À l'occasion de la Fête du Trône sous le règne de Mohammed V, elle raconte comment les habitants décoraient leurs rues de tapis et partageaient des repas, dans une ambiance patriotique unissant toute la communauté. Elle souligne le rôle actif des jeunes, filles et garçons, dans les activités sociales et politiques, notamment à Blida et Batha, où régnaient la sécurité et la camaraderie.

Son engagement politique, dit-elle, s'est développé naturellement. Elle est devenue dérigente du bureau régional de la jeunesse scolaire de Fès sans opposition masculine, succédant à Abdelmalek Slaoui. Active à l'Union Générale des Étudiants Marocains (UGEM), elle fut la seule femme au sein du premier bureau élu, montrant ainsi que l'éducation ne faisait pas de distinction de genre.

Latifa Bennani Smires a aussi fondé l'Organisation des Femmes de l'Indépendance à la demande de Mohamed Boucetta, pour défendre des causes vitales tout en respectant les principes de la charia. Elle affirme avoir réussi à concilier vie associative, politique, et familiale grâce au soutien de son époux, un militant engagé à ses côtés.

Pour conclure, elle appelle à la cohésion nationale et à la fidélité aux principes dans la pratique politique.