L'adoption récente du nouveau cahier des charges par le Ministère des Transports et de la Logistique, destiné à régir les activités des agences de location de voitures au Maroc, a suscité des réactions mitigées au sein du secteur. Si l'objectif initial était d'apporter plus de structure et de protection aux consommateurs, les agences existantes expriment des inquiétudes quant à l'impact du nouveau cadre réglementaire sur leurs opérations.
Un Cadre Orienté Vers les Nouvelles Agences ?
Un des points de contestation majeurs concerne l'orientation du cahier des charges, perçu comme privilégiant les futures agences au détriment des acteurs déjà établis. Les professionnels du secteur affirment que le document ne prend pas suffisamment en compte les défis auxquels ils sont confrontés quotidiennement.
Transition Vers un Cadre Réglementaire : Des Attentes Déçues
Selon une source professionnelle, les attentes envers le nouveau cahier des charges étaient bien plus élevées que ce qui a été finalement approuvé. Malgré des dialogues ouverts avec le Ministère, les résultats ne semblent pas avoir répondu aux aspirations des agences existantes.
Des Problèmes Existants Passés Sous Silence
L'approbation du cahier des charges fait suite à une série de manifestations organisées par des associations sectorielles devant le Ministère à Rabat. Ces manifestations avaient pour but de réclamer une loi réglementaire plus complète pour le secteur. Les agences dénonçaient l'exposition à l'arbitraire, aux escroqueries et aux vols, ainsi que des litiges récurrents avec les compagnies d'assurance.
Un Accord Trouvé Après Huit Réunions
Suite à huit réunions avec le Ministère, un accord a été trouvé pour modifier le projet de cahier des charges, en lieu et place d'une loi réglementaire. Cependant, les agences existantes estiment que leurs besoins spécifiques n'ont pas été suffisamment pris en compte.
Besoins Spécifiques des Agences Existantes Non Pris en Compte
Les professionnels soulignent la nécessité de tenir compte de la diversité des agences en termes de taille et de capacité financière. Ils affirment que les exigences fixées, telles que le plafond de capital de 50 millions de centimes et le nombre minimum de 7 voitures, ne sont pas adaptées aux réalités des petites agences qui démarrent leur activité.
Contradictions et Défis Supplémentaires
Le plafond de capital fixé à 50 millions de centimes est perçu comme contradictoire avec l'exigence d'un nombre minimum de 7 voitures, compte tenu du prix élevé des véhicules neufs. Cette situation crée une barrière à l'entrée pour les nouvelles agences et pose des difficultés supplémentaires aux petites agences existantes.
Problèmes d'Assurance et d'Arbitraire Persistants
L'objectif initial de la réglementation visait à protéger les agences de location de voitures et les clients. Cependant, les agences continuent de rencontrer des problèmes avec les compagnies d'assurance, malgré le paiement de primes complètes. Elles dénoncent des pratiques abusives et un manque de soutien de la part des assureurs en cas de sinistre.
Vers un Dialogue Continu pour un Secteur Plus Dynamique
Le nouveau cahier des charges constitue un premier pas vers un cadre réglementaire plus structuré pour le secteur de la location de voitures au Maroc. Cependant, les inquiétudes exprimées par les agences existantes doivent être prises en compte pour garantir une transition équitable et une croissance durable du secteur. Un dialogue continu entre le Ministère et les acteurs du marché est essentiel pour trouver des solutions adaptées aux besoins de tous les intervenants.