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Par Bargach Larbi
Le président algérien et ceux qui le soutiennent, la mafia organisée des militaires affairistes, ne se soucient guère des conséquences pour l’avenir de la région, ils n’ont pas suffisamment de racines pour s’inquiéter, et c’est là le danger. Quand du côté marocain, une nation millénaire, on pense à préserver l’avenir, en Algérie voisine on pense uniquement avenir immédiat et prospérité de la progéniture.
Depuis sa désignation, validée par un simulacre d’élection, le chef d’état algérien ressasse à l’obsession le récit d’une supposée grandeur retrouvée, sous son mandat, et prend plaisir à s’attaquer au Maroc voisin, accusé de tous les maux.
Il a contrairement à tous ces prédécesseurs, également obsédés par la Maroc, dépassé toutes les limites imposées par le bon voisinage. Des investissements considérables ont été consentis pour créer un village dédié à la communication, la propagande et la diffamation et il faut croire qu’il a réussi son entreprise funeste. Les sorties festives de ses concitoyens, aveuglés par la haine à l’occasion de la défaite du Maroc face à l’Afrique du Sud, en sont un signal fort.
Ce n’est pas la première fois qu’un pays lâche ses médias contre le Maroc. La Lybie de Kadhafi avait lancé une radio, confiée à des opposants marocains, pour diffamer Hassan II et provoquer un soulèvement au Maroc. Il a vite renoncé après la riposte marocaine. Une émission spécialisée dans les révélations des dérives du régime libyen l’a convaincu qu’il en sortirait perdant. La France aussi a cherché à salir l’image du pays. Des organes dépendants du ministère des affaires étrangères français ont été utilisé à cet effet, ils n’ont eu aucun impact sur les français qui ont continué à affluer en masse au Maroc. Beaucoup s’y sont installés d’ailleurs, notamment des retraités à la recherche d’une fin de vie paisible et confortable.
Cette volonté de désigner le marocain comme ennemi n’est pas innocente, c’est aussi dans le but de rendre populaire les attaques contre le Maroc, notamment sur sa souveraineté. L’affaire du Sahara marocain, qui a coûté selon des sources algériennes plus de 500 milliards de dollars au contribuable algérien, n’a jamais mobilisé en Algérie. Les récents échecs diplomatiques enregistrés par l’Algérie ont bien au contraire commencés à poser question. Les ouvertures de Consulats dans les provinces sahariennes, les dernières résolutions de l’ONU, les positions de pays comme l’Espagne, l’Allemagne et la France, même si sous M. Macron la France navigue dans le « en même temps » sont autant de sources de souffrances pour le régime algérien. Son gouvernement change de ministre des affaires étrangères tous les 18 mois, c’est le signe d’un état fiévreux.
Pour organiser sa riposte, il s’appuie sur un allié nourri aux mêmes ingrédients, l’Afrique du Sud dominée depuis la fin de l’apartheid par le parti de l’ANC. Le parti glorieux et prestigieux de Mandela est aujourd’hui dominé par la corruption et la mauvaise gouvernance.
La corruption étant un obstacle majeur au développement économique, l’Afrique du Sud recule dans tous les classements avec des conséquences sociales qui interpellent. Incompétents et soucieux de garder leurs nombreux privilèges, les dirigeants du pays se sont rapprochés du régime algérien et de sa plus longue expérience dans la prédation et la création de récits glorieux à même de dissimuler les carences du présent.
Comme leurs collègues algériens ils vont s’accaparer la cause juste des droits des palestiniens et surfer dessus. Ils le feront uniquement pour rendre service et rendre légitime leurs attaques contre le Maroc. C’est tout de même curieux de voir l’Afrique du Sud, qui vient d’obtenir une grande victoire juridique condamnant Israël, convoquer dans la semaine M. Di Mistura envoyé spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour lui parler de la question du Sahara.
