A cet effet, il est parfaitement loisible de rappeler qu’au niveau du secteur privé africain,
de nombreuses appréhensions et interrogations avaient vu le jour, au moment où des
âpres négociations et consultations préalables avaient eu cours, et celles-ci ont contribué
à l’aboutissement de l’adhésion de tous les pays africains, et partant à la ratification de ce
‘’deal commercial’’ entre les pays membres de l’Union Africaine.
Avant d’évoquer les défis auxquels seront confrontées les entreprises exportatrices
africaines, c’est le lieu de noter avec pragmatisme les réalités économiques et sociales
vécues par les acteurs du secteur privé en Afrique dans les différentes zones
économiques du continent.
De toute évidence, les premières expériences pour l’accès de certains produits et services
aux marchés régionaux ont permis de tirer de nombreux enseignements, notamment par
rapport à la question de la libre circulation des biens et services, à l’existence de multiples
barrières tarifaires et non tarifaires, aux difficultés liées à la notion de préférence nationale
sur certains marchés, dans le cadre de la production des économies nationales ou de
l’offre nationale.
Les caractéristiques des échanges entre les pays africains et les pays
développés basés sur la prédominance des produits de base agricole, minière et minérale
ont limité les possibilités d’échanges intrarégionaux ou intracontinentaux, privilégiant ainsi
des flux d’échanges de produits non transformés ou industriels vers les marchés
européens, asiatiques et américains, et des produits manufacturés en provenance de ces
derniers. Il faut ajouter, à tous ces éléments, des contraintes liées au déficit
d’infrastructures logistiques à vocation intégrante, tant à l’échelle sousrégionale,
régionale, et intrarégionale, et enfin la non-effectivité des accords bilatéraux et
multilatéraux.
Sur le terrain, en Afrique, il existe plusieurs communautés économiques régionales sur le
continent, notamment l’Union du Maghreb Arabe (UMA), la Communauté des Etats
Sahélo- Sahariens (CEN-SAD), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de
l’Ouest ( CEDEAO), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique du Centre
(CEEAC), le Marché Commun de l’Afrique Australe et Orientale (COMESA), la
Communauté de l’Afrique de l’Est (East African Community), la SADC (Southern African
Development Community).
Ces différentes communautés qui sont des sous-ensembles
économiques constituent des leviers importants pour dynamiser les marchés à l’échelle
régionale. Celles-ci représentent des poches de marchés et d’opportunités, avec des
effets multiplicateurs quand il faut commercer d’une zone à une autre.
Un aperçu du niveau d’échanges entre les différentes communautés régionales en
Afrique, observé à travers les données statistiques issues du Centre du Commerce
International sur la période 2015- 2019, démontre que les flux d’échanges ont oscillé et
quelquefois baissé. Ce qui interpelle le secteur privé africain sur les opportunités
inexploitées, les ‘’gaps’’ à combler en termes de demandes non satisfaites.
En effet, la spécificité, les types d’opportunités, les mentalités et comportements des
consommateurs, le niveau de protection et de compétitivité pour des produits semblables
ou complémentaires sont autant de problématiques qu’il faut appréhender pour conquérir
des parts de marché dans le cadre de l’effectivité de la mise en œuvre de la ZLECAF.
Concernant les défis majeurs, le premier auquel le secteur privé africain est confronté
aujourd’hui porte sur sa capacité de survie avec l’avènement du Covid-19. Pour être plus
précis, quelles sont les stratégies de survie qu’il doit mettre en œuvre dans le contexte de
la ZLECAF pour être en mesure de tirer profit des opportunités d’expansion de marchés
sur le continent pour les années à venir? Les états-majors de grands groupes industriels
et de services sont à pied d’oeuvre. Quant aux petites et moyennes entreprises, elles ont
à adapter leurs stratégies au contexte actuel ou du moins à consolider leurs acquis au
niveau des marchés sous-régionaux. On se souvient, que dès le début de la crise sanitaire
en Afrique à fin février, et des constats faits dans plusieurs pays africains, la Fondation Mo
Ibrahim avait tiré la sonnette d’alarme quelques mois plus tard, et interpellé les
gouvernants sur les défaillances des politiques sanitaires et de gestion des infrastructures
sanitaires en Afrique, ce qui pouvait paupériser plus les populations les plus vulnérables.
