Voir Guergarat et mourir




Les Marocains auraient envie de remercier les polisariens, si ce n’étaient de vulgaires proxys à la solde d’Alger. Ça fait combien de temps que l’on ne parle de l’affaire du Sahara qu’à travers le seul prisme de Guergarat ?


Au coin


Fixer l’ennemi dans un point est une délicate manœuvre militaire, qui permet de le priver sa capacité de mouvement. Même les boxeurs la mettent en pratique, quand ils bloquent leurs adversaires dans un coin du ring. Se mettre soi-même dans une telle situation est le comble de l’idiotie, les Français l’ont appris à leurs dépends quand ils se sont enterrés dans la cuvette de Diên Biên Phu, avant de se faire cerner et laminer par le Viêt-Cong. C’est pourtant exactement ce qu’on fait les stratèges de « génie » qui officient à Alger, en envoyant leurs protégés polisariens se faire coincer, politiquement, comme des rats à Guergarat.

Leur raisonnement a été simpliste. Le long du mur de sécurité, tout ce que les polisariens peuvent faire, c’est de manifester, de temps en temps, avec quelques sympathisants étrangers dans le désert aride, ce qui ne donne même pas matière à une brève dans les médias.


La cinquième colonne des séparatistes de l’intérieur est également une carte grillée. Une bande de parasites sociaux qui se disputent les soutiens financiers dilapidés par Alger, sans aucune audience auprès des habitants des régions du sud du Maroc. Ils sont à l’image de la has been Aminatou Haïdar, qui, même dopée aux anabolisants « made un Germany », ne tient plus la course. Il n’y a plus rien à en tirer.
 

Souricière


Scrutant la carte de la région, les « lumières » d’Alger ont cru voir en le poste frontière de Guergarat entre le Maroc et la Mauritanie l’emplacement adéquat pour la mère de toutes les batailles médiatiques. Il s’agissait de faire d’une pierre deux coups. D’une part, garder le polisario en vie sur la scène internationale, à travers les shows scénarisés de blocage du trafic routier passant par ledit poste frontière et, d’autre part, couper le Maroc de ses marchés africains, avec la perte de recettes et de prestige qui s’ensuivrait.

Bêtes et impulsifs, ils ont envoyé leurs sbires armés faire la loi dans le no man’s land, en 2016, dans l’espoir de susciter une réaction démesurée des Forces Armées Royales et de pouvoir fondre en larmes devant les caméras, par la suite, en dénonçant un massacre.

Avant de se faire taper sur les doigts par l’ONU et de se rendre compte que la démarche a été contre-productive. Au lieu de parvenir à se faire passer pour des « freedom warriors » (combattants de la liberté) faisant la Une des médias, ils ont tout simplement révélés leur véritable nature de brigands de grands chemins à la face du monde entier.


Danse du ventre


Comme la meilleure manière pour un imbécile de réparer son erreur consiste souvent à la répéter, les polisariens se sont crus enfin malins en envoyant, récemment, des femmes et des enfants se contorsionner devant les caméras sous un soleil de plomb, multipliant les provocations envers les soldats marocains. Ces derniers, impassibles, se sont contentés de les observer, certains enregistrant même des vidéos avec leurs portables, souvenirs des temps passés sous les drapeaux. Il a fallu que des fonctionnaires de la Minurso aillent expliquer à ces gens que le blocage du trafic des biens et des personnes civiles est un acte répréhensible.


Nouvel échec, nouvel affront pour les détourneurs des aides humanitaires à la tête du polisario, qui savent les habitants des camps de Tindouf, en Algérie, les attendre au tournant. L’heure est grave. Le président algérien, Abdelamjid Tebboune, souffre du Covid19, il a même été hospitalisé en Allemagne. Ses relations avec son chef d’état-major, le général Saïd Chengriha, ne sont pas, par ailleurs, tout à fait exempts de sombres nuages.


Fanfaronnades


L’avenir est de plus en plus incertain ressent-on dans le camp Rabbouni, siège administratif des polisariens.


Que faire ? Battre les tambours de guerre, pardi !


Évidemment, personne n’y croit. Si les miliciens du polisario se présentent à nouveau devant le « mur », ils savent très bien qu’ils se feront hacher menu par les FAR. Les Marocains qui rêvent d’une solution à la « sri-lankaise » (annihilation des séparatistes Tigres du Tamoul) se frottent les mains à cette perspective.
 

Sauf que les mercenaires, mêmes bêtes, sont rarement suicidaires.


Avec les ouvertures successives de consulats à Laâyoune et Dakhla, les polisariens ont compris que la communauté internationale en a marre de leurs simagrées et cherche à tourner définitivement la page de ce conflit, pour se concentrer sur les perspectives qu’offre le potentiel de partenariats avec le Maroc.


Eux sont maintenant coincés à Guergarat, ne pouvant ni avancer (vers la confrontation avec les FAR ?), ni reculer, au risque de se discréditer plus qu’ils ne le sont déjà.


Voir Guergarat et mourir…


Ahmed NAJI



Jeudi 29 Octobre 2020

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