C’est le droit de chaque pays membre de l’ONU, mais ce qui est surprenant c’est la rapidité et l’opportunisme de la décision. Ils veulent profiter d’une aura soudaine pour essayer de faire le parallèle entre Gaza et Dakhla. Une tentative vouée à l’échec mais à forte valeur sur le plan communication.
Ce parallèle sert en premier lieu M. Tebboune et sa rhétorique vis-à-vis du peuple algérien. Faire de la cause palestinienne et de l’ambition algérienne de créer un état vassal au Sahara marocain, une cause commune dans l’esprit des algériens est le but du régime. C’est aussi le but du Président qui doit pouvoir continuer à manipuler son peuple. Il faut bien que les militaires continuent à consacrer des milliards de dollars à l’achat d’armes et de multiplier à leur profit les rétrocommissions. C’est la condition de son maintien au pouvoir et de la sécurité future de sa descendance.
Ce sont là les enjeux des pouvoirs illégitimes. Penser à l’avenir c’est le combat mené par ceux qui pensent à l’avenir des générations futures, notre histoire millénaire nous y oblige. Pour les autres c’est différent, c’est l’immédiat qui compte.
La question légitime que l’on peut se poser : Quels sont les raisons pour lesquels l’Afrique du Sud s’est mobilisée pour faire condamner Israël ?
Des raisons internes probablement, les échecs économiques et la grogne du peuple sudafricain doivent être calmés et rien de tel que le prestige de la défense d’une cause juste. Cette action a été ternie par la convocation du dossier du Sahara Marocain.
Comment peut-on décemment comparer Gaza et Dakhla ou Laayoune, Smara ou même Guergarate. C’est indigne et assassin pour le peuple palestinien.
Une action très vite récupérée par les médias algériens. Un crime contre le bon sens et contre les neurones des voisins perdus entre les signes évidents de leurs difficultés, ne serait ce qu’en termes d’approvisionnements et de pénuries cycliques et une communication abondante sur tous les canaux. Plusieurs chaînes de Tv privées et publiques et de sites algériens très actifs sur la désinformation et la fabrication de fake news ressassent en boucle l’accueil réservé par l’Afrique du Sud à M. Di Mistura.
L’Afrique du Sud est libre de soutenir qui elle veut. Mais lorsqu’elle utilise la cause palestinienne pour s’attaquer au Maroc dans un parallèle loufoque, elle perd de suite tout le Capital qu’elle a rapidement accumulé récemment.
Ce n’est malheureusement pas le seul point commun entre Afrique du Sud et Algérie, parmi les attitudes qu’ils ont érigé en valeur ils ont l’ingratitude. Le Maroc a été le premier soutien mondial (militaire et financier) aux revendications des noirs d’Afrique du Sud. Nelson Mandela l’a particulièrement souligné en 1994 lors de sa première prise de parole en tant que Président de la République Sudafricaine.
En 1960, lorsque la plupart des pays africains étaient encore sous le joug de la colonisation, le Maroc abritait les troupes de la résistance algérienne, avec à leur tête Boumediene, la référence ultime des dirigeants actuels.
Premier fossoyeur de l’économie algérienne et grand artisan de la haine anti Maroc. Une haine idéologique au départ. Boumediene était sous l’emprise de Nasser et de son panarabisme teinté d’économie dirigiste. C’est devenu personnel devant les succès de Feu Hassan II dont les choix économiques ont été pertinent, on le saura bien plus tard, et la Marche Verte, source du nouveau projet marocain post indépendance.
Le Maroc a dépassé avec la Marche Verte l’état combat pour l’indépendance, tandis que l’Algérie voisine en est encore à raconter l’histoire des martyrs de l’indépendance et l’Afrique du Sud celle de Soweto. La cause palestinienne n’est pour eux qu’une tentative de réendormir les peuples algériens et sudafricains avant qu’ils ne commencent à prendre conscience des manipulations de leurs chefs.
PS: L'Espagne qui soutien la proposition marocaine sur la question sahraouie vient de décider de tripler son aide à UNRWA en charge des réfugiés palestiniens
Elle est là la différence
Bargach Larbi