Il est aujourd’hui largement admis que les méthodes classiques de prévision, majoritairement et principalement basées sur des trends historiques, ne sont plus adaptées. Les scénarii de reprise (court terme) sont eux même établis en considérant des signaux faibles et en ajustant en permanence les prévisions.

Le reforecast devient pour certains cabinets un sport national pratiqué au quotidien. A chaque semaine on a de nouvelles surprises, de nouvelles hypothèses et de nouvelles prévisions.

La crise sanitaire a créé de nouvelles variables à considérer. Mise à part la série des élections Américaines, aux vaccins et traitements que l’on devait suivre, viennent s’ajouter les nouvelles souches, les décisions gouvernementales, les comportements observés et à prévoir des consommateurs. Dans un tel contexte, prévoir c’est oser. Alors osons …

Pour cette tribune je vais oser identifier deux éléments, une tendance lourde au niveau international : le nouveau rôle du gaz et au niveau national je me limiterais à une échéance prévue : les élections.

J’espère pouvoir pendant le mois de janvier faire une série de quatre autres tribunes en suivant le même schéma.

Au niveau international : Le GAZ

Le gaz naturel qu’on appelle aussi gaz fossile, est un mélange gazeux d'hydrocarbures constitué principalement de méthane, d’une certaine quantité d'autres alcanes supérieurs, d’un faible pourcentage de dioxyde de carbone, d'azote, de sulfure d'hydrogène ou d'hélium.

Il est extrait de roches poreuses par forage et est utilisé de plus en plus comme combustible fossile ou par la carbochimie.
Selon les chiffres de 2018, le gaz fossile est la troisième source d'énergie primaire utilisée dans le monde avec 22,8 % de la consommation d'énergie primaire, après le pétrole 31,6 % et le charbon 26,9 %. Depuis 2015, le recours au GAZ pour les différents usages est en progression constante pour deux raisons principales : D’abord La Chine, une industrie énergivore en forte croissance puis le remplacement des centrales au charbon par des centrales au gaz.

Les acteurs déterminants sur le marché du gaz naturel sont les États-Unis 23,1 % et la Russie 17 %, suivis par l'Iran, le Qatar, la Chine et le Canada pour la production.

Les grands consommateurs sont les États-Unis 21%, la Russie 11,3 %, la Chine 8 % et l'Iran 6 %. Nous constatons une augmentation importante des réserves mondiales depuis le début du siècle, concentrée sur des régions potentiellement explosives dans les années à venir : moyen orient, Russie, Iran, Qatar et Méditerranée.

Nous pensons que dès 2021 ces régions seraient l’objet de grandes manœuvres, tractations, sinon de conflits. J’ajouterais que les gazoducs seraient à l’origine de nouveaux rapprochements stratégiques et bien entendu de conflits aussi. (Maroc-Mauritanie et Afrique de l’ouest par exemple)

Au Maroc, en 2021 on parlera aussi de gaz et du gazoduc au deuxième semestre, c’est-à-dire après les élections.

Au niveau national : Les élections

L’année 2021 serait à mon avis une année charnière pour le Maroc, à cause des élections mais pas que.

Bien avant l’échéance électorale, on aura découvert les conclusions de la commission pour le nouveau modèle de développement, on saura aussi le résultat des travaux de la commission royale sur l’affaire du conseil de la concurrence.

Ajoutés aux derniers développements concernant la cause nationale et aux orientations royales sur la protection sociale, cela fera le cadre global des élections. Je pense, en étant optimiste, qu’il devrait en sortir un nouveau personnel politique à la hauteur des défis stratégiques de la prochaine législature.

J’oserais dire qu’une dose socio-démocrate, pragmatique et orientée objectifs serait nécessaire.

Ce sera aux Marocains, inscrits sur les listes électorales, de choisir.

Le premier choix est d’aller voter, le second est celui d’élire les partis et les hommes qu’ils jugeront capables de mettre en œuvre les choix établis…

Dr Samir Belahsen