ZLECAf-Maroc : Une symbiose prometteuse pour un avenir économique radieux


La Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) et le Maroc entament une nouvelle ère de coopération économique, marquée par une symbiose prometteuse pour un avenir économique radieux. Le Maroc, en tant que leader économique en Afrique, a fait preuve d’un fort engagement envers l’intégration économique africaine. Cette alliance stratégique entre le Maroc et la ZLECAf pourrait non seulement stimuler la croissance économique du Maroc, mais aussi renforcer l’intégration économique de l’Afrique, ouvrant ainsi la voie à un avenir économique radieux pour le continent tout entier.



Par Anass Erradi Consultant Junior en Intelligence stratégique

Aux premières heures de l’année 2024, le Maroc a cherché à capitaliser sur l’accélération de la mise en œuvre de la ZLECAf. A cet effet, un ensemble de mesures et de négociations ont eu lieu en vue de répondre à un besoin du secteur privé ayant un potentiel d’investissement et d’ouverture sur l’Afrique remarquable.

Un premier pas de départ fut la publication de la circulaire n°6530/223 par l'Administration des Douanes et des Impôts Indirects (ADII) en mois de janvier, ayant mis en avant une première liste regroupant environ 90% des produits soumis à un démantèlement tarifaire. Cette circulaire se positionne en tant qu’instrument de locomotion d’opérationnalisation de la ZLECAf.

Elle revêt un aspect juridico-technique pré-requis aux faits l’ayant suivi. Il s’agit essentiellement de l’appel à manifestation d’intérêt aux programmes d’accompagnement à l’export lancés par le Ministère de l’Industrie et du Commerce (MIC), en concertation avec l’Agence Marocaine du Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), et l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) pour une seconde édition lancée au cours du premier trimestre 2024, ambitionnant ainsi en vertu de cette édition des objectifs plus grands et un accompagnement encore plus massif. Ces visées se traduisent par la ventilation dudit programme en deux sous programmes, à savoir le programme “Primo-Exportateurs” destiné aux entreprises débutantes, et le programme “Go To Market” destiné aux autres entreprises.

Rappelant que cette circulaire permet le démantèlement tarifaire en faveur d’un ensemble de produits majoritairement industriels et autres qu’agricoles, et soulignant la portée et le champs d’application des programmes précités, cela amène à évaluer la concordance et la cohérence des politiques sectorielles et des accords de libre-échange conclus et ratifiés par le Royaume. 

Quant à l’attention attirée à l’égard de l’étude de l’impact de ces mesures et programmes, et à     l’instar de l’intérêt suscité par d’autres acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux à ce sujet, notamment la Casa Finance City Authority (CFC Authority), BMI Fitch Solutions, une masse considérable de chercheurs, de médias et d’instances économiques internationales se sont intéressées et ont observé de près le potentiel que présente la ZLECAf pour le Maroc, étant la plus grande zone de libre-échange au monde, présentant un potentiel de près de 1.3 Milliards de consommateurs, soit environ 15% du commerce mondial, un chiffre susceptible d’être amené aux alentours des 34% une fois les négociations achevées. 

De son côté, le Secrétariat de la ZLECAf s’efforce de conduire et d’achever les négociations dans les meilleures conditions, tout en exhortant à l’issue de chaque réunion les représentants des Etats Membres à veiller sur la mise en œuvre d’un cadre législatif, économique et socio-culturel favorable.

Conscients du haut potentiel que représente le commerce intra-africain pour le développement continental, désireux d’aboutir à des horizons prospères et historiques, le Secrétariat et les Etats Membres optent pour un modèle de diplomatie économique inclusif, consistant à inclure dans cette diplomatie tous les acteurs publics et privés. Incités à s’aligner à l’Accord portant création de cette zone de libre-échange, les Etats à leur tour exhortent leurs acteurs publics et privés à se conformer aux protocoles relevant de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange Africaine, à savoir les protocoles sur le commerce des marchandises, des services, du commerce électronique, des investissements, du règlement des différends et enfin de la femme et des jeunes dans le commerce.

Cette inclusion s’ajoutant au reste des mesures adoptées, favorise l’opérationnalisation de l’Accord et protocoles précités, visant ainsi l’éruption des transactions commerciales intra-africaines et aspirant vers une union douanière. 

A cet effet, après avoir déposé les instruments de ratification auprès du Secrétariat de la ZLECAf,le Maroc se positionne désormais en tant que leader au sein du continent en adoptant une démarche proactive plus que réactive à l’égard de la ZLECAf, cela se traduit par le volume des investissements qui marque une présence considérable au sein du continent (Le Maroc est le premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest et le deuxième investisseur africain sur le continent), une plaidoirie pour l’opérationnalisation effective de la ZLECAf comme étant une étape cruciale vers la réalisation de l’intégration régionale du continent, et enfin un engagement inconditionnel à forger une identité commerciale du “Made in Africa”.

Ainsi, les coopérations commerciales bilatérales du Maroc avec les pays africains sont un pilier essentiel pour renforcer sa position de leader continental dans le cadre de la ZLECAf.

Le Maroc a conclu 14 accords commerciaux bilatéraux. Ces accords ont permis d’augmenter significativement les échanges commerciaux entre le Maroc et ces pays, en passant de 28,37 milliards de dirhams en 2010 à 64,43 milliards de dirhams en 2022, soit une augmentation de 127,1%. De plus, le Maroc a investi massivement dans des secteurs clés de l’économie africaine tels que la finance, les télécommunications et les infrastructures de base. 

Ces investissements ont non seulement stimulé la croissance économique du Maroc, mais ont également contribué au développement socio-économique des pays partenaires. En outre, le Maroc a été parmi les premiers pays à signer l’accord de la ZLECAf, démontrant ainsi son engagement envers l’intégration économique africaine.

 En somme, grâce à ses coopérations commerciales bilatérales et à son engagement envers la ZLECAf, le Maroc est en bonne voie pour renforcer sa position de leader continental.


Dimanche 5 Mai 2024

Dans la même rubrique :