le gain,
Se mue en un négoce aux masques de faux bien.
En ces salles lugubres où l’attente s’étire,
L’espoir s’efface au loin, laissant l’âme martyr.
Où sont vos idéaux, gardiens de la lumière ?
Vos serments s’effondrent dans l’injustice amère.
Le patient se consume en une longue veille,
Son cri se perd dans l’air, tel un vent sans oreille.
Dois-je blâmer le sort ou cette douce inertie,
Quand chacun dans le flou protège son bénéfice ?
L’heure n’est pas à l’or, mais au respect du droit,
Au silence brisé par l’éclat de la foi.
Car l’homme est une flamme que la douleur consume,
Et sa dignité croule sous l’ombre qui l’enfume.
Réveillez vos cœurs morts, ô docteurs et puissants,
Que l’équité renaisse dans vos gestes ardents.
La justice attend son heure, prête à triompher,
Des chaînes de l’oubli, elle veut s’affranchir.
Aux couloirs oppressants, lançons ce cri de flamme :
La santé est un droit, non un marché infâme.
Ce poème exprime une révolte contre les injustices et les dysfonctionnements du système de santé, où l’attente interminable et le favoritisme sapent la dignité des patients
Pourtant, ce cri poétique porte un espoir : celui d’une justice renaissante, d’un réveil des consciences et d’une équité retrouvée. Le refrain introductif plante le décor d’un combat contre le silence et l’immobilisme.
Le poème appelle à rétablir les valeurs fondamentales du soin, où la santé n’est pas un privilège, mais un droit universel, transcendant les intérêts personnels et les abus de pouvoir. Une flamme d’espoir éclaire cette sombre fresque.