Une carte qui change la donne
Dans les prochains jours, près de 300.000 artisans marocains recevront une carte pro flambant neuve.
Annoncée par Lahcen Saadi, secrétaire d’État à l’Artisanat, cette distribution massive n’est pas juste une formalité.
Derrière ce bout de plastique, c’est tout un monde d’opportunités qui s’ouvre : accès à des foires nationales et internationales, avantages sociaux, facilités de transport ou encore aides au logement.
Cette opération s’inscrit dans le cadre de la loi 50.17 qui encadre l’exercice des métiers de l’artisanat.
Et pour cause : sur les quelque 2,5 millions de personnes qui vivent de l’artisanat au Maroc, seules 420.000 sont aujourd’hui inscrites au registre national. Le message est clair : il est temps de rejoindre la dynamique et de formaliser son activité.
Un secteur qui se digitalise à toute vitesse
Mais ce n’est pas tout. Une convention-cadre signée à Rabat entre le Secrétariat d’État, Barid Al-Maghrib et la Fédération des Chambres d’Artisanat donne le coup d’envoi à un programme ambitieux de digitalisation.
Objectif : faire entrer l’artisanat marocain dans l’ère numérique, avec des outils modernes pour la vente, la promotion et les paiements.
Grâce à cette initiative, les artisans auront bientôt accès à des crédits bancaires à taux réduits, des systèmes de paiement électronique et des plateformes pour mieux vendre leurs créations, notamment à l’international. Un pas de géant pour un secteur encore largement informel.
Le contexte joue aussi un rôle important : le tourisme repart fort au Maroc, et la demande en produits artisanaux ne cesse d’augmenter.
Résultat, les professionnels du secteur doivent suivre le rythme et s’adapter aux nouvelles habitudes de consommation, plus connectées que jamais.
Une inscription simple pour une nouvelle ère
Pour rejoindre le mouvement, rien de plus simple : les artisans peuvent se rendre dans les Chambres d’artisanat de leur région pour s’enregistrer.
Fini les démarches compliquées, la procédure est désormais simplifiée au maximum.
Le ministre insiste : cette carte professionnelle n’est pas juste un sésame administratif. Elle symbolise une reconnaissance officielle, une ouverture sur de nouveaux marchés et une manière concrète d’améliorer son quotidien, tout en participant à la structuration d’un secteur essentiel à l’identité et à l’économie marocaine.
Alors que le pays veut valoriser ses savoir-faire ancestraux tout en regardant vers l’avenir, cette opération marque un tournant : plus inclusif, plus connecté, plus fort. L’artisanat marocain entre dans une nouvelle ère.