"Noir et imposant", a réagi Vinicius dans la nuit de lundi à mardi, voyant que la statue du Christ Rédempteur, à Rio de Janeiro, avait été éteinte en guise de soutien. "Mais je souhaite avant tout apporter plus de lumière à notre combat", a-t-il ajouté.
Par ses dribbles chaloupés et sa vitesse insolente, Vinícius José Paixão de Oliveira Júnior a réussi à devenir "le joueur le plus décisif du monde", selon son entraîneur, et à gagner le coeur des supporters du Real.
Mais ses facilités balle aux pieds ne sont pas du goût de tout le monde. A chaque match, les supporters de l'équipe adverse tentent de le déstabiliser comme ils peuvent, osant parfois le pire : l'injure raciste.
Dimanche, l'attaquant de 22 ans a été la cible d'insultes en tous genres, notamment racistes, lors de la défaite de son équipe 1-0 à Valence. Des incidents qui ont mis le feu aux poudres en Espagne, où les cas de racisme avérés se multiplient depuis plusieurs dizaines d'années dans les stades, sans déboucher sur de véritables sanctions pénales.
Talent précoce
Avant de devenir une figure de la lutte antiraciste, Vinicius a fait parler de lui par son talent.
C'est au Brésil, d'abord, que "Vini" a ébloui le public. Né à San Goncalo, dans l'état de Rio de Janeiro, Vinicius a explosé très jeune, devenant même à 16 ans le joueur le plus précoce de Flamengo à disputer un match.
Recruté par le Real en 2018 pour 46 millions d'euros, "Vini" est arrivé avec l'auréole de la pépite brésilienne que cherchait le club merengue, qui avait laissé filer Neymar au FC Barcelone quelques années plus tôt.
Et après trois saisons marquées par de grosses carences face aux buts (seulement 14 buts en 118 apparitions), "Vini" a explosé en 2021-2022, sous Carlo Ancelotti. En 2021-2022, il a inscrit 22 buts, dont celui qui a offert sa 14e Ligue des champions au Real contre Liverpool. Cette saison, il en est déjà à 23.
"Vinicius est la victime"
Critiqué par Karim Benzema ou par ses propres supporters, le Brésilien a fait la sourde oreille, et a continué à travailler en silence. Lors de son explosion, ces critiques se sont déplacées vers les kops de supporters des équipes adverses. Et se sont amplifiées, jusqu'à devenir des insultes.
Cette saison, la Liga a déposé huit plaintes pour des incidents ciblant le joyau brésilien. Aucune n'a encore débouché sur une sanction pénale. A maintes reprises, Vinicius a haussé le ton, dénonçant l'inaction des organes compétents, ce qui lui a valu quelques prises de bec avec les plus hauts dirigeants du football espagnol.
Dimanche à Valence, la réaction de l'attaquant a servi à exposer aux yeux du monde le "problème de racisme" dont souffre l'Espagne, comme l'a pointé Ancelotti.
Du "No juego mas !" ("Je ne joue plus !" en espagnol) de Samuel Eto'o en 2006 à la banane mangée par Dani Alvés en 2014, en passant par les cas Inaki Williams ou Mouctar Diakhaby ces dernières années : l'Espagne est gangrénée par le fléau du racisme dans les stades, souvent passé sous le tapis.
Mais aujourd'hui, la réaction de Vinicius, au-delà de rajouter une ligne à ce sinistre historique, pourrait bien servir de détonateur.
Par ses dribbles chaloupés et sa vitesse insolente, Vinícius José Paixão de Oliveira Júnior a réussi à devenir "le joueur le plus décisif du monde", selon son entraîneur, et à gagner le coeur des supporters du Real.
Mais ses facilités balle aux pieds ne sont pas du goût de tout le monde. A chaque match, les supporters de l'équipe adverse tentent de le déstabiliser comme ils peuvent, osant parfois le pire : l'injure raciste.
Dimanche, l'attaquant de 22 ans a été la cible d'insultes en tous genres, notamment racistes, lors de la défaite de son équipe 1-0 à Valence. Des incidents qui ont mis le feu aux poudres en Espagne, où les cas de racisme avérés se multiplient depuis plusieurs dizaines d'années dans les stades, sans déboucher sur de véritables sanctions pénales.
Talent précoce
Avant de devenir une figure de la lutte antiraciste, Vinicius a fait parler de lui par son talent.
C'est au Brésil, d'abord, que "Vini" a ébloui le public. Né à San Goncalo, dans l'état de Rio de Janeiro, Vinicius a explosé très jeune, devenant même à 16 ans le joueur le plus précoce de Flamengo à disputer un match.
Recruté par le Real en 2018 pour 46 millions d'euros, "Vini" est arrivé avec l'auréole de la pépite brésilienne que cherchait le club merengue, qui avait laissé filer Neymar au FC Barcelone quelques années plus tôt.
Et après trois saisons marquées par de grosses carences face aux buts (seulement 14 buts en 118 apparitions), "Vini" a explosé en 2021-2022, sous Carlo Ancelotti. En 2021-2022, il a inscrit 22 buts, dont celui qui a offert sa 14e Ligue des champions au Real contre Liverpool. Cette saison, il en est déjà à 23.
"Quand il est arrivé, il avait une pression énorme. C'était un fournisseur de mèmes. Mais recevoir autant de critiques si jeune et être capable de se hisser parmi les trois ou quatre meilleurs joueurs du monde, c'est quelque chose que j'ai très rarement vu", a soufflé le vétéran madrilène Dani Carvajal en mai.
"Vinicius est la victime"
Critiqué par Karim Benzema ou par ses propres supporters, le Brésilien a fait la sourde oreille, et a continué à travailler en silence. Lors de son explosion, ces critiques se sont déplacées vers les kops de supporters des équipes adverses. Et se sont amplifiées, jusqu'à devenir des insultes.
Cette saison, la Liga a déposé huit plaintes pour des incidents ciblant le joyau brésilien. Aucune n'a encore débouché sur une sanction pénale. A maintes reprises, Vinicius a haussé le ton, dénonçant l'inaction des organes compétents, ce qui lui a valu quelques prises de bec avec les plus hauts dirigeants du football espagnol.
Dimanche à Valence, la réaction de l'attaquant a servi à exposer aux yeux du monde le "problème de racisme" dont souffre l'Espagne, comme l'a pointé Ancelotti.
"Parfois, j'entends dire que Vinicius est provocateur, avec son attitude... Non. Que ce soit clair : Vinicius est une victime, il n'est pas coupable", l'a défendu le technicien italien mardi.
Du "No juego mas !" ("Je ne joue plus !" en espagnol) de Samuel Eto'o en 2006 à la banane mangée par Dani Alvés en 2014, en passant par les cas Inaki Williams ou Mouctar Diakhaby ces dernières années : l'Espagne est gangrénée par le fléau du racisme dans les stades, souvent passé sous le tapis.
Mais aujourd'hui, la réaction de Vinicius, au-delà de rajouter une ligne à ce sinistre historique, pourrait bien servir de détonateur.