Dans les premières minutes de l’émission, Othmane Fahim a mis en avant les conditions de travail insatisfaisantes et les rémunérations peu attractives, tout en questionnant le rôle du secteur public dans la création d’emplois. Le secteur informel, bien qu’il génère une richesse significative, reste difficile à comptabiliser, ce qui complique l’évaluation réelle de l’employabilité au Maroc.

Fahim souligne également que certains secteurs, comme l’agriculture, sont lourdement impactés par des facteurs environnementaux, tels que la sécheresse, entraînant une perte massive d’emplois. Cette situation appelle à une intervention multisectorielle pour améliorer la qualité de vie des citoyens.

Un autre point clé abordé dans l’émission est la relation entre croissance économique et création d’emplois. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, une croissance élevée ne garantit pas nécessairement une augmentation des opportunités d’emploi. Fahim souligne que les investissements dans l’innovation ou les secteurs très capitalisés ne génèrent pas toujours un volume significatif d’emplois.

Les projets d’infrastructure, bien qu’ils permettent d’estimer les emplois directs et indirects créés, doivent être mieux planifiés pour répondre aux besoins des régions défavorisées.

Enfin, l’émission a mis en lumière un problème structurel : la fragmentation des politiques publiques. L’absence de coordination entre les différentes initiatives nuit à leur efficacité. De plus, l’inadéquation entre les formations proposées et les besoins du marché du travail aggrave la crise de l’emploi.

Avec un taux de chômage prévu à 13,3 % en 2025, malgré une allocation de 14 milliards de dirhams pour promouvoir l’emploi, Othmane Fahim appelle à une réinvention des approches de gouvernance pour répondre à l’urgence de la situation.