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Défis structurels et nouvelles priorités
La Banque mondiale, institution emblématique de la lutte contre la pauvreté et promotrice d’un développement durable, a dévoilé dans son rapport annuel 2024 une vision ambitieuse et des réformes significatives pour répondre aux défis croissants de notre époque. Ces réformes visent à accélérer l’action face à des crises systémiques tout en consolidant son rôle en tant que partenaire clé des pays en développement.
En 2024, la Banque mondiale a engagé un total de 117,5 milliards de dollars à travers des prêts, dons et garanties pour soutenir les pays partenaires, mettant en œuvre des initiatives centrées sur l'éducation, l’énergie propre, et l’accès à l’eau potable. Parmi les avancées notables :
Action climatique accrue : 45 % des financements annuels de la Banque seront consacrés au climat d’ici 2025, répartis équitablement entre atténuation et adaptation. Par exemple, le Rwanda, modèle pour l’électrification, a bénéficié de financements pour augmenter son taux d’accès à l’électricité à plus de 75 %.
Élargissement de l’accès à l’éducation et aux services essentiels : Plus de 280 millions d’élèves ont vu leur scolarisation améliorée, et des infrastructures sanitaires de base ont été déployées pour 59 millions de personnes.
Soutien à l’entrepreneuriat et aux infrastructures numériques : Avec un portefeuille numérique de 5,6 milliards de dollars, la Banque a investi dans des infrastructures de données et la cybersécurité, notamment en Afrique subsaharienne.
Le rapport souligne les multiples crises interdépendantes : ralentissement de la réduction de la pauvreté, crise climatique, dette publique croissante et insécurité alimentaire. La Banque mondiale s’engage à combler ces lacunes par des mesures innovantes, notamment :
Un Laboratoire d’investissement privé qui facilite les flux de capitaux privés dans les marchés émergents. La plateforme des garanties, qui prévoit des émissions annuelles atteignant 20 milliards de dollars d’ici 2030, pour mobiliser des capitaux privés. Une fiche de performance institutionnelle unifiée, permettant de mesurer l’impact global des cinq institutions du Groupe de la Banque mondiale.
En 2024, la Banque mondiale a engagé un total de 117,5 milliards de dollars à travers des prêts, dons et garanties pour soutenir les pays partenaires, mettant en œuvre des initiatives centrées sur l'éducation, l’énergie propre, et l’accès à l’eau potable. Parmi les avancées notables :
Action climatique accrue : 45 % des financements annuels de la Banque seront consacrés au climat d’ici 2025, répartis équitablement entre atténuation et adaptation. Par exemple, le Rwanda, modèle pour l’électrification, a bénéficié de financements pour augmenter son taux d’accès à l’électricité à plus de 75 %.
Élargissement de l’accès à l’éducation et aux services essentiels : Plus de 280 millions d’élèves ont vu leur scolarisation améliorée, et des infrastructures sanitaires de base ont été déployées pour 59 millions de personnes.
Soutien à l’entrepreneuriat et aux infrastructures numériques : Avec un portefeuille numérique de 5,6 milliards de dollars, la Banque a investi dans des infrastructures de données et la cybersécurité, notamment en Afrique subsaharienne.
Le rapport souligne les multiples crises interdépendantes : ralentissement de la réduction de la pauvreté, crise climatique, dette publique croissante et insécurité alimentaire. La Banque mondiale s’engage à combler ces lacunes par des mesures innovantes, notamment :
Un Laboratoire d’investissement privé qui facilite les flux de capitaux privés dans les marchés émergents. La plateforme des garanties, qui prévoit des émissions annuelles atteignant 20 milliards de dollars d’ici 2030, pour mobiliser des capitaux privés. Une fiche de performance institutionnelle unifiée, permettant de mesurer l’impact global des cinq institutions du Groupe de la Banque mondiale.
Focus régional : un monde d'inégalités persistantes
En Afrique subsaharienne, des initiatives phares ont visé à élargir l'accès à l'électricité pour 300 millions de personnes d'ici 2030, en partenariat avec la Banque africaine de développement. Toutefois, le défi reste immense : plus de la moitié de la population de la région est toujours sans électricité.
En Asie de l’Est, la Banque s’est concentrée sur la transition énergétique et la résilience climatique. Au Moyen-Orient, des efforts pour stabiliser les économies fragiles ont été accompagnés d’un financement ciblé sur la sécurité alimentaire et la gestion de l’eau.
Le message d’Ajay Banga, président du Groupe, reflète un sentiment d’urgence. « Nous devons transformer nos méthodes de travail pour répondre efficacement aux attentes des populations et des États », a-t-il déclaré. La Banque mondiale s'engage à simplifier ses processus, à améliorer la collaboration avec les partenaires privés, et à maximiser l’impact de ses interventions.
Malgré les avancées, des interrogations persistent.
La Banque mondiale pourra-t-elle mobiliser suffisamment de ressources face aux enjeux colossaux de l’injustice climatique et de la montée des tensions géopolitiques ?
La transition vers une économie décarbonée, tout en répondant aux besoins immédiats des populations les plus vulnérables, reste un exercice d’équilibrisme.
Les financements mobilisés, bien que significatifs, semblent encore insuffisants pour atteindre les Objectifs de développement durable d’ici 2030.
En Asie de l’Est, la Banque s’est concentrée sur la transition énergétique et la résilience climatique. Au Moyen-Orient, des efforts pour stabiliser les économies fragiles ont été accompagnés d’un financement ciblé sur la sécurité alimentaire et la gestion de l’eau.
Le message d’Ajay Banga, président du Groupe, reflète un sentiment d’urgence. « Nous devons transformer nos méthodes de travail pour répondre efficacement aux attentes des populations et des États », a-t-il déclaré. La Banque mondiale s'engage à simplifier ses processus, à améliorer la collaboration avec les partenaires privés, et à maximiser l’impact de ses interventions.
Malgré les avancées, des interrogations persistent.
La Banque mondiale pourra-t-elle mobiliser suffisamment de ressources face aux enjeux colossaux de l’injustice climatique et de la montée des tensions géopolitiques ?
La transition vers une économie décarbonée, tout en répondant aux besoins immédiats des populations les plus vulnérables, reste un exercice d’équilibrisme.
Les financements mobilisés, bien que significatifs, semblent encore insuffisants pour atteindre les Objectifs de développement durable d’ici 2030.
+Débat en podcast des chroniqueurs de la web Radio R212 sur le sujet de cet article à travers ces questions :
Quelle est la vision stratégique de la Banque mondiale pour 2024-2030 ?
Comment la Banque mondiale mesure-t-elle l'impact de ses interventions ?
Quels défis majeurs le Groupe de la Banque mondiale doit-il relever ?
Comment la Banque mondiale mesure-t-elle l'impact de ses interventions ?
Quels défis majeurs le Groupe de la Banque mondiale doit-il relever ?
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