Cette fondation a d’ailleurs recommandé aux décideurs du secteur privé africain de
s’orienter vers des secteurs jusque-là négligés, particulièrement l’industrie de la santé,
incluant la production d’équipements personnels de protection, de matériels hospitaliers,
ainsi que des fournitures diverses incluant des instruments, des outils d’analyse et de
contrôle.
Plusieurs études sectorielles réalisées par des instances issues de
Communautés économiques régionales, d’institutions internationales, de partenaires au
développement, d’organismes de développement, et d’institutions issues du secteur privé
régional, ont permis d’ores et déjà d’avoir une certaine lisibilité d’autres marchés porteurs
en Afrique. Des consultations se poursuivent sur le plan continental, et au niveau de
certains secteurs d’activité, pour identifier les opportunités. D’autres secteurs ont été
identifiés et devront faire l’objet d’analyse plus fouillée.
Sur ce sujet, et de manière générale pour faire le lien, le défi suivant est celui d’une
véritable appropriation de la connaissance du marché continental par le secteur privé
africain. L’immensité des débouchés commerciaux requiert de la part des acteurs
économiques des choix et options stratégiques pour accéder aux différents segments de
marché, aux débouchés sans limites, à la fois dans le secteur de l’agriculture, (répondant
à l’autosuffisance alimentaire avec la production des denrées agricoles, y compris les
céréales,), dans celui de l’industrie (produits de consommation, et produits manufacturés,
particulièrement de l’industrie pharmaceutique, l’agro-alimentaire, l’industrie automobile,
l’industrie cosmétique, etc..). En somme, ce marché unique qui est de l’ordre d’ un milliard
deux cent millions de consommateurs, un marché par excellence et de proximité du
secteur privé africain.
Le troisième défi réside dans la capacité des entreprises exportatrices africaines à
satisfaire la demande, naturellement à la portée des grands groupes industriels, ce qui
n’exclut pas les petites et moyennes entreprises qui pourraient être impliquées dans la
chaîne de valeur tant à l’échelle nationale, sous-régionale et régionale. La question
fondamentale demeure celle de l’industrialisation, particulièrement à travers la
transformation des matières premières agricoles, minières et minérales. Ce défi devra être
relevé à travers les bénéfices de l’innovation technologique et de l’utilisation des
technologies du numérique pour créer des raccourcis. Le secteur privé africain est divers,
compte tenu des potentialités économiques du continent, de Johannesburg (secteur des
mines, diamant, industrie lourde), à Lagos (industrie du pétrole, de transport, de
cimenterie, construction, et grands travaux) à Kampala (secteur du café), à Abidjan
(secteur du cacao, fruits et légumes, industrie d’emballage, textile et confection), au Kenya
(agro-industrie, fleurs, tourisme, hôtellerie).
Un autre défi concerne la capacité du secteur privé africain à contribuer à l’effectivité de
la mise en œuvre de la ZLECAF. Ce défi devra prendre en compte les succès et faits
d’armes des opérateurs économiques africains dans l’accroissement du commerce
mondial, en incluant les effets de la ZLECAF, et en accroissant le niveau des revenus
d’exportation, ce qui permettrait d’accroître le niveau de nivellement de l’industrialisation
en Afrique dans tous les secteurs d’activité.
Ensuite, un autre défi réside dans la capacité du secteur privé africain à exercer un
lobbying ou plaidoyer d’affaires en vue d’éliminer progressivement les nombreuses
barrières tarifaires et non tarifaires, et les obstacles liés au commerce sur le continent. Ce
défi constitue un grand chantier, et il peut être relevé à condition que le secteur privé
africain joue réellement sa partition dans la chaîne de valeur des décisions relatives à
l’amélioration de la mise en œuvre de la ZLECAF en Afrique. Les relais identifiés
comprennent, en premier lieu, les institutions du secteur privé créées en fonction des
problématiques de défense des intérêts patronaux, consulaires, du genre et de la
jeunesse, et le Secrétariat général de la ZLECAF basé à Accra au Ghana.
