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Voitures électriques : Stellantis choisit le camp de la Chine


Rédigé par le Vendredi 24 Mai 2024

Taxer les voitures électriques chinoises pour protéger l'industrie automobile occidentale ? Une grave erreur stratégique pour Carlos Tavares, le patron de Stellantis, qui met en garde contre les dangers d'une guerre commerciale avec la Chine. Face à l'offensive des constructeurs chinois, il prône une alliance plutôt qu'une confrontation.



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Titre ​Guerre commerciale automobile : Stellantis se met au diapason chinois

L'industrie automobile mondiale est à un tournant.  La Chine,  avec ses constructeurs automobiles électriques compétitifs et  ses prix agressifs,  s'impose comme un acteur incontournable du marché.  Face à cette nouvelle donne,  les États-Unis et l'Union européenne envisagent d'ériger des barrières douanières pour protéger leurs industries nationales.

Une stratégie que Carlos Tavares juge  "suicidaire".  Pour le patron de Stellantis,  taxer les voitures électriques chinoises ne fera qu'alimenter l'inflation et  provoquer des représailles de Pékin,  qui pourrait fermer son marché aux constructeurs occidentaux.  Un scénario catastrophe qui  "aurait des conséquences désastreuses sur l'emploi et la production"  en Europe et aux États-Unis.

Plutôt que de se livrer à une guerre commerciale perdue d'avance,  Carlos Tavares appelle à un changement de paradigme.  "Nous devons devenir chinois",  affirme-t-il,  soulignant l'importance de nouer des alliances stratégiques avec les constructeurs chinois pour profiter de leur savoir-faire et  de leur compétitivité.

Une stratégie que Stellantis a déjà commencé à mettre en œuvre en s'associant au constructeur chinois Leapmotor pour commercialiser des voitures électriques en Europe dès 2024.  Une première étape qui  "permettra de proposer des véhicules électriques abordables aux consommateurs européens tout en évitant une confrontation frontale avec la Chine".

Face à la montée en puissance de la Chine,  Carlos Tavares l'a bien compris :  l'heure est à la coopération,  pas à la confrontation.  Une leçon que les dirigeants européens et américains feraient bien d'apprendre avant qu'il ne soit trop tard.

Mots-clés : Stellantis, Carlos Tavares, Chine, voitures électriques, guerre commerciale, droits de douane, industrie automobile, Leapmotor, stratégie, coopération






Mohamed Ait Bellahcen
Un ingénieur passionné par la technique, mordu de mécanique et avide d'une liberté que seuls l'auto... En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 24 Mai 2024

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