​Le Hajj n’est plus ce qu’il était, mais j'irai Inchallah




Par Adnane Benchakroun

Le Hajj jadis un chemin d’âme unie,
Aujourd’hui décline, dans l’or, il s’abîme,
Le pèlerin d’antan, humble en son habit,
Voit les riches s’élever, là où l’or brille.

Le pèlerinage, autrefois pur et sain,
Voit les puissants créer des rites en orgueil,
VIP, chefs d’état, en salons divins,
Loin des pauvres, des gueux, qui lèvent leurs seuils.

Omra tranquille, fut jadis simple élan,
Luxueux désormais, rivalise en fioritures,
Le Hajj suit le chemin des vanités, brillant,
Quête de Dieu changée, où l’âme est obscure.

À Arafa, dressé sous le soleil ardent,
Les riches, dans l’ombre, assis confortablement,
Climatiseurs, réfrigérateurs présents,
Le rite altéré, le sacré indolent.

À Mouzdalifa, suite royale, seigneurie,
Nuit sous étoiles, serviteurs à disposition,
Rites transformés, où l’argent a prospéré,
Diable lapidé en voiture, confusion.

Kaaba entourée d’hôtels somptueux,
Prières dans le frais, sans foule, sans bousculade,
Préceptes adaptés aux plus glorieux,
Réservant le sacré aux riches camarades.

Pèlerinage unique, égal pour chacun,
Aujourd’hui détourné, par privilèges éclatants,
Mecque, parc d’attraction, en rêve incertain,
Tourisme en folie, un commerce important.

Dieu des marchands, grand commerce infini,
Mecque devenue un marché de luxe,
Souvenirs de ZemZem, chapelets bénis,
Des milliards de rials, commerce où tout luxe.

Gestion de foules, prouesse moderne,
Mais la saleté, des lieux saints délaissés,
Pakistanais, ramassant sous le verbe,
Les restes des riches, pèlerins épuisés.

Hajj devenu un folklore moderne,
Des morts d’insolation, chaleur endurée,
Les autorités cachent, blâment en verve,
Les illégaux venus, sans soins assurés.

Hajj, Omra, voyages sans retour,
Contrition ancienne, a changé d’azur,
Luxes et vanités, pèlerins en tour,
Dieu, sacrifice, devenu futur.

Les anciens pèlerins, de biens morts possesseurs,
Revenus de ces waqfs, aux pauvres destinés,
Aujourd’hui ces trésors, enrichissent un seul,
Musulmans privés, des bénédictions sacrées.

Hajj autrefois, moment d’unité pure,
Maintenant, source de richesse divisée,
Mieux vaut aider les pauvres, en main sûre,
Dieu préfère ceux qui, proche, ont aidé.

Faire le bien chez soi, le vrai pèlerinage,
Aider les nécessiteux, veuves, orphelins,
C’est en cela que Dieu, accorde son hommage,
À ceux qui, de leur cœur, tendent les mains.

​Le poème décrit la transformation du pèlerinage du Hajj de ses origines spirituelles et égalitaires à une expérience marquée par le luxe et les privilèges des riches.

Autrefois un moment d'unité et d'humilité, le Hajj est désormais dominé par les VIP qui jouissent de conforts et de services exclusifs, loin des conditions modestes des pèlerins ordinaires. Les pratiques sacrées ont été commercialisées, transformant la Mecque en un centre touristique lucratif. Le poème critique cette dérive matérialiste et appelle à revenir aux valeurs fondamentales de l'aide et de la compassion envers les nécessiteux, considérées comme le véritable pèlerinage aux yeux de Dieu.

Ce poème est tres inspiré de l'article de Rachid Boufous (avec son autorisarion) publié sur ce portail ​Le Hajj n’est plus ce qu’il était…

Poéme à écouter en chanson et musique




Dimanche 30 Juin 2024

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