Ces deux derniers défis devront permettre aux principaux acteurs du secteur privé africain
d’avoir à combler le vide laissé par le manque d’interactions concrètes, au niveau sousrégional, régional, intrarégional, et continental.
Les organisations régionales issues du secteur privé en Afrique doivent se concerter pour fournir une offre de proposition
continentale dans le cadre de la dynamique qui se met en place sur le continent.
C’est pourquoi il faut saluer l’initiative d’Afreximbank, qui, depuis le début du processus de
mise en place de la ZLECAF, s’est engagée à créer une plateforme continentale : la Foire
Inter-Africaine du Commerce (FIAC), dont la première édition s’est déroulée au Caire en
Egypte il y a deux ans. Cette plate-forme constitue une matérialisation du besoin de
contacts et d’interactions entre toutes les parties prenantes, y compris le secteur privé
africain, pour des relations plus directes tant au niveau institutionnel que commercial sur
le marché continental.
Sous l’impulsion de l’Union Africaine, la Banque panafricaine a
identifié des ambassadeurs pour faire la promotion sur tout le continent. La seconde
édition de cet événement est prévue du 6 au 21 septembre 2021 à Kigali au Rwanda,
événement qui sera véritablement considéré comme le premier test à réussir dans le cadre
de la mise en œuvre officielle de la ZLECAF en début d’année prochaine.
Enfin, le secteur privé africain, dans sa diversité, devrait tirer profit des enseignements
accumulés depuis quelques années au niveau de l’effectivité de la libre circulation des
biens et services, de la problématique de l’amélioration de l’environnement des affaires,
du libre jeu de la concurrence, et des plaidoyers à faire. Il doit s’apprêter à affronter la
concurrence à l’intérieur du marché continental, et se donner les ambitions de constituer
une force de proposition par rapport aux politiques.
de nombreuses appréhensions et interrogations avaient vu le jour, au moment où des
âpres négociations et consultations préalables avaient eu cours, et celles-ci ont contribué
à l’aboutissement de l’adhésion de tous les pays africains, et partant à la ratification de ce
‘’deal commercial’’ entre les pays membres de l’Union Africaine.
Avant d’évoquer les défis auxquels seront confrontées les entreprises exportatrices
africaines, c’est le lieu de noter avec pragmatisme les réalités économiques et sociales
vécues par les acteurs du secteur privé en Afrique dans les différentes zones
économiques du continent.
De toute évidence, les premières expériences pour l’accès de certains produits et services
aux marchés régionaux ont permis de tirer de nombreux enseignements, notamment par
rapport à la question de la libre circulation des biens et services, à l’existence de multiples
barrières tarifaires et non tarifaires, aux difficultés liées à la notion de préférence nationale
sur certains marchés, dans le cadre de la production des économies nationales ou de
l’offre nationale.
Les caractéristiques des échanges entre les pays africains et les pays
développés basés sur la prédominance des produits de base agricole, minière et minérale
ont limité les possibilités d’échanges intrarégionaux ou intracontinentaux, privilégiant ainsi
des flux d’échanges de produits non transformés ou industriels vers les marchés
européens, asiatiques et américains, et des produits manufacturés en provenance de ces
derniers. Il faut ajouter, à tous ces éléments, des contraintes liées au déficit
d’infrastructures logistiques à vocation intégrante, tant à l’échelle sousrégionale,
régionale, et intrarégionale, et enfin la non-effectivité des accords bilatéraux et
multilatéraux.
Sur le terrain, en Afrique, il existe plusieurs communautés économiques régionales sur le
continent, notamment l’Union du Maghreb Arabe (UMA), la Communauté des Etats
Sahélo- Sahariens (CEN-SAD), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de
l’Ouest ( CEDEAO), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique du Centre
(CEEAC), le Marché Commun de l’Afrique Australe et Orientale (COMESA), la
Communauté de l’Afrique de l’Est (East African Community), la SADC (Southern African
Development Community).
