Invertébrés marins qui existent sur Terre bien avant l’apparition des dinosaures, les méduses sont de véritables machines de l’évolution, fragiles d’apparence, mais très résistantes à la pollution et au manque d’oxygène. A l’instar de l’année dernière, cette espèce envahit de nouveau les plages du Nord du Royaume, suscitant la crainte des estivants.
Si l’émergence de larges essaims de méduses sur les côtes maritimes est un phénomène naturel à l’origine, l’augmentation de la température des eaux et la baisse des effectifs des espèces prédatrices semblent en accentuer l’intensité et la périodicité. Pour prévenir les invasions, les scientifiques appellent à un engagement global pour préserver les équilibres et l’intégrité des écosystèmes marins.
A la plage Oued Laou, située à 44 km de Tétouan, les méduses envahissent les eaux. Ce phénomène qui concerne toute la rive méditerranéenne inquiète les estivants, surtout que plusieurs baigneurs souffrant de brûlures cutanées et de malaises après un contact avec cette espèce, postent des images affolantes sur les réseaux sociaux. Invertébrés marins, souvent urticants, les méduses peuvent provoquer des piqûres douloureuses.
, fait remarquer Younes Baghdidi, président de l’Association Abtal Fnidek pour l’Environnement et la Plongée Sous-Marine.
Selon l’Institut National de Recherche Halieutique (INRH), les premiers phénomènes d’apparition massive des méduses sur le littoral méditerranéen national ont eu lieu au début des années 90, notamment la prolifération de l’espèce « Pelagianoctiluca » en 1992.
Si l’émergence de larges essaims de méduses sur les côtes maritimes est un phénomène naturel à l’origine, l’augmentation de la température des eaux et la baisse des effectifs des espèces prédatrices semblent en accentuer l’intensité et la périodicité. Pour prévenir les invasions, les scientifiques appellent à un engagement global pour préserver les équilibres et l’intégrité des écosystèmes marins.
A la plage Oued Laou, située à 44 km de Tétouan, les méduses envahissent les eaux. Ce phénomène qui concerne toute la rive méditerranéenne inquiète les estivants, surtout que plusieurs baigneurs souffrant de brûlures cutanées et de malaises après un contact avec cette espèce, postent des images affolantes sur les réseaux sociaux. Invertébrés marins, souvent urticants, les méduses peuvent provoquer des piqûres douloureuses.
« Il s’agit d’un phénomène qui n’est pas nouveau. Mais cette dernière vague, à l’instar de celle de l’année dernière, a quand même été impressionnante par son intensité »
, fait remarquer Younes Baghdidi, président de l’Association Abtal Fnidek pour l’Environnement et la Plongée Sous-Marine.
Selon l’Institut National de Recherche Halieutique (INRH), les premiers phénomènes d’apparition massive des méduses sur le littoral méditerranéen national ont eu lieu au début des années 90, notamment la prolifération de l’espèce « Pelagianoctiluca » en 1992.
Un phénomène qui s’intensifie
« Le phénomène a été suivi plus régulièrement depuis 2005, année où la même espèce a proliféré au mois d’avril.
Le phénomène s’est estompé progressivement entre 2005 et 2007 puis a disparu complètement en 2008, pour réapparaître à nouveau au début du mois de mai 2011 », indique notre interlocuteur. La prolifération des méduses est d’ailleurs un phénomène qui ne se limite pas aux seules côtes marocaines.
Plusieurs pays de la Méditerranée font face à la même situation qui perturbe le bon déroulement des saisons estivales et qui, dans certains cas, porte préjudice au tourisme balnéaire local. Au Maroc, ce phénomène fait l’objet d’un programme national mené par l’INRH afin de réaliser un suivi de la biodiversité, en général, et d’occurrence spatiale des taxons gélatineux, en particulier.
Ce programme est appuyé par des observations scientifiques en mer (au large et sur le littoral) et des enquêtes in situ auprès des pêcheurs, des autorités civiles et de la population locale.
Le phénomène s’est estompé progressivement entre 2005 et 2007 puis a disparu complètement en 2008, pour réapparaître à nouveau au début du mois de mai 2011 », indique notre interlocuteur. La prolifération des méduses est d’ailleurs un phénomène qui ne se limite pas aux seules côtes marocaines.
