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Vers la fin de la guerre en Ukraine ?


Rédigé par le Mercredi 12 Février 2025

Donald Trump et Vladimir Poutine ont décidé de négocier la fin de la guerre en Ukraine, lors d’un entretien téléphonique, le 12 février. L’Ukraine est la grande perdante et les Européens, les dindons de la farce.



Les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump
Les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump
« Une conversation prolongée et très instructive », c’est ainsi que le président américain, Donald Trump, a qualifié, sur le réseau « Truth Social » l’entretien téléphonique qu’il a eu, le 12 février, avec le président russe, Vladimir Poutine, dont une partie a porté sur la guerre en Ukraine.

« Nous voulons mettre fin aux millions de morts liées à la guerre Russie/Ukraine », a déclaré le président américain, pour signifier que la partie n’allait pas tarder à prendre définitivement fin.

Le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, a été plus explicite, lors d’une réunion des pays de l’Otan le même jour à Bruxelles, concernant la vision que se fait l’administration Trump de la manière dont ce conflit allait s’achever.

Rendez l’argent !

Hegseth a estimé qu’un retour de l’Ukraine à ses frontières d’avant le 24 février 2022 était « un objectif irréaliste » et « illusoire ». Et que son patron n’envisageait ni d’envoyer des soldats américains sur le terrain, ni de soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan.

Par contre, Trump avait déjà affirmé sa ferme intention de récupérer « les plus 300 milliards de dollars » que la guerre d’Ukraine a coûtés aux Etats-Unis, avec une marge bénéficiaire en sus.  

« Je leur ai dit que je voulais l'équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares (minéraux stratégiques entrant dans la fabrication, entre autres, des batteries des téléphone et des voitures électriques), et ils ont essentiellement accepté de le faire ».

Il est vrai que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait sorti à des journalistes de l’agence de presse britannique Reuters, le 7 février, une carte, auparavant classée secrète, des vastes gisements de terres rares dont est pourvu le sous-sol de son pays, et affirmé à ses intervieweurs qu’il était prêt à conclure un accord à ce sujet avec le président Trump.

Le seul hic est que la plupart desdits gisements ont déjà été vendus !

Trump arrive trop tard pour la fête

Selon le président de la commission des finances du parlement ukrainien, Danylo Hetmantsev : « depuis 30 ans, tous les permis pour les gisements commercialement intéressants ont déjà été distribués à des gens « respectables ». Autrement dit, nous n'avons rien ou presque rien à offrir à nos partenaires » !

« Pour que les États-Unis puissent travailler avec les minéraux ukrainiens, les permis d’exploitation des gisements doivent être retirés aux propriétaires actuels, en particulier à l’ancien ministre de l’Écologie et président de Burisma Mykola Zlochevsky », a-t-il indiqué.

Le simple fait d’évoquer la compagnie d’hydrocarbures ukrainienne Burisma est suffisant pour que Donald Trump devine de quel genre de « gens respectables » Danylo Hetmantsev a fait allusion. 

C’est l’entreprise au conseil d’administration de laquelle a siégé Hunter Biden, le fils de l’ex-président Joe Biden, de 2014 à 2019, avec un salaire inversement proportionnel à ses compétences et connaissances dans le secteur de l’énergie. 

Nul besoin de rappeler qu’Hunter Biden a été accusé de corruption concernant ses activités en Ukraine, ainsi que d’évasion fiscale, de blanchiment d'argent et risquait une peine de prison allant de 17 à 25 ans. 

Il a été, cependant, gracié par son papa, début décembre 2024, c’est-à-dire juste avant de quitter ses fonctions à la Maison blanche.

Par ailleurs, certains riches gisements minéraux, situés dans le Donbass, sont déjà passés sous le contrôle territorial de l’armée russe.

Bref, Trump est arrivé trop tard, la fête aux « terres rares » étant déjà terminée.

La facture adressée aux Européens

Comme il n’y a plus rien à « glaner » en Ukraine, Trump est plutôt pressé de refiler la patate chaude à ses « alliés » européens. Son secrétaire à la défense a clairement fait comprendre que c’était aux pays de l’Union européenne de fournir « la part écrasante de l’aide future, mortelle et non mortelle, à l’Ukraine ».

En termes simples, les Européens vont hériter d’un pays en faillite (160 milliards de dettes publiques, dont 115 auprès de créanciers étrangers, pour un Pib de 178,8 milliards de dollars en 2023), dévasté par la guerre, dépeuplé (près d’un demi-million de morts à la guerre et plus de 6,7 millions de réfugiés à l’étranger nullement pressés de rentrer à la mère-patrie), dépouillé de ses territoires de l’Est les plus fertiles et de ses gisements minéraux et rongé par la corruption. 

Même les Russes applaudiraient chaudement à l’adhésion d’une Ukraine démembrée à l’UE.

Malheur aux vaincus !





Ahmed Naji
Journaliste par passion, donner du relief à l'information est mon chemin de croix. En savoir plus sur cet auteur
Mercredi 12 Février 2025

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