Sujet: Qu’est-ce que le féminisme appliqué au Maroc ? Peut-on s’en passer ? Un obstacle pour la paix entre les genres ? Une mode ? Une facilité ? Comment mettre le féminisme au service des libertés individuelles ? Le féminisme et l’article 490 ?
Nous recevons dans le cadre de notre émission "Entre nous", Zainab Fasiki, jeune marocaine, artiste et auteure.
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Édito :
Le féminisme, un mot qui vous saute à l’œil au point de vous l’arracher, qui s’insinue de par cette cavité qui ne voit que du vent dans ce qui s’annonce dans ce qui vous reste de présence d’esprit, dans cet embarras général, qui ne voit qu’un feu incompris, comme cerveau, comme siège cognitif, comme instance psychique pour les psychanalystes.
Un mot qui ne trouve comme écho qu’ambiguïté, que malentendu, qu’idées hermétiques, préconçues, qui n’augure rien de bon pour cette tête mise à prix qu’est le féminisme. C’est dire que le féminisme, loin d’être une association de mots qui auraient le diable en poupe, à teneur indigeste, mais un mot monobloc, autosuffisant, qui parade en chef, ou en cheftaine, de peur que de frustrer dans leurs prétentions de ces égos surdimensionnés, sur le qui-vive prêt à vous désosser, et votre argumentaire qui fait vite de charger sur cette dite écriture inclusive.
Un mot bateau diraient certain, un mot valise dirait d’autre, un mot qui n’est arrêté ni par cette course de mots à vous fendre de ces spécificités qui s’émerveillent, sadiques et imbattables, à vous perdre en chemin, un mot qui échappe à toutes les humeurs, que chacun cuisine à sa sauce.
Un mot qui, dit-on, si tant est qu’il soit ce cheval de Troie, qui s’immisce dans ce tapage de libertés pour faire valoir pas que la parole des femmes, car, celle-ci, peine, dans sa gymnastique à prendre sur le terrain, à se faire geste, à se faire matière prête à imbiber ce quotidien dit patriarcal.
Certains, aux aguets de ces choses subreptices, sournoises, qui se dérobent à vous et leurs couleurs par trop disparates, tapageuses, jusqu’à ce qu’elles s’éprennent de vous et leurs tentacules, vous dominent sous le joug de leurs prêches, de leurs vocations diaboliques, ceux-là donc, voient d’un œil venimeux, ramassé sur sa pupille, tel un reptilien rattrapé, sur le tard, par son instinct de conservation, ce féminisme, qui, disent-ils, se tisse au détriment de l’homme, avec une grande hache prête à vous fendre vos débuts de tractations, avec ce mouvement, selon eux, mal venue, jusqu’être hérétique, par un niet catégorique ne souffrant nulle concession.
Selon eux, donc, ce mouvement serait puisé dans la haine la plus sourde, dans les coulisses les plus acharnées, les plus tordues, les plus machiavéliques, et n’ont de raison que de substituer l’homme à un objet qui répond au doigt et à l’œil, pourquoi pas quadrupède, binaire, programmable à coups de zéro et de un, cela jusqu’à son extinction la plus totale.
Ceux-là vous rajouteront une couche vous diront que le processus est en route, que la société s’est par trop féminisé, que l’homme, eu égard de cet attribut premier, qui leur est cher, et qu’est la virilité, serait une honte avérée, une déchéance.
D’autres vous attendent au coin, que vous abrégiez votre entrée en scène, trouve votre matière sujette à ces aberrations qui entrainent blâmes et injures, vous avancent les mains croisées derrière la verticalité de leurs convictions que le féminisme, c’est d’abord le masculin, qu’il suffirait d’ouvrir les yeux sur ce qui ressort de celles qui se prétendent féministes, celles-ci, selon eux, seraient enlaidies par cette haine qui sourd dans cet être qui les porte, cette haine qu’elles cultiveraient envers elles-mêmes, qu’elles travailleraient d’arrache-pied à se métamorphoser en homme, que devenir homme, pour eux, serait ce but ultime
Un mot qui ne trouve comme écho qu’ambiguïté, que malentendu, qu’idées hermétiques, préconçues, qui n’augure rien de bon pour cette tête mise à prix qu’est le féminisme. C’est dire que le féminisme, loin d’être une association de mots qui auraient le diable en poupe, à teneur indigeste, mais un mot monobloc, autosuffisant, qui parade en chef, ou en cheftaine, de peur que de frustrer dans leurs prétentions de ces égos surdimensionnés, sur le qui-vive prêt à vous désosser, et votre argumentaire qui fait vite de charger sur cette dite écriture inclusive.
