A lire ou à écouter en podcast :
Présenté au Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève, en Suisse, le rapport a été élaboré en collaboration avec plusieurs organisations de soutien aux femmes en Indonésie, au Liban et en Ouganda. Il révèle que les agresseurs utilisent les nouvelles technologies pour étendre leurs violences sexistes et leur contrôle sur les femmes et les jeunes filles en ligne.
Cependant, ces violences « dématérialisées » sont souvent minimisées, et les victimes ne savent pas toujours comment réagir. En Ouganda, seulement 53 % des femmes savent qu'il est possible de signaler ce genre de faits aux autorités.
Un autre problème réside dans le fait que, malgré l'avis des experts, ces mêmes autorités ne prennent pas toujours au sérieux la gravité des violences numériques. Les lois existantes n'aident pas, et le rapport révèle des faits choquants. Par exemple, certaines femmes victimes du partage non consenti de leurs photos intimes ont été poursuivies en vertu des lois contre la pornographie dans leur pays, alors que les hommes responsables de ce délit n'ont pas été inquiétés.
Cependant, ces violences « dématérialisées » sont souvent minimisées, et les victimes ne savent pas toujours comment réagir. En Ouganda, seulement 53 % des femmes savent qu'il est possible de signaler ce genre de faits aux autorités.
Un autre problème réside dans le fait que, malgré l'avis des experts, ces mêmes autorités ne prennent pas toujours au sérieux la gravité des violences numériques. Les lois existantes n'aident pas, et le rapport révèle des faits choquants. Par exemple, certaines femmes victimes du partage non consenti de leurs photos intimes ont été poursuivies en vertu des lois contre la pornographie dans leur pays, alors que les hommes responsables de ce délit n'ont pas été inquiétés.
Une violence minimisée, mais marquante
Porter plainte quand c'est possible est une chose, mais il est également crucial de reconnaître qu'on est victime. La « violence de genre facilitée par la technologie » est un phénomène qui affecte de nombreuses femmes sans qu'elles en soient toujours conscientes. Selon Loes Loning, chercheuse chez Rutgers International, le travail de l'ONG vise principalement à sensibiliser à ce phénomène.
Les violences en ligne, allant du harcèlement aux agressions, comprennent divers types d'abus. À l'échelle mondiale, 38 % des femmes déclarent subir des violences en ligne et 85 % disent en avoir été témoins, ce qui souligne l'ampleur du problème.
Ces violences ne sont pas anodines et ont des conséquences à long terme pour les victimes. Elles sont souvent dissuadées de retourner sur les plateformes où elles ont été malmenées, par crainte de revivre la même situation. Or, se priver de ces plateformes peut être préjudiciable et représenter un obstacle professionnel pour elles.
Abaad, une organisation à but non lucratif basée au Liban et ayant contribué au rapport, a collaboré avec Meta pour mettre en lumière les difficultés rencontrées par les utilisatrices des réseaux sociaux de ce groupe. Kinda Majari, coordinatrice de programme chez Abaad, explique : « Lorsque ces entreprises technologiques acceptent d'écouter les personnes qui viennent en aide aux victimes, elles peuvent mieux comprendre le contexte dans lequel leurs produits sont utilisés. » Cela leur permet d'agir plus efficacement contre les coupables.
Les violences en ligne, allant du harcèlement aux agressions, comprennent divers types d'abus. À l'échelle mondiale, 38 % des femmes déclarent subir des violences en ligne et 85 % disent en avoir été témoins, ce qui souligne l'ampleur du problème.
Ces violences ne sont pas anodines et ont des conséquences à long terme pour les victimes. Elles sont souvent dissuadées de retourner sur les plateformes où elles ont été malmenées, par crainte de revivre la même situation. Or, se priver de ces plateformes peut être préjudiciable et représenter un obstacle professionnel pour elles.
Abaad, une organisation à but non lucratif basée au Liban et ayant contribué au rapport, a collaboré avec Meta pour mettre en lumière les difficultés rencontrées par les utilisatrices des réseaux sociaux de ce groupe. Kinda Majari, coordinatrice de programme chez Abaad, explique : « Lorsque ces entreprises technologiques acceptent d'écouter les personnes qui viennent en aide aux victimes, elles peuvent mieux comprendre le contexte dans lequel leurs produits sont utilisés. » Cela leur permet d'agir plus efficacement contre les coupables.