Ce chiffre souligne les difficultés auxquelles cette frange de la population est confrontée pour accéder à la formalisation. L’étude montre également que seulement 15 % des entrepreneurs informels possèdent un diplôme universitaire ou de formation professionnelle.

Socialement, ces données mettent en lumière un problème d’éducation au Maroc, qui freine l’intégration des entrepreneurs dans l’économie formelle. L'absence de formation adéquate limite leur capacité à gérer efficacement une entreprise, à accéder aux financements, et à se conformer aux obligations fiscales. Cela pèse lourdement sur la croissance du pays, car l’économie informelle représente une part importante du tissu entrepreneurial, sans pour autant contribuer pleinement aux recettes fiscales. Comparé à d’autres pays africains, où les taux de scolarisation des entrepreneurs informels sont également bas, le Maroc doit urgemment revoir ses politiques d’inclusion pour encourager la formalisation.

L'enquête sur les entrepreneurs informels met en lumière l'urgence d'améliorer l'accès à l'éducation et aux formations professionnelles pour favoriser l'intégration de cette frange dans l’économie formelle. Des mesures incitatives doivent être mises en place pour encourager la scolarisation des futurs entrepreneurs, tandis qu’à long terme, une politique d’accompagnement des entrepreneurs non scolarisés est nécessaire.