Les ventes de voitures électriques neuves ont atteint un nouveau record en Europe. Au mois de juin 2023, elles ont dépassé les ventes des voitures diesel. Les voitures électriques représentent désormais 15,1% du marché, contre 13,4% pour les voitures diesel.
Les constructeurs ont écoulé 158 252 modèles électriques au cours de cette période, selon les chiffres de l'ACEA. De leur côté, les voitures diesel ont totalisé environ 140 000 ventes au mois de juin.
Certaines régions, dont la France, tirent les ventes de voitures électriques vers le haut
Cette augmentation des ventes est notamment due à la croissance du marché français (+52%), néerlandais (+90,1%) et allemand (+64,4%) entre 2022 et 2023. Ces pays connaissent une popularité croissante des voitures électriques. L'étude de l'ACEA souligne que la plupart des marchés européens suivent cette tendance.
Cela se traduit par une augmentation de 53,8% des ventes de voitures électriques depuis le début de l'année. En Europe, 703 586 modèles de voitures électriques ont été vendus entre janvier et juin, plaçant ainsi les voitures électriques en troisième position en termes de popularité. Elles sont devancées par les voitures hybrides (24,3% de part de marché) et les voitures à essence (36,3% de part de marché).
L'essence résiste, le diesel continue de décliner
Le marché des voitures à essence se porte bien, avec une augmentation de 11% et 379 067 unités vendues en juin. La croissance atteint 15,9% sur les six premiers mois de l'année 2023 par rapport à 2022, avec plus de deux millions de véhicules vendus. Les marchés les plus solides sont l'Allemagne (+19,8%) et l'Espagne (+11,9%).
Cependant, la part de marché des voitures à essence est passée à 36,3% en juin 2023 (contre 38,5% en juin 2022). Une tendance similaire est observée pour le diesel, qui connaît une baisse de 4% sur la même période, à 13,4%. Malgré la popularité de ces véhicules en Allemagne (+10,3%) et en Europe centrale (+22,4% en Roumanie, par exemple).
Il convient de noter que la taille globale du marché reste inférieure à celle du premier semestre 2019, enregistrant une baisse de 21%. Cela s'explique en partie par des problèmes logistiques auxquels "l'industrie automobile européenne se remet", selon un communiqué de l'ACEA.
Les constructeurs ont écoulé 158 252 modèles électriques au cours de cette période, selon les chiffres de l'ACEA. De leur côté, les voitures diesel ont totalisé environ 140 000 ventes au mois de juin.
Certaines régions, dont la France, tirent les ventes de voitures électriques vers le haut
Cette augmentation des ventes est notamment due à la croissance du marché français (+52%), néerlandais (+90,1%) et allemand (+64,4%) entre 2022 et 2023. Ces pays connaissent une popularité croissante des voitures électriques. L'étude de l'ACEA souligne que la plupart des marchés européens suivent cette tendance.
Cela se traduit par une augmentation de 53,8% des ventes de voitures électriques depuis le début de l'année. En Europe, 703 586 modèles de voitures électriques ont été vendus entre janvier et juin, plaçant ainsi les voitures électriques en troisième position en termes de popularité. Elles sont devancées par les voitures hybrides (24,3% de part de marché) et les voitures à essence (36,3% de part de marché).
L'essence résiste, le diesel continue de décliner
Le marché des voitures à essence se porte bien, avec une augmentation de 11% et 379 067 unités vendues en juin. La croissance atteint 15,9% sur les six premiers mois de l'année 2023 par rapport à 2022, avec plus de deux millions de véhicules vendus. Les marchés les plus solides sont l'Allemagne (+19,8%) et l'Espagne (+11,9%).
Cependant, la part de marché des voitures à essence est passée à 36,3% en juin 2023 (contre 38,5% en juin 2022). Une tendance similaire est observée pour le diesel, qui connaît une baisse de 4% sur la même période, à 13,4%. Malgré la popularité de ces véhicules en Allemagne (+10,3%) et en Europe centrale (+22,4% en Roumanie, par exemple).
Il convient de noter que la taille globale du marché reste inférieure à celle du premier semestre 2019, enregistrant une baisse de 21%. Cela s'explique en partie par des problèmes logistiques auxquels "l'industrie automobile européenne se remet", selon un communiqué de l'ACEA.
Pourquoi la voiture électrique tarde à percer sur le marché marocain ?
La voiture électrique peine à se populariser sur le marché automobile marocain, malgré son statut de voiture du futur. Médias24 examine les principales difficultés à sa démocratisation.
Au Maroc, on estime qu'entre 200 et 500 voitures électriques circulent actuellement. Malgré son lancement en 2017, la voiture électrique est encore très peu utilisée dans le pays.
Adil Bennani, président de l'Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM), estime que le nombre de véhicules en circulation est inférieur à 200.
En revanche, Ali Lakrakbi, importateur indépendant de voitures électriques et installateur de bornes de recharge, estime ce chiffre autour de 500. Il affirme que la dynamique de l'importation indépendante est plus forte que celle des concessionnaires.
Un prix élevé
La disponibilité limitée de modèles entièrement électriques dans le réseau de distribution constitue l'un des principaux obstacles à l'adoption de la voiture électrique au Maroc. Selon Adil Bennani, moins de dix modèles électriques sont actuellement proposés à la vente, qu'ils soient disponibles en showroom ou sur commande. La plupart de ces modèles sont de gamme premium, tels que la Seres 3, la BMW i4, l'Audi E-Tron Sportback, la Citroën Ami ou encore la Dacia Spring. Il prévoit que cette offre doublera d'ici la fin de l'année.
Ce manque d'offre est principalement lié à la question du prix. Adil Bennani déclare que les modèles électriques sont vendus 30 % plus cher que les modèles thermiques. Cette relative cherté constitue un premier obstacle à leur acquisition, en plus de la crainte de ventes insuffisantes pour les concessionnaires et des coûts de stockage et de dépréciation potentiels.
Par ailleurs, des voitures électriques vendues entre 400 000 et 600 000 dirhams ont du mal à concurrencer les modèles thermiques dans la même fourchette de prix. Cependant, cette contrainte peut être facilement contournée, selon Ali Lakrakbi. Il explique que si l'on compare les coûts réels des voitures électriques avec ceux des voitures thermiques, le coût total de possession de la voiture électrique est beaucoup moins élevé. En prenant en compte les coûts du carburant et de l'entretien sur une période de cinq ans, la voiture électrique coûte 20 à 30 % moins cher que la voiture thermique.
"En moyenne, une voiture électrique coûtera 20 DH de recharge pour parcourir 100 km, contrairement à une voiture thermique qui coûtera au moins 100 dirhams. De plus, les véhicules électriques nécessitent peu d'entretien, car l'usure se limite principalement aux pneus, contrairement aux freins ou aux systèmes de ventilation intérieure. Il n'y a pas de vidange d'huile à effectuer ni de système de motorisation complexe à entretenir."
Cette affirmation est corroborée par les analyses des distributeurs automobiles, qui estiment que les revenus des services après-vente, l'une de leurs principales sources de revenus, pourraient diminuer de 70 % avec les voitures entièrement électriques. Cela entraînera