Viol à Tiflet : Des peines alourdies en appel


Rédigé par le Vendredi 14 Avril 2023

Les trois accusés impliqués dans l'affaire du viol de la mineure Sana à Tiflet, en périphérie de Rabat, ont été condamnés par la Cour d'appel de Rabat à des peines de prison ferme allant de 10 à 20 ans dans la nuit du jeudi au vendredi.



Après avoir entendu l'enfant-victime qui a confirmé avoir été violée par les trois criminels à huis clos, le tribunal a ordonné au premier accusé de verser une indemnité de 60 000 dirhams à la partie civile, tandis que les deux autres accusés ont été condamnés à payer une indemnité de 40 000 dirhams chacun.A.D., le premier accusé, a été condamné à une peine de 20 ans de prison ferme par le tribunal, tandis que Y.Z. et K.A., les deux autres prévenus, ont chacun écopé d'une peine de 10 ans de prison ferme.

Cependant, nous ne sommes pas d'accord avec la Chambre criminelle de première instance dans son appréciation de la peine et de sa décision de faire jouir les prévenus de circonstances atténuantes", réclamant dans ce cadre " le maintien du jugement préliminaire en termes de condamnation et l’imposition de la peine la plus sévère contre les accusés".

Dans le cadre des procédures d'accompagnement et de soutien, le tribunal a entendu un témoin qui est venu accompagné d'une assistante sociale.

De son côté, la défense de la victime a demandé que la peine prononcée contre les prévenus en première instance soit portée à son maximum, et a également exigé le versement d'une indemnité mensuelle à titre de pension alimentaire au profit du nouveau-né jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge de la majorité.

D'un autre côté, la défense des prévenus a plaidé pour l'acquittement des trois accusés et a demandé qu'ils bénéficient des circonstances atténuantes. Cependant, en mars dernier, la Chambre criminelle de première instance a condamné les accusés pour les charges qui leur étaient reprochées.

Le premier accusé avait été condamné à deux ans de prison ferme et les deux autres à 18 mois ferme, pour "détournement de mineure" et "attentat à la pudeur sur mineure avec violence entraînant une défloration"qui sont des actes stipulés dans les articles 471, 485 et 488 du Code pénal marocain.

Le verdict rendu en première instance a suscité un sentiment de colère parmi les militants des droits de l'Homme et de la société civile concernés par les droits des femmes et des enfants, qui ont considéré que ledit jugement est "injuste et porte atteinte aux droits des enfants et des femmes", réclamant des sanctions plus sévères contre les auteurs de ces crimes.



Salma LABTAR
 




Journaliste sportive et militante féministe, lauréate de l'ISIC En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 14 Avril 2023
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