Voiture électrique, il y a bel et bien des raisons d'y croire !


Rédigé par le Mercredi 9 Octobre 2024

Le secteur automobile traverse une période tumultueuse, marquée par une chute des ventes et des marges réduites. Les géants de l'industrie se retrouvent confrontés à des défis majeurs, notamment l'incertitude liée à la transition vers le tout électrique prévue pour 2035. Dans ce contexte, le marché des voitures électriques semble également en berne, avec des immatriculations stagnantes et une baisse notable des ventes depuis le début de l'année. En septembre 2024, seulement 30 405 véhicules électriques ont été immatriculés, soit une diminution de 6,4 % par rapport à l'année précédente.



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Cependant, il serait réducteur de peindre un tableau uniquement sombre. En effet, les chiffres montrent une légère amélioration par rapport à août, où la baisse avait atteint des niveaux alarmants de -31,2 %. De plus, sur l'ensemble de l'année 2024, le marché des véhicules électriques affiche une progression modeste de 5,4 %. Ce chiffre, bien que symbolique, pourrait être le signe d'une résilience sous-jacente dans un secteur en pleine mutation.

Un Marché qui se Maintient
Un autre point encourageant est la part de marché des voitures électriques, qui a légèrement augmenté, passant de 16 % à 17 % entre septembre 2023 et 2024. Cette progression, bien que lente, montre que le marché des véhicules électriques continue d'attirer l'attention des consommateurs, malgré les préjugés et les doutes qui persistent. Les spécialistes estiment que la stagnation actuelle est due au fait que de nombreux primo-adoptants ont déjà fait le saut vers l'électrique, laissant place à une phase d'attente avant que le grand public ne se lance à son tour.

L'un des principaux freins à l'achat d'un véhicule électrique reste son coût, souvent jugé prohibitif par les consommateurs. La question des infrastructures de recharge, en particulier dans les habitats collectifs, constitue également une source d'anxiété pour de nombreux acheteurs potentiels. Heureusement, des signes positifs émergent avec l'arrivée de modèles électriques plus abordables. La Citroën ë-C3, par exemple, commence à faire son apparition chez les concessionnaires, et la Renault 5 électrique devrait suivre prochainement. Ces modèles, dont les prix commencent à devenir plus accessibles, pourraient bien relancer l'intérêt pour les véhicules électriques.

Une Nouvelle Génération de Véhicules Électriques
D'autres modèles prometteurs s'annoncent également, comme le KIA EV3, affiché à 35 990 euros, et la Leapmotor T03 à un tarif très compétitif de 19 500 euros. Même si certaines de ces voitures n'ont pas encore fait leur entrée sur le marché français, elles suscitent déjà un engouement considérable. De plus, la Hyundai Inster, attendue pour 2025, pourrait également offrir une alternative attractive à un prix d'environ 22 000 euros, bonus écologique déduit.

Dans le segment intermédiaire, plusieurs nouveautés semblent prêtes à séduire les acheteurs. La nouvelle Renault 5 électrique, par exemple, pourrait rapidement devenir un best-seller, tandis que Skoda a récemment annoncé son SUV compact Elroq à un tarif compétitif de 33 000 euros. Volkswagen, quant à lui, a décidé de réduire le prix de son ID.3 en Allemagne à moins de 30 000 euros, bien que l'on ne sache pas encore si cette réduction sera appliquée en France.

Vers un Avenir Prometteur ?
Dans le segment haut de gamme, des modèles comme l'Audi Q6, le Porsche Macan EV et le Polestar 3 sont également sur le point de faire leur entrée sur le marché, promettant de revitaliser l'intérêt pour les véhicules électriques dans cette catégorie. Ces nouvelles offres pourraient bien envoyer un signal positif pour l'année 2025, laissant entrevoir un rebond du marché électrique.

Cependant, la question demeure : le marché des voitures électriques est-il véritablement autonome ou dépend-il des aides gouvernementales ? Les récents événements en Allemagne, où les ventes de véhicules électriques ont chuté de manière drastique suite à la suppression des subventions, soulèvent des interrogations. En France, le succès du leasing social a eu un impact positif sur les ventes, suggérant que les incitations financières jouent un rôle crucial dans l'adoption des véhicules électriques.

À l'avenir, il sera essentiel d'évaluer l'impact de la suppression des aides sur le marché. Une transition brutale, comme celle observée en Allemagne, pourrait avoir des conséquences désastreuses. Une approche plus mesurée pourrait être préférable pour éviter de créer un vide dans le marché des véhicules électriques.
 

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Mercredi 9 Octobre 2024
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