Ces différentes communautés qui sont des sous-ensembles
économiques constituent des leviers importants pour dynamiser les marchés à l’échelle
régionale. Celles-ci représentent des poches de marchés et d’opportunités, avec des
effets multiplicateurs quand il faut commercer d’une zone à une autre.
Un aperçu du niveau d’échanges entre les différentes communautés régionales en
Afrique, observé à travers les données statistiques issues du Centre du Commerce
International sur la période 2015- 2019, démontre que les flux d’échanges ont oscillé et
quelquefois baissé. Ce qui interpelle le secteur privé africain sur les opportunités
inexploitées, les ‘’gaps’’ à combler en termes de demandes non satisfaites.
En effet, la spécificité, les types d’opportunités, les mentalités et comportements des
consommateurs, le niveau de protection et de compétitivité pour des produits semblables
ou complémentaires sont autant de problématiques qu’il faut appréhender pour conquérir
des parts de marché dans le cadre de l’effectivité de la mise en œuvre de la ZLECAF.
Concernant les défis majeurs, le premier auquel le secteur privé africain est confronté
aujourd’hui porte sur sa capacité de survie avec l’avènement du Covid-19. Pour être plus
précis, quelles sont les stratégies de survie qu’il doit mettre en œuvre dans le contexte de
la ZLECAF pour être en mesure de tirer profit des opportunités d’expansion de marchés
sur le continent pour les années à venir? Les états-majors de grands groupes industriels
et de services sont à pied d’oeuvre. Quant aux petites et moyennes entreprises, elles ont
à adapter leurs stratégies au contexte actuel ou du moins à consolider leurs acquis au
niveau des marchés sous-régionaux. On se souvient, que dès le début de la crise sanitaire
en Afrique à fin février, et des constats faits dans plusieurs pays africains, la Fondation Mo
Ibrahim avait tiré la sonnette d’alarme quelques mois plus tard, et interpellé les
gouvernants sur les défaillances des politiques sanitaires et de gestion des infrastructures
sanitaires en Afrique, ce qui pouvait paupériser plus les populations les plus vulnérables.
Cette fondation a d’ailleurs recommandé aux décideurs du secteur privé africain de
s’orienter vers des secteurs jusque-là négligés, particulièrement l’industrie de la santé,
incluant la production d’équipements personnels de protection, de matériels hospitaliers,
ainsi que des fournitures diverses incluant des instruments, des outils d’analyse et de
contrôle.
Plusieurs études sectorielles réalisées par des instances issues de
Communautés économiques régionales, d’institutions internationales, de partenaires au
développement, d’organismes de développement, et d’institutions issues du secteur privé
régional, ont permis d’ores et déjà d’avoir une certaine lisibilité d’autres marchés porteurs
en Afrique. Des consultations se poursuivent sur le plan continental, et au niveau de
certains secteurs d’activité, pour identifier les opportunités. D’autres secteurs ont été
identifiés et devront faire l’objet d’analyse plus fouillée.
Sur ce sujet, et de manière générale pour faire le lien, le défi suivant est celui d’une
véritable appropriation de la connaissance du marché continental par le secteur privé
africain. L’immensité des débouchés commerciaux requiert de la part des acteurs
économiques des choix et options stratégiques pour accéder aux différents segments de
marché, aux débouchés sans limites, à la fois dans le secteur de l’agriculture, (répondant
à l’autosuffisance alimentaire avec la production des denrées agricoles, y compris les
céréales,), dans celui de l’industrie (produits de consommation, et produits manufacturés,
particulièrement de l’industrie pharmaceutique, l’agro-alimentaire, l’industrie automobile,
l’industrie cosmétique, etc..). En somme, ce marché unique qui est de l’ordre d’ un milliard
deux cent millions de consommateurs, un marché par excellence et de proximité du
secteur privé africain.