Un mot bateau diraient certain, un mot valise dirait d’autre, un mot qui n’est arrêté ni par cette course de mots à vous fendre de ces spécificités qui s’émerveillent, sadiques et imbattables, à vous perdre en chemin, un mot qui échappe à toutes les humeurs, que chacun cuisine à sa sauce.
Un mot qui, dit-on, si tant est qu’il soit ce cheval de Troie, qui s’immisce dans ce tapage de libertés pour faire valoir pas que la parole des femmes, car, celle-ci, peine, dans sa gymnastique à prendre sur le terrain, à se faire geste, à se faire matière prête à imbiber ce quotidien dit patriarcal.
Certains, aux aguets de ces choses subreptices, sournoises, qui se dérobent à vous et leurs couleurs par trop disparates, tapageuses, jusqu’à ce qu’elles s’éprennent de vous et leurs tentacules, vous dominent sous le joug de leurs prêches, de leurs vocations diaboliques, ceux-là donc, voient d’un œil venimeux, ramassé sur sa pupille, tel un reptilien rattrapé, sur le tard, par son instinct de conservation, ce féminisme, qui, disent-ils, se tisse au détriment de l’homme, avec une grande hache prête à vous fendre vos débuts de tractations, avec ce mouvement, selon eux, mal venue, jusqu’être hérétique, par un niet catégorique ne souffrant nulle concession.
Selon eux, donc, ce mouvement serait puisé dans la haine la plus sourde, dans les coulisses les plus acharnées, les plus tordues, les plus machiavéliques, et n’ont de raison que de substituer l’homme à un objet qui répond au doigt et à l’œil, pourquoi pas quadrupède, binaire, programmable à coups de zéro et de un, cela jusqu’à son extinction la plus totale.
Ceux-là vous rajouteront une couche vous diront que le processus est en route, que la société s’est par trop féminisé, que l’homme, eu égard de cet attribut premier, qui leur est cher, et qu’est la virilité, serait une honte avérée, une déchéance.
D’autres vous attendent au coin, que vous abrégiez votre entrée en scène, trouve votre matière sujette à ces aberrations qui entrainent blâmes et injures, vous avancent les mains croisées derrière la verticalité de leurs convictions que le féminisme, c’est d’abord le masculin, qu’il suffirait d’ouvrir les yeux sur ce qui ressort de celles qui se prétendent féministes, celles-ci, selon eux, seraient enlaidies par cette haine qui sourd dans cet être qui les porte, cette haine qu’elles cultiveraient envers elles-mêmes, qu’elles travailleraient d’arrache-pied à se métamorphoser en homme, que devenir homme, pour eux, serait ce but ultime
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Que répondre à cela ?
Enfin, qu’est-ce que le féminisme appliqué au Maroc ?
Une mode ? Une facilité ? Un mot fade, déjà mort ?
Est-il toujours d’actualité ? en-a-t-on besoin, pourquoi ne pas parler de liberté tout court ?
Est-ce une question d’égalité ? Ou d’empiéter sur l’autre ? Une volonté de dominer ? De faire du bruit ?
De se donner en spectacle ? Ce mouvement est-il en adéquation avec notre terreau culturel, avec notre environnement ? Pouvons-nous nous en passer ?
Sinon, s’il est d’importance, comment peut-il contribuer à faire la paix dans ce petit monde ? et les libertés sexuelles, fraîchement soulevées, par un vent scandaleux qui a ému la toile bleue ?
Enfin, qu’est-ce que le féminisme appliqué au Maroc ?
Une mode ? Une facilité ? Un mot fade, déjà mort ?
Est-il toujours d’actualité ? en-a-t-on besoin, pourquoi ne pas parler de liberté tout court ?
Est-ce une question d’égalité ? Ou d’empiéter sur l’autre ? Une volonté de dominer ? De faire du bruit ?
De se donner en spectacle ? Ce mouvement est-il en adéquation avec notre terreau culturel, avec notre environnement ? Pouvons-nous nous en passer ?
Sinon, s’il est d’importance, comment peut-il contribuer à faire la paix dans ce petit monde ? et les libertés sexuelles, fraîchement soulevées, par un vent scandaleux qui a ému la toile bleue ?
Celle d’une jeune, filmée à son insu, dans ces ébats que l’on connait condamnée par la rigueur de l’article 490, qui interdit de ces relations hors cadre mariage ?
Hicham Aboumerrouane
Hicham Aboumerrouane