A lire ou à écouter en podcast :
Par Najib Mikou
Les "poches de résistance" en interne, sont dues :
> au bégaiement opportuniste dans l'imputation de baisses de prix à l'international, à des prix de produits et services qui restent anormalement hauts.
Cette imputation devrait être automatique, systématique dans une Économie qui se veut libérale et donc ouverte aux fluctuations des marchés internationaux.
> à une spéculation forte, persistante et injustifiée sur les produits alimentaires de production locale.
L'on ne peut indéfiniment justifier la flambée des prix des légumes en hiver dernier par une vague de froid, alors que l'essentiel de notre production est sous-serres par milliers d'hectares depuis des décennies, et que nous sommes le 1er pays tiers qui approvisionne l'UE particulièrement en hiver, ou encore pendant la saison actuelle d'automne par je ne sais quelle autre raison encore, alors que la vocation de production naturelle de notre pays se situe en automne et au printemps en plein champ.
Malgré des analyses à l'emporte-pièce et des critiques infondées, notre pays devrait maintenir son leadership de grand exportateur de fruits et légumes et devrait pour ce faire, déployer de toute urgence, les solutions hydriques et régionales qui s'imposent. Il s'agit là d'un secteur multifonctionnel de grande importance.
Mais, l'approvisionnement du marché national doit être dans le même temps, la priorité absolue pour laquelle il faudrait mettre en place le système de quota qui s'impose.
Mais ça a ne suffira pas hélas pour atteindre un taux de croissance durable au-delà de 5% dont on a bien besoin pour répondre aux attentes de notre jeunesse en termes d'emplois, et pour être cohérent avec nos “nouveaux habits” de pays émergent, crédible, stable, respecté, écouté et rayonnant.
Notre pays devrait s'employer à activer suffisamment, jusqu'au bout et quel qu'en soit le prix, nos six "machines maison" à création de la croissance et d'emplois massifs : le bâtiment, l'agroindustrie, le tourisme, le textile, l'agriculture familiale et intensive, l'économie sociale et solidaire.
Rédigé par Najib Mikou