Le troisième trimestre 2024 a marqué une croissance de l’économie nationale de 2,8 %, portée par une augmentation des exportations (+14,6 %) et une reprise de la demande intérieure (+4,9 %). Toutefois, l’agriculture a continué de peser négativement sur le PIB avec une contraction de 4,1 % due à des conditions climatiques défavorables.

Dynamique sectorielle : entre reprises et ralentissements

Industries extractives : croissance de 15,4 %, grâce à une hausse de 18,9 % de la production de phosphates.
Industries manufacturières : progression modérée soutenue par les filières textiles et agroalimentaires.
Construction : hausse de 4,8 %, tirée par les projets d’infrastructures publiques.
Tourisme : amélioration notable avec une augmentation des nuitées des non-résidents de 15,5 % et des recettes de voyages de 15,4 %.
Transport : forte performance du fret aérien (+15,6 %) et maritime, bien que des défis subsistent pour le transport ferroviaire.

L'inflation a légèrement repris (+1,2 %), tirée par la hausse des prix des viandes (+1 point de contribution). Cependant, une détente sur les produits non-alimentaires a permis de limiter la pression inflationniste globale.

Commerce extérieur : un déséquilibre persistant Les exportations, notamment de phosphates, ont progressé (+14,6 %), tandis que les importations ont augmenté de 12,7 %. Cela a entraîné une contribution négative de 2,6 points au PIB.

Les recettes fiscales ont augmenté de 11,9 %, réduisant le déficit budgétaire de 22,6 % à -32,8 milliards de dirhams fin août 2024. Cette amélioration a été soutenue par une hausse de 13,5 % des investissements publics.

Perspectives pour le quatrième trimestre 2024 Une croissance modérée de 2,5 % est attendue, alimentée par la consommation des ménages (+3,1 %) et des investissements publics.

Cependant, des incertitudes liées aux marchés internationaux et au ralentissement des industries extractives pourraient limiter cette dynamique.