Par Aziz Boucetta
Il n’est pas anormal pour un gouvernement que de telles choses adviennent, mais en période de crise généralisée, d’inflation mal maîtrisée, de classes sociales marginalisées, et même démonétisées, cela fait désordre.
Un an et demi après son installation, et trois ans et demi encore avant son départ, on ne peut que s’interroger sur les raisons qui font de ce gouvernement, chef et membres, un ensemble taiseux, qui aligne des chiffres toujours optimistes, affiche sa satisfaction éternelle, dans le déni de la réalité sociale. Les gens protestent vigoureusement, les vidéos pullulent dangereusement, rien n’y fait, le gouvernement demeure droit dans ses bottes, et « tout va bien, Madame la Marquise » comme on dit sous d’autres cieux.
Et les problèmes s’amoncellent les uns sur les autres, les doutes se multiplient, les questions fusent et pas de réponse, sauf des déclarations de type Coué qui ne convainquent semble-t-il que leurs auteurs. Et encore…
On attend toujours les résultats des enquêtes pour forfaiture concernant les tickets du Mondial du Qatar, depuis que le président de la Fédération de football avait affirmé détenir les éléments qui, dans l’intervalle, auraient ou disparu ou s’étant avérés non suffisants. Bon, on peut le croire, mais deux mois pour une enquête, cela fait un peu long tout de même, même pour les plus crédules.
On a connu un examen pour l’accès à la profession d’avocats qui aurait gagné à être irréprochables. Las, les reproches avaient fusé. Rien ne le prouve certes, mais tout le monde aurait gagné à ce que des preuves d’intégrité de l’examen fussent apportées. Et que pensez-vous qu’il arriva ? Rien, hors l’arrogance du ministre concerné, le silence de ses collègues, l’inconsistance de l’opposition et la complaisance de cette institution chargée de contrôler l’action gouvernementale, appelée parlement.
Les prix des denrées alimentaires ont flambé, subitement, brutalement, dangereusement, sans que le gouvernement n’en assume sérieusement la responsabilité. Tantôt, c’est la faute à la sécheresse passée tantôt au grand froid présent, et parfois, ce sont les spéculateurs.
Ce n’est jamais la faute au gouvernement, supposé gouverner....Quant aux augmentations des prix de la viande, viendra un jour où les doutes seront levés, les voiles aussi et les vrais responsables connus, à défaut d’être traduits devant la justice, avec la douce compagnie de leurs protecteurs.
Un an et demi après son installation, et trois ans et demi encore avant son départ, on ne peut que s’interroger sur les raisons qui font de ce gouvernement, chef et membres, un ensemble taiseux, qui aligne des chiffres toujours optimistes, affiche sa satisfaction éternelle, dans le déni de la réalité sociale. Les gens protestent vigoureusement, les vidéos pullulent dangereusement, rien n’y fait, le gouvernement demeure droit dans ses bottes, et « tout va bien, Madame la Marquise » comme on dit sous d’autres cieux.
Et les problèmes s’amoncellent les uns sur les autres, les doutes se multiplient, les questions fusent et pas de réponse, sauf des déclarations de type Coué qui ne convainquent semble-t-il que leurs auteurs. Et encore…
On attend toujours les résultats des enquêtes pour forfaiture concernant les tickets du Mondial du Qatar, depuis que le président de la Fédération de football avait affirmé détenir les éléments qui, dans l’intervalle, auraient ou disparu ou s’étant avérés non suffisants. Bon, on peut le croire, mais deux mois pour une enquête, cela fait un peu long tout de même, même pour les plus crédules.
On a connu un examen pour l’accès à la profession d’avocats qui aurait gagné à être irréprochables. Las, les reproches avaient fusé. Rien ne le prouve certes, mais tout le monde aurait gagné à ce que des preuves d’intégrité de l’examen fussent apportées. Et que pensez-vous qu’il arriva ? Rien, hors l’arrogance du ministre concerné, le silence de ses collègues, l’inconsistance de l’opposition et la complaisance de cette institution chargée de contrôler l’action gouvernementale, appelée parlement.
Les prix des denrées alimentaires ont flambé, subitement, brutalement, dangereusement, sans que le gouvernement n’en assume sérieusement la responsabilité. Tantôt, c’est la faute à la sécheresse passée tantôt au grand froid présent, et parfois, ce sont les spéculateurs.
