Cet événement, qui reste l'un des plus prestigieux dans l'industrie du divertissement, a une nouvelle fois mis en lumière des œuvres et des talents remarquables, tout en poursuivant sa refonte amorcée il y a deux ans pour répondre aux critiques sur son manque de représentation.

La cérémonie, animée par l'humoriste Nikki Glaser, a su mêler humour mordant et moments d'émotion. Glaser, connue pour son esprit acéré, a ouvert la soirée avec un monologue irrévérencieux qui a immédiatement conquis le public. Son rôle d'animatrice a permis de maintenir une atmosphère légère tout en soulignant les performances et les récits marquants de l'année.

Cette édition a vu triompher deux œuvres majeures : « Emilia Perez » et « The Brutalist ». Le premier, une comédie musicale surréaliste réalisée par le Français Jacques Audiard, raconte l'histoire d'un baron de la drogue mexicain qui décide de changer de sexe. Avec ses dix nominations, « Emilia Perez » est reparti avec quatre trophées, dont celui du meilleur film musical ou comédie. Ce succès confirme l'intérêt croissant pour des récits audacieux et inclusifs dans le cinéma contemporain.

De son côté, « The Brutalist », un drame poignant réalisé par Brady Corbet, s'est distingué avec le prix du meilleur film dramatique. L'œuvre, qui explore les défis d'un survivant hongrois de l'Holocauste, a également valu à Adrien Brody le prix du meilleur acteur. Cette distinction marque un retour triomphal pour Brody, plus de vingt ans après son Oscar pour « Le Pianiste ».

La soirée a également été marquée par des surprises. Fernanda Torres, actrice brésilienne, a remporté le prix de la meilleure actrice dans un film dramatique pour son rôle dans « I’m Still Here », une œuvre explorant les traumatismes d'une famille sous la dictature militaire brésilienne. Demi Moore a également brillé avec sa performance dans « The Substance », un film d'horreur satirique qui lui a valu le prix de la meilleure actrice dans une comédie.

Enfin, le prix du meilleur scénario a été attribué à « Conclave », un drame captivant sur les luttes de pouvoir au sein du Vatican après la mort d’un pape. Dans la catégorie comédie, Sebastian Stan a été récompensé pour son rôle complexe dans « A Different Man ».

Cette deuxième édition post-réforme des Golden Globes confirme la volonté de l’organisation de tourner la page des controverses passées tout en célébrant une industrie plus diversifiée et innovante.