​L'Appel du Caire : Une Lutte pour la Souveraineté et la Dignité Marocaine


Rédigé par La Rédaction le Mardi 20 Aout 2024

Le 20 août 1953, une demi-heure après l’enlèvement du Sultan Mohammed V, AllaI El Fassi, en exil, lance au peuple marocain et au monde libre, par le biais de la «Voix des Arabes», l’appel historique, connu, depuis, par l’Appel du Caire.



Le 20 août 1953 : Une date marquante pour le Maroc

Le 20 août 1953 reste gravé dans la mémoire collective marocaine. Ce jour-là, le Sultan Mohammed V fut violemment arraché de son trône par l’administration coloniale française. Cet acte, qui représentait une tentative délibérée de briser la volonté du peuple marocain, déclencha une vague d'indignation et de résistance. AllaI El Fassi, alors en exil, lança un appel vibrant depuis Le Caire, par le biais de la « Voix des Arabes ». Cet appel, désormais connu sous le nom de « l’Appel du Caire », est devenu un symbole de la lutte pour la liberté et l'indépendance du Maroc.

L’enlèvement de Mohammed V et de sa famille par les autorités françaises n'était pas seulement un acte de trahison envers un souverain légitime. C'était aussi une violation flagrante des principes de justice, de droit, et de la dignité humaine. En exilant le Sultan en Corse, les autorités françaises espéraient écraser l'esprit de résistance du peuple marocain. Mais au contraire, cet événement catalysa une mobilisation massive pour la défense de la souveraineté marocaine.

Un acte de rébellion contre l’injustice coloniale

Dans son appel, AllaI El Fassi dénonce avec force l'imprudence de l’administration coloniale française. Il souligne que l’expulsion de Mohammed V ne se limite pas à un simple acte politique, mais représente une atteinte profonde à l'identité et à la dignité de chaque Marocain, chaque Musulman, et chaque Arabe à travers le monde. Cette action, qualifiée d'agression contre l'Islam et l'arabisme, a renforcé la détermination du peuple marocain à lutter pour son indépendance.

L'Appel du Caire ne s'adressait pas uniquement au peuple marocain. Il était également un appel à l’unité des nations islamiques et arabes, et à la communauté internationale dans son ensemble.

AllaI El Fassi exhortait les pays islamiques à soutenir la cause marocaine, soulignant que la lutte du Maroc était également une lutte pour la défense de l’Islam et de la langue arabe. En effet, la résistance du Maroc était perçue comme un défi aux ambitions coloniales françaises et un combat pour préserver l'héritage culturel et spirituel du pays.

Malgré les menaces et les violences, l’Appel du Caire se voulait porteur d’un message d’espoir. AllaI El Fassi proclamait avec fermeté que la légitimité du trône marocain demeurait entre les mains de Mohammed V, et que la lutte pour l'indépendance se poursuivrait jusqu'à la réalisation de cet objectif. Il réitérait l’engagement inébranlable du peuple marocain à chasser les forces d’occupation et à restaurer la souveraineté nationale. Cet engagement, disait-il, était soutenu par une foi profonde en la justice de leur cause, et une conviction que la victoire serait inévitable.

​Réflexion critique : Où en sommes-nous aujourd'hui ?

L’Appel du Caire résonne encore aujourd’hui comme un rappel puissant de la résistance marocaine contre l’oppression coloniale. Cependant, il soulève aussi des questions critiques sur notre présent.
Quelles leçons avons-nous tirées de ce passé héroïque ?
Sommes-nous restés fidèles à l'esprit de cet appel, en défendant avec la même détermination notre souveraineté, notre identité, et nos valeurs ?
L’héritage de cette lutte est-il suffisamment préservé et transmis aux nouvelles générations ?

Il est essentiel de se rappeler que la lutte pour la dignité et la liberté ne s’arrête jamais, et que les défis d'aujourd'hui exigent la même vigilance et le même engagement que ceux de 1953.




Mardi 20 Aout 2024
Dans la même rubrique :