Comment expliquer les tensions inflationnistes que connaît le monde actuellement ?
L’épisode inflationniste que nous traversons est très complexe de par ses composantes multiples. Les premiers signaux annonçant ce dernier ont commencé par la reprise économique post-Covid, caractérisée par un rebond rapide de la demande mondiale.
Cette dernière, soutenue par une politique économique expansionniste, n’a pas trouvé une offre suffisante pour équilibrer le marché des biens et services, en raison de l’instabilité des supply-chains, augmentant systématiquement les prix. La situation ne s’est pas arrangée avec la guerre en Ukraine, qui a davantage perturbé les marchés des matières premiers et les chaînes d’approvisionnement.
Cette dernière, soutenue par une politique économique expansionniste, n’a pas trouvé une offre suffisante pour équilibrer le marché des biens et services, en raison de l’instabilité des supply-chains, augmentant systématiquement les prix. La situation ne s’est pas arrangée avec la guerre en Ukraine, qui a davantage perturbé les marchés des matières premiers et les chaînes d’approvisionnement.
Pensez-vous que l'inflation soit devenue une menace durable ? Si oui, comment contrôler l'inflation et réduire ses effets sur les écosystèmes ?
Les causes structurelles de l’épisode inflationniste que nous vivons peuvent persister et obligent les autorités économiques à travers le monde à changer de paradigmes. Cela passe à mon sens par trois leviers.
Le premier revêt un caractère d’urgence, et devrait jouer un rôle de stabilisateur. Il faut ainsi penser, comme pour les catastrophes naturelles, à des fonds dédiés, capables de soutenir les producteurs et les ménages afin de faire face à toute flambée excessive des prix, à l’image de l’aide accordée aux professionnels du transport routier.
Le deuxième levier touche en particulier le marché des carburants, lesquels sont à mon sens des produits de première nécessité et leur marché représente un canal de transmission direct des chocs inflationnistes aux produits alimentaires.
Enfin, le dernier levier concerne les politiques économiques qui ne doivent plus traiter la question de la croissance par une vision conjoncturelle à travers des plans interminables de relance, et privilégier plutôt des réformes structurelles capables de renforcer la capacité productive de l’économie, qui favorisera une croissance de long terme, plus résiliente aux chocs conjoncturels. Cela donnera plus de marges aux autorités pour atténuer les chocs inflationnistes.
Le premier revêt un caractère d’urgence, et devrait jouer un rôle de stabilisateur. Il faut ainsi penser, comme pour les catastrophes naturelles, à des fonds dédiés, capables de soutenir les producteurs et les ménages afin de faire face à toute flambée excessive des prix, à l’image de l’aide accordée aux professionnels du transport routier.
Le deuxième levier touche en particulier le marché des carburants, lesquels sont à mon sens des produits de première nécessité et leur marché représente un canal de transmission direct des chocs inflationnistes aux produits alimentaires.
Enfin, le dernier levier concerne les politiques économiques qui ne doivent plus traiter la question de la croissance par une vision conjoncturelle à travers des plans interminables de relance, et privilégier plutôt des réformes structurelles capables de renforcer la capacité productive de l’économie, qui favorisera une croissance de long terme, plus résiliente aux chocs conjoncturels. Cela donnera plus de marges aux autorités pour atténuer les chocs inflationnistes.
Quel est l'impact des tensions inflationnistes sur le pouvoir d›achat des ménages et particulièrement sur celui de la classe moyenne ?
La situation que nous traversons actuellement affecte la population et la classe moyenne à travers deux canaux de transmission. D’abord, un premier canal direct, celui du carburant, vu qu’une grande partie de la classe moyenne utilise la voiture personnelle pour se déplacer. Et un deuxième canal indirect, est celui des produits alimentaires, qui eux-mêmes sont affectés par la hausse des coûts de transport à cause du premier canal précité.
Ceci étant dit, il faut reconnaître l’effort du gouvernement pour atténuer l’effet de ce choc sur la population à travers la compensation directe du prix du gaz, et indirecte du prix de l’électricité, en plus du soutien financier au secteur du transport des individus et des marchandises.
Ceci étant dit, il faut reconnaître l’effort du gouvernement pour atténuer l’effet de ce choc sur la population à travers la compensation directe du prix du gaz, et indirecte du prix de l’électricité, en plus du soutien financier au secteur du transport des individus et des marchandises.