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​Le Maroc selon Atlantic Council ou Crisis Group


Rédigé par le Mardi 3 Décembre 2024



Le Maroc pourrait voir sa cote augmenter auprès de la prochaine administration Trump, estime Rama Yade, directrice du centre Afrique au sein du think tank américain, Atlantic Council, dans une analyse publiée le 25 novembre.

Il y est question de l’ancienneté et de la solidité des relations entre le Maroc et les Etats-Unis, des excellentes relations qu’entretenait déjà Donald Trump avec SM Mohammed VI lors de son premier mandat (2017-2021) et du rôle multidimensionnel joué par le royaume sur le continent africain, ce qui en fait un interlocuteur et un partenaire de choix pour Washington.

Quatre jours après, c’est un rapport avec un tout autre son de cloche qui est publié par Riccardo Fabiani, chef du département « North Africa Project Director » dépendant de l’Ong International Crisis Group. 
Intitulé « Gérer les tensions entre l’Algérie et le Maroc », ce rapport projette une image de guerre presque imminente entre les deux pays voisins maghrébins, selon une approche qui passe sous silence le rôle déstabilisateur de l’Algérie dans la sous-région du Sahara et du Sahel et traite de la question de l’armement en omettant de souligner la disparité entre les budgets militaires des deux protagonistes.

A titre d’indication, le Maroc compte consacrer 13,5 milliards de dollars à sa défense, selon le projet de loi de finances 2025. Cela représente près d’un dixième de son budget total.

Avec 25 milliards de dollars alloués à son armée, au titre de l’année 2025, l’Algérie mobilise plus du cinquième de son budget à ses dépenses militaires.

Les chiffres parlent, donc, d’eux-mêmes.

Récapitulons. Le Think Tank Atlantic Council, qui affiche 63 ans d’expérience cumulée au compteur, voit en le Maroc un partenaire privilégié de la future administration Trump pour faire de bonnes affaires en Afrique et sécuriser le Sahel, infestés de groupes terroristes, dont certains trouvent auditoire, voir soutien, à Alger. Outre le royaume, le Mali est également bien placé pour en témoigner.

La tierce partie citée dans l’analyse de l’Atlantic Council est la Chine, premier partenaire commercial de l’Afrique, que l’administration républicaine est fermement décidée à en brider l’élan et les ambitions.

L’Ong Crisis Group, fondée en 1995 pour prévenir les conflits militaires (sans avoir réussi au bilan à n’en éviter aucun), préfère, par contre, concentrer son attention sur une hypothétique menace de conflit militaire entre le Maroc et l’Algérie. 

Nul besoin de souligner qu’à l’exception du régime algérien, qui cherche à détourner l’attention de l’opinion publique interne de son échec socioéconomique et politique, aucun des pays en Méditerranée occidentale, pas plus qu’en Afrique du Nord, ne veut d’une guerre entre les deux voisins maghrébins.

Les approches adoptées par les deux centres de recherche américains s’intéressant au Maroc divergent fondamentalement. L’une sonde les perspectives d’échanges transatlantiques, qui exigent la paix, l’autre présente de manière biaisée un potentiel affrontement Maroc-Algérie qu’elle prétend chercher à exorciser.

Vue de Rabat, Washington saura trouver son chemin.





Ahmed Naji
Journaliste par passion, donner du relief à l'information est mon chemin de croix. En savoir plus sur cet auteur
Mardi 3 Décembre 2024

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