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​Petite réflexion personnelle sur les choix économiques du pays




Par Bargach Larbi

Le siècle dernier a permis à l’humanité d’expérimenter le modèle le plus généreux et le plus égalitaire de son histoire, le modèle communiste. Ce modèle imaginé et structuré par Karl Marx a été mis en œuvre par Lénine, ensuite Staline et enfin Mao Tsé Tong et tous ceux qui s’en sont réclamés par la suite, Fidel Castro, le regretté Allende et d’autres qui n’ont pas eu l’occasion d’en exécuter les principes, Feu Mehdi Ben Barka pour le Maroc et tous ceux qui s’en réclament, en gros les militants de la gauche marocaine. 

Karl Marx, pour faire très simple, avait sur la base d’observations historiques avait prédit la chute naturelle du système capitaliste, comme avant lui le système féodal sur le simple déclenchement de la lutte des classes. Les classes dominées de plus en plus nombreuses et de mieux en mieux structurées finissent toujours par renverser le système dominant pour prendre le pouvoir.

Avec la même logique la classe ouvrière de plus en plus opprimée allait finir par se révolter pour renverser le pouvoir bourgeois et s’accaparer des moyens de productions et instaurer dans ce qui est considéré comme la fin de l’histoire, une société égalitaire basée sur la force de travail mise au service de ceux qui la détenait. 

Il n’avait pas imaginé que la bourgeoisie allait réagir et lutter pour garder la main mise sur le Capital en concédant quelques avantages et droits aux travailleurs. Il ne savait pas non plus que les pays dits communistes allaient instaurer des dictatures innommables, sobrement appelée Dictature du Prolétariat, et surtout inefficaces économiquement, on sait partager la richesse mais pas la créer. 

La chute du mur de Berlin marquait définitivement la supériorité économique du monde libéral sur le monde communiste.

Le Roi Hassan II, libéral convaincu a lutté toute sa vie contre l’idéologie communiste. Cela s’est fait au détriment de l’instauration d’une véritable démocratie et au prix d’une répression sauvage qui a beaucoup marqué les générations précédentes. Ce n’est qu’après cette victoire d’un monde sur l’autre qu’il a bien voulu consentir un peu plus de pouvoir à son opposition.

Bien lui en a pris, l’arrivée au poste de premier ministre d’une des figures les plus emblématiques de l’opposition marocaine a consolidé son pouvoir et a permis plus tard une transition sereine dont profitera le Roi Mohammed VI pour lancer tous les chantiers de réformes qui font la fierté du pays. Il y a eu d’abord des réformes sociétales, la Moudawana, le code de la famille, la mise en place de l’Instance Vérité et Réconciliation, une nouvelle constitution avec plus de responsabilité pour le Premier Ministre, l’arrivée de plusieurs titres de presses au ton plus libre et le lancement de chantiers d’infrastructures d’une grande importance.

C’est un véritable plan Marshall, nom attribué à la reconstruction de l’Europe post 2ème guerre mondiale, qui va être lancé. 

Tous les acquis de ces chantiers sont aujourd’hui niés par un grand nombre d’économistes nostalgiques d’un socialisme marqué par l’échec. Certes l’économie libérale au Maroc, dont les réalisations sont précieuses, est victime de son pendant qui s’est développé parallèlement, c’est l’affairisme de certains milieux et la corruption qui malgré une législation plus contraignante, continue à entraver le développement du pays. Cet affairisme, et la corruption, a clairement fait perdre quelques points de PIB à notre pays.

Il faut le souligner et lutter pour le voir disparaitre, mais on ne peut pas nier à longueur d’intervention tout ce qui a été réalisé.  

Pour être crédible, le regard que l’on doit porter sur l’état de la nation doit être suffisamment subtil pour distinguer le verre à moitié vide du verre à moitié plein.
 

Le podcast ci-dessous est une réflexion sur les choix économiques du Maroc sous forme d'un débat sur l'article ci-dessus de Bargach Larbi

L'auteur, Bargach Larbi, compare le système économique libéral adopté par le Maroc au modèle communiste, qu'il juge inefficace et dictatorial. Il argue que le libéralisme, malgré ses imperfections, a permis au Maroc de connaître une certaine prospérité et de s'engager dans des réformes politiques et sociales. Cependant, l'auteur met en garde contre les dangers de l'affairisme et de la corruption, qui entravent le développement du pays.

Le débat porte sur ces trois questions essentielles :

Quelle est la critique principale de l'auteur concernant le modèle économique du Maroc?
Comment l'auteur compare-t-il les systèmes communiste et capitaliste, et quel impact cela a-t-il sur le Maroc?
Quelles sont les raisons pour lesquelles l'auteur considère les réformes économiques au Maroc comme un succès, et quelles sont les limitations qu'il souligne?

Podcast du débat sur cet article à écouter


Les autres débats en de la chronique "Quartier libre" de la Web Radio R212 de L'ODJ Média




Samedi 2 Novembre 2024

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