VIH : peut-on vraiment envisager un monde sans épidémie ?


Les avancées récentes offrent des perspectives prometteuses, mais l’éradication complète du virus reste un défi de taille.



Des progrès significatifs, mais des obstacles persistants

En 2022, le VIH touchait encore 39 millions de personnes dans le monde, avec 1,3 million de nouvelles infections enregistrées.
 
Bien que les traitements et la prévention aient permis de freiner la propagation du virus, atteindre une éradication totale demande des efforts colossaux.
 

Des essais cliniques récents apportent toutefois une lueur d’espoir. En Afrique du Sud et en Ouganda, un traitement préventif injectable, administré deux fois par an, a démontré son efficacité en empêchant toute infection parmi les jeunes femmes participantes.
 
Ces résultats montrent que la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pourrait jouer un rôle clé dans la réduction des nouvelles contaminations.
 
Cependant, entre théorie et réalité, un fossé persiste. L’accès aux traitements reste limité dans certaines régions du monde, notamment à cause de leur coût.
 
Par ailleurs, la stigmatisation entourant le VIH continue de dissuader de nombreuses personnes à risque de se faire dépister ou de suivre un traitement préventif.

Un vaccin : un espoir toujours attendu

Si les traitements actuels permettent de contrôler efficacement le virus chez les personnes séropositives, ils n’éliminent pas les réservoirs viraux présents dans l’organisme.
 
Ces réservoirs, formés dès les premiers stades de l’infection, sont cachés dans des cellules spécifiques, ce qui rend leur élimination extrêmement complexe.
 
Un vaccin pourrait représenter une avancée décisive dans la lutte contre le VIH. En protégeant toute une population dès l’enfance, il éliminerait la stigmatisation liée aux traitements et simplifierait la prévention.
 
Toutefois, malgré les recherches en cours, le développement d’un vaccin efficace reste un objectif lointain.

Surmonter les freins à la prévention

Les approches actuelles de prévention, bien qu’efficaces, présentent encore des limites. La prise quotidienne de comprimés de PrEP peut être contraignante pour certains, notamment à cause de la stigmatisation associée ou des difficultés pratiques.
 
Les nouvelles formules injectables, administrées de manière discrète et sur une base semestrielle, offrent une alternative prometteuse.
 
Elles pourraient encourager davantage de personnes à adopter des mesures préventives, en particulier celles vivant dans des contextes sociaux sensibles.
 
Pour autant, le succès de ces nouvelles stratégies dépendra d’une mise en œuvre adaptée à chaque population, combinée à un effort global pour réduire la stigmatisation et améliorer l'accès aux soins.

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Lundi 2 Décembre 2024



Rédigé par le Lundi 2 Décembre 2024
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