Ce n’est jamais la faute au gouvernement, supposé gouverner....Quant aux augmentations des prix de la viande, viendra un jour où les doutes seront levés, les voiles aussi et les vrais responsables connus, à défaut d’être traduits devant la justice, avec la douce compagnie de leurs protecteurs.
Et voilà qu’on en arrive à des choses inimaginables pour et dans un pays comme le Maroc. Selon des informations non publiques et encore moins confirmées, mais avec de solides soupçons révélés par le vénérable Wall Street Journal (WSJ), il semblerait que certaines gens au Maroc importent du diesel russe à vil prix et le réexportent en jouant sur les certificats d’origine. Cela a fait l’objet de la question d’un parlementaire à la ministre de l’Economie, mais pas de réponse connue. Le WSJ a interrogé le gouvernement marocain, se heurtant au silence habituel.
Tout cela pris séparément reste un détail, mais dans son ensemble, cela fait beaucoup, et plus le gouvernement et son chef se taisent, plus la colère monte. Un dicton marocain bien connu dit que « الأولى لعفو، و الثانية لعفو، و الثالثة عليها نتناتفو », en gros une fois ça va, deux fois ça va, trois fois bonjour les dégâts.
Aziz Akhannouch est-il conscient qu’il endosse la responsabilité de tout cela, et qu’en sa qualité d’ancien pétrolier (insistons sur le mot « ancien », quand même…), il prête le flanc à des critiques que seule l’épaisseur d’un trait sépare d’accusations ? Croit-il vraiment que son succès électoral, à supposer que c’en soit véritablement un, le prémunit contre la gronde de la population exposée à toutes ces suspicions et révélations et explosée par des prix de plus en plus élevés ?
Le problème avec ce gouvernement, du moins dans sa frange politique, est qu’il croit qu’il a été bien et très largement élu, qu’il est convaincu de son triomphe électoral, et donc de l'impunité qui va avec. Fort bien, alors de deux choses l’une, soit c’est le cas et les électeurs sont bien mal payés en retour, demandant des résultats et ne recevant que des camouflets, soit ce n’est pas vrai, si l’on considère un certain nombre de paramètres que les connaisseurs connaissent, et alors ce gouvernement prend le risque de s’engager sur une pente dangereuse et d’y entraîner le pays.
Le Maroc, sa jeunesse, sa modernité, sa ruralité, ses entreprises et ses ambitions « méritent mieux », comme disait le slogan du RNI, oublié depuis.
Rédigé par Aziz Boucetta sur Panorapost
Tout cela pris séparément reste un détail, mais dans son ensemble, cela fait beaucoup, et plus le gouvernement et son chef se taisent, plus la colère monte. Un dicton marocain bien connu dit que « الأولى لعفو، و الثانية لعفو، و الثالثة عليها نتناتفو », en gros une fois ça va, deux fois ça va, trois fois bonjour les dégâts.
Aziz Akhannouch est-il conscient qu’il endosse la responsabilité de tout cela, et qu’en sa qualité d’ancien pétrolier (insistons sur le mot « ancien », quand même…), il prête le flanc à des critiques que seule l’épaisseur d’un trait sépare d’accusations ? Croit-il vraiment que son succès électoral, à supposer que c’en soit véritablement un, le prémunit contre la gronde de la population exposée à toutes ces suspicions et révélations et explosée par des prix de plus en plus élevés ?
Le problème avec ce gouvernement, du moins dans sa frange politique, est qu’il croit qu’il a été bien et très largement élu, qu’il est convaincu de son triomphe électoral, et donc de l'impunité qui va avec. Fort bien, alors de deux choses l’une, soit c’est le cas et les électeurs sont bien mal payés en retour, demandant des résultats et ne recevant que des camouflets, soit ce n’est pas vrai, si l’on considère un certain nombre de paramètres que les connaisseurs connaissent, et alors ce gouvernement prend le risque de s’engager sur une pente dangereuse et d’y entraîner le pays.
Le Maroc, sa jeunesse, sa modernité, sa ruralité, ses entreprises et ses ambitions « méritent mieux », comme disait le slogan du RNI, oublié depuis.
Rédigé par Aziz Boucetta sur Panorapost