L'électrification des véhicules est apparue comme un thème central du salon, avec des conférences, tables rondes et ateliers dédiés à ses enjeux et ses perspectives. Les intervenants, experts et professionnels, ont souligné l'importance de cette technologie pour réduire les émissions de CO2 du secteur des transports, qui représente environ 70% en Europe.

Plusieurs arguments ont été avancés pour soutenir l'électrification :

• Efficacité énergétique supérieure: Les véhicules électriques (VE) ont une efficacité énergétique de 77%, contre 61% pour l'hydrogène et 30% pour les carburants synthétiques.
• Réduction des émissions de CO2: L'utilisation d'un VE en France permet de réduire les émissions de CO2 de 81% par rapport à une voiture diesel équivalente.
• Amortissement rapide de l'empreinte carbone: L'empreinte carbone de la production d'un VE et de sa batterie est amortie en 18 000 km, soit environ 18 mois pour un automobiliste français moyen.

Le salon a également présenté des exemples concrets d'électrification de flottes professionnelles, comme celles d'EDF, de La Poste et d'Enedis. Ces entreprises ont déjà intégré un nombre important de VE dans leurs parcs et prévoient de poursuivre leur électrification dans les années à venir.

Le rétrofit, qui consiste à convertir un véhicule thermique en électrique, a été mis en avant comme une solution prometteuse pour les poids lourds, pour lesquels l'offre en véhicules neufs électriques est encore limitée. Transdev, un opérateur de transport, a ainsi présenté son expérience réussie avec un autocar rétrofité, qui a parcouru 70 km chaque jour sans recharge quotidienne.

Si l'électrification joue un rôle crucial, les intervenants ont également insisté sur la nécessité de la sobriété et du report modal pour atteindre une mobilité réellement durable. Ces points seront abordés dans un second volet de notre reportage.