Plusieurs pays de la Méditerranée font face à la même situation qui perturbe le bon déroulement des saisons estivales et qui, dans certains cas, porte préjudice au tourisme balnéaire local. Au Maroc, ce phénomène fait l’objet d’un programme national mené par l’INRH afin de réaliser un suivi de la biodiversité, en général, et d’occurrence spatiale des taxons gélatineux, en particulier.
Ce programme est appuyé par des observations scientifiques en mer (au large et sur le littoral) et des enquêtes in situ auprès des pêcheurs, des autorités civiles et de la population locale.
Des impacts sur divers secteurs
La prolifération des méduses enregistrée, initialement, au mois de juin n’a pas manqué d’occasionner plusieurs cas de piqûres chez les baigneurs. Le plus souvent rapidement et facilement soignées, ces piqûres sont cependant un véritable repoussoir qui, pendant les épisodes de prolifération, peut complètement gâcher la saison touristique d’une destination balnéaire.
Car, si aucune des espèces de méduses qui vivent au large des côtes marocaines n’est mortelle pour l’Homme, elles n’en demeurent pas moins équipées d’un venin qui est injecté pour paralyser leurs proies naturelles à travers leurs tentacules couverts de filaments urticants.
L’impact de la prolifération des méduses ne se limite cependant pas au seul secteur des loisirs, car de nombreuses activités maritimes en Méditerranée se retrouvent parfois pénalisées par ce phénomène : ruine de pêcheries, perte massive de poissons dans des fermes aquacoles, quand ce n’est pas des sites nucléaires ou industriels qui sont forcés d’arrêter leur activité le temps d’évacuer les méduses qui bouchent leurs canalisations de refroidissement.
Car, si aucune des espèces de méduses qui vivent au large des côtes marocaines n’est mortelle pour l’Homme, elles n’en demeurent pas moins équipées d’un venin qui est injecté pour paralyser leurs proies naturelles à travers leurs tentacules couverts de filaments urticants.
L’impact de la prolifération des méduses ne se limite cependant pas au seul secteur des loisirs, car de nombreuses activités maritimes en Méditerranée se retrouvent parfois pénalisées par ce phénomène : ruine de pêcheries, perte massive de poissons dans des fermes aquacoles, quand ce n’est pas des sites nucléaires ou industriels qui sont forcés d’arrêter leur activité le temps d’évacuer les méduses qui bouchent leurs canalisations de refroidissement.
La prolifération accélérée par la pollution
Les méduses peuvent apparaître comme des êtres vivants plutôt gracieux.
Leurs formes, mouvements, consistances et transparences peuvent fasciner, voire apaiser un observateur. Ces animaux marins sont cependant une redoutable machine de l’évolution qui existe depuis plus de 600 millions d’années et qui a appris à survivre, même dans les milieux les plus inhospitaliers.
La pollution plastique par exemple profite doublement aux méduses puisqu’elle décime les tortues marines qui font partie de leurs prédateurs naturels, alors que les particules de microplastique servent de support à leurs polypes, leur permettant ainsi de mieux sillonner les eaux marines.
Comment lutter contre les dégâts occasionnés par les méduses ? Selon le biologiste marin Mustapha Aksissou, « il n’y a pas de solution miracle. Seuls peuvent faire la différence les efforts conjugués pour la sauvegarde de l’intégrité écologique de la Méditerranée, la conservation de la biodiversité et la lutte contre la pollution »
Leurs formes, mouvements, consistances et transparences peuvent fasciner, voire apaiser un observateur. Ces animaux marins sont cependant une redoutable machine de l’évolution qui existe depuis plus de 600 millions d’années et qui a appris à survivre, même dans les milieux les plus inhospitaliers.
La pollution plastique par exemple profite doublement aux méduses puisqu’elle décime les tortues marines qui font partie de leurs prédateurs naturels, alors que les particules de microplastique servent de support à leurs polypes, leur permettant ainsi de mieux sillonner les eaux marines.
Comment lutter contre les dégâts occasionnés par les méduses ? Selon le biologiste marin Mustapha Aksissou, « il n’y a pas de solution miracle. Seuls peuvent faire la différence les efforts conjugués pour la sauvegarde de l’intégrité écologique de la Méditerranée, la conservation de la biodiversité et la lutte contre la pollution »