Le troisième défi réside dans la capacité des entreprises exportatrices africaines à
satisfaire la demande, naturellement à la portée des grands groupes industriels, ce qui
n’exclut pas les petites et moyennes entreprises qui pourraient être impliquées dans la
chaîne de valeur tant à l’échelle nationale, sous-régionale et régionale. La question
fondamentale demeure celle de l’industrialisation, particulièrement à travers la
transformation des matières premières agricoles, minières et minérales. Ce défi devra être
relevé à travers les bénéfices de l’innovation technologique et de l’utilisation des
technologies du numérique pour créer des raccourcis. Le secteur privé africain est divers,
compte tenu des potentialités économiques du continent, de Johannesburg (secteur des
mines, diamant, industrie lourde), à Lagos (industrie du pétrole, de transport, de
cimenterie, construction, et grands travaux) à Kampala (secteur du café), à Abidjan
(secteur du cacao, fruits et légumes, industrie d’emballage, textile et confection), au Kenya
(agro-industrie, fleurs, tourisme, hôtellerie).
Un autre défi concerne la capacité du secteur privé africain à contribuer à l’effectivité de
la mise en œuvre de la ZLECAF. Ce défi devra prendre en compte les succès et faits
d’armes des opérateurs économiques africains dans l’accroissement du commerce
mondial, en incluant les effets de la ZLECAF, et en accroissant le niveau des revenus
d’exportation, ce qui permettrait d’accroître le niveau de nivellement de l’industrialisation
en Afrique dans tous les secteurs d’activité.
Ensuite, un autre défi réside dans la capacité du secteur privé africain à exercer un
lobbying ou plaidoyer d’affaires en vue d’éliminer progressivement les nombreuses
barrières tarifaires et non tarifaires, et les obstacles liés au commerce sur le continent. Ce
défi constitue un grand chantier, et il peut être relevé à condition que le secteur privé
africain joue réellement sa partition dans la chaîne de valeur des décisions relatives à
l’amélioration de la mise en œuvre de la ZLECAF en Afrique. Les relais identifiés
comprennent, en premier lieu, les institutions du secteur privé créées en fonction des
problématiques de défense des intérêts patronaux, consulaires, du genre et de la
jeunesse, et le Secrétariat général de la ZLECAF basé à Accra au Ghana.
Ces deux derniers défis devront permettre aux principaux acteurs du secteur privé africain
d’avoir à combler le vide laissé par le manque d’interactions concrètes, au niveau sousrégional, régional, intrarégional, et continental.
Les organisations régionales issues du secteur privé en Afrique doivent se concerter pour fournir une offre de proposition
continentale dans le cadre de la dynamique qui se met en place sur le continent.
C’est pourquoi il faut saluer l’initiative d’Afreximbank, qui, depuis le début du processus de
mise en place de la ZLECAF, s’est engagée à créer une plateforme continentale : la Foire
Inter-Africaine du Commerce (FIAC), dont la première édition s’est déroulée au Caire en
Egypte il y a deux ans. Cette plate-forme constitue une matérialisation du besoin de
contacts et d’interactions entre toutes les parties prenantes, y compris le secteur privé
africain, pour des relations plus directes tant au niveau institutionnel que commercial sur
le marché continental.
Sous l’impulsion de l’Union Africaine, la Banque panafricaine a
identifié des ambassadeurs pour faire la promotion sur tout le continent. La seconde
édition de cet événement est prévue du 6 au 21 septembre 2021 à Kigali au Rwanda,
événement qui sera véritablement considéré comme le premier test à réussir dans le cadre
de la mise en œuvre officielle de la ZLECAF en début d’année prochaine.
Enfin, le secteur privé africain, dans sa diversité, devrait tirer profit des enseignements
accumulés depuis quelques années au niveau de l’effectivité de la libre circulation des
biens et services, de la problématique de l’amélioration de l’environnement des affaires,
du libre jeu de la concurrence, et des plaidoyers à faire. Il doit s’apprêter à affronter la
concurrence à l’intérieur du marché continental, et se donner les ambitions de constituer
une force de proposition par rapport aux politiques.
M Gérard Amangoua et Mme Zahra Maâfiri