Le mercredi 14 août, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a élevé le niveau d’alerte à son plus haut degré face à la résurgence des cas de Mpox en Afrique. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, a confirmé lors d’une conférence de presse que la situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale, le plus haut degré d'alerte au niveau international.
Un jour plus tard, premier cas hors de l'Afrique. « La personne touchée a été infectée lors d’un séjour dans une région d’Afrique où sévit une importante épidémie de mpox du sous-type clade 1 », a déclaré Olivia Wigzell, cheffe intérimaire de l’Agence suédoise de santé publique ce jeudi. Le Pakistan a emboîté le pas en confirmant également un premier cas sur son territoire ce vendredi.
En Afrique, depuis janvier, on a enregistré 15 000 cas, un chiffre élevé avec un plus haut taux de mortalité surtout chez les enfants. L'épidémie actuelle, principalement transmise par voie sexuelle, montre également des preuves de transmission par contact direct, notamment à travers des contacts physiques rapprochés, y compris au sein des familles.
Le Maroc entre risques et prévention
La prévention est cruciale face à cette menace. Selon le National Health Service du Royaume-Uni et les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis, il est recommandé de se laver régulièrement les mains, de porter un équipement de protection individuelle lors de la prise en charge de patients, de consommer uniquement de la viande bien cuite, et d’éviter tout contact avec des animaux sauvages ou des personnes malades.
Depuis sa détection chez l'humain en République Démocratique du Congo en 1970, le Mpox a causé des flambées en Afrique, principalement liées à la souche I. En 2022, une épidémie mondiale a été provoquée par la souche II, mais un foyer récent en septembre dernier à Kamituga, en RDC, a révélé une transmission inhabituelle par la souche Ib, impliquant également des contacts non sexuels.
Dernière information, ce vendredi, le ministre marocain de la Santé, Khaled Ayt Talib, a annoncé qu'il a présidé une réunion avec le comité scientifique spécialisé pour examiner les mesures préventives et évaluer la situation épidémique du Mpox dans le royaume.