Par Samah Najmi
Selon les projections du Haut-commissariat au plan (HCP), 64% de la population marocaine réside dans les villes en 2022 ; un chiffre qui devrait passer à environ 74% vers 2050.
De sa part, l’AMEE indique que le secteur du transport est le premier consommateur d’énergie avec près de 38 % de la consommation nationale en énergie finale comme il contribue à plus de 23% des émissions de gaz à effet de serre.
De ces données, on déduit clairement le lien entre le processus d’urbanisation et la mobilité. La progression de l’urbanisation ne va qu’accentuer la pression sur la demande en moyens de transport et amplifier les émissions de Co2 dans les zones urbaines ; et à cette ère, le développement d’une mobilité urbaine durable est un enjeu majeur nécessitant une réflexion stratégique urgente.
Afin de discuter profondément ce sujet, l’Institut CDG, structure interne à la Caisse de dépôt et de gestion, a organisé, ce lundi 27 juin, un webinaire regroupant plusieurs experts en matière d’urbanisme, mobilité urbaine et transport.
Les intervenants de ce webinaire ont formulé plusieurs recommandations pour améliorer la situation actuelle des transports publics et de la mobilité urbaine au Maroc dans un cadre durable, en commençant d’abord par la compréhension de la mobilité urbaine, un terme large qui, selon Abdelmajid Ben Oumrhar englobe non seulement les transports publics urbains, mais aussi la décongestion des trafics, la sécurité dans les transports et la politique de stationnement.
Parmi ces recommandations, on site :
Le recours à l’intercommunalité ;
La symétrie juridique entre le plan d’urbanisme et le plan de mobilité durable ;
L’instauration du concept Transit Oriented Development (TOD) prônant un plan d’aménagement urbain axé sur les transports publics ;
L'adoption d’une politique tarifaire dissuasive incitant les automobilistes à opter pour les transports publics ;
La généralisation des parkings relais expérimentés à Rabat, où les places sont offertes en présentant un ticket de tramway ;
La multiplication des transports en commun en site propre (tramway et couloirs de bus, à l’image des bus à haut niveau de service (BHNS) de Casablanca, en cours d’achèvement.
Par ailleurs, les intervenants ont fortement encouragé le recourt à une mobilité douce et électrique (vélo, trottinette…) comme Abdelmajid Ben Oumrhar à suggérer de réaliser une étude pour évaluer les potentialités des vélos électriques dans certaines villes du Royaume ».
Article en partenariat avec Welearn