Frustré par l’intransigeance du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, l’administration Biden, mise sous pression par une partie de l’électorat démocrate à propos de la guerre à Gaza, a cru pouvoir jouer sur les dissensions qui lézardent la scène politique israélienne.
Le président Joe Biden a beau être un soutien inconditionnel à Israël, il n’a nul envie de perdre les élections présidentielles du 5 novembre à cause des crimes de guerre de Netanyahou, d’autant que son audacieux rival, Donald Trump, le dépasse dans les sondages.
Outre le fait que l’entêtement de Netanyahou à ignorer les « consignes » de Washington met à mal l’image de puissance de cette dernière sur la scène internationale.
Avec la défaite annoncée de l’Ukraine face à la Russie, malgré le soutien militaire américain, et le défi posé par les Houthis du Yémen en Mer Rouge, les Etats-Unis ont réellement besoin de redorer leur blason terni.
Le président Joe Biden a beau être un soutien inconditionnel à Israël, il n’a nul envie de perdre les élections présidentielles du 5 novembre à cause des crimes de guerre de Netanyahou, d’autant que son audacieux rival, Donald Trump, le dépasse dans les sondages.
Outre le fait que l’entêtement de Netanyahou à ignorer les « consignes » de Washington met à mal l’image de puissance de cette dernière sur la scène internationale.
Avec la défaite annoncée de l’Ukraine face à la Russie, malgré le soutien militaire américain, et le défi posé par les Houthis du Yémen en Mer Rouge, les Etats-Unis ont réellement besoin de redorer leur blason terni.
Le recours aux vielles recettes ratées
La solution à deux Etats en Palestine, telle que prônée par la résolution 181 du Conseil de sécurité des Nations Unies de 1947, est, de ce fait, redevenue à la mode à la Maison blanche.
Cette dernière a même sortie la carte usée et décrédibilisée de l’Autorité palestinienne pour administrer la bande de Gaza, une fois celle-ci « pacifiée » et le Hamas éliminé.
Washington s’est, donc, imaginé avoir joker à jouer : le général Benny Gantz, fondateur du parti « Hosen L’yisrael », adversaire de Benjamin Netanyahou lors des élections législatives à répétition de 2019 à 2020, et membre du cabinet de guerre lancé par Netanyahou après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023.
Quelle ne fut la déception de l’administration Biden en écoutant Gantz lui tenir le même discours que Benjamin Netanyahou à propos du rejet catégorique de la création d’un Etat palestinien, aussi démilitarisé soit-il et à la souveraineté réduite, tel que le propose les Américains.
Gantz ne rechigne pas à se débarrasser de son adversaire politique, Benjamin Netanyahou, et devenir le premier ministre d’Israël, avec l’appui des Etats-Unis. Mais pas au prix de la reconnaissance d’un Etat palestinien, une option qu’il sait inacceptable par une large frange de l’opinion publique israélienne.
Cette dernière a même sortie la carte usée et décrédibilisée de l’Autorité palestinienne pour administrer la bande de Gaza, une fois celle-ci « pacifiée » et le Hamas éliminé.
Washington s’est, donc, imaginé avoir joker à jouer : le général Benny Gantz, fondateur du parti « Hosen L’yisrael », adversaire de Benjamin Netanyahou lors des élections législatives à répétition de 2019 à 2020, et membre du cabinet de guerre lancé par Netanyahou après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023.
Quelle ne fut la déception de l’administration Biden en écoutant Gantz lui tenir le même discours que Benjamin Netanyahou à propos du rejet catégorique de la création d’un Etat palestinien, aussi démilitarisé soit-il et à la souveraineté réduite, tel que le propose les Américains.
Gantz ne rechigne pas à se débarrasser de son adversaire politique, Benjamin Netanyahou, et devenir le premier ministre d’Israël, avec l’appui des Etats-Unis. Mais pas au prix de la reconnaissance d’un Etat palestinien, une option qu’il sait inacceptable par une large frange de l’opinion publique israélienne.
Des faux-semblants qui ne trompent personne
Pour l’instant, Washington ne sait toujours pas sur quel pied danser, un embarras exprimé par leur abstention et le refus d’opposer leur véto à la dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies concernant la guerre à Gaza.
Il s’agit d’un avertissement adressé par l’administration Biden au cabinet Netanyahou, qu’elle sait de toute manière à peu de frais pour ce dernier.
L’exigence d’un « cessez-le-feu immédiat » ne va pas au-delà du mois de ramadan, qui prend fin dans deux semaines. L’autre exigence du CS de l’Onu étant « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ».
C’est l’unique entrave à laquelle Israël est actuellement confrontée, qui l’empêche de rayer définitivement la bande de Gaza et ses habitants de la carte.
Il s’agit d’un avertissement adressé par l’administration Biden au cabinet Netanyahou, qu’elle sait de toute manière à peu de frais pour ce dernier.
L’exigence d’un « cessez-le-feu immédiat » ne va pas au-delà du mois de ramadan, qui prend fin dans deux semaines. L’autre exigence du CS de l’Onu étant « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ».
C’est l’unique entrave à laquelle Israël est actuellement confrontée, qui l’empêche de rayer définitivement la bande de Gaza et ses habitants de la carte.
Il fut une fois, les Etats-Unis au Proche-Orient
Quel que soit la suite des évènements dans la bande de Gaza, les Etats-Unis ont beaucoup perdu de leur influence au Proche-Orient.
Un recul que Washington ne peut compenser avec le temps, puisqu’il lui est déjà impossible d’empêcher la Russie et la Chine de s’engouffrer dans la brèche.
Ces derniers sont parvenus à nouer et entretenir de bonnes relations autant avec l’Iran qu’avec l’Arabie saoudite, les deux pôles régionaux de l’Islam chiite et sunnite.
La perspective de la prochaine conclusion d’un nouvel accord d’Abraham entre Israël et l’Arabie saoudite apparaît, d’ailleurs, comme de plus en plus éloigné, au grand dam de Washington.
Faute de pouvoir sortir Israël du trou noir « gazéen » où ses dirigeants politiques radicalisés l’ont enfoncé, ce sont les Etats-Unis qui semblent y être également entraînés.
Un recul que Washington ne peut compenser avec le temps, puisqu’il lui est déjà impossible d’empêcher la Russie et la Chine de s’engouffrer dans la brèche.
Ces derniers sont parvenus à nouer et entretenir de bonnes relations autant avec l’Iran qu’avec l’Arabie saoudite, les deux pôles régionaux de l’Islam chiite et sunnite.
La perspective de la prochaine conclusion d’un nouvel accord d’Abraham entre Israël et l’Arabie saoudite apparaît, d’ailleurs, comme de plus en plus éloigné, au grand dam de Washington.
Faute de pouvoir sortir Israël du trou noir « gazéen » où ses dirigeants politiques radicalisés l’ont enfoncé, ce sont les Etats-Unis qui semblent y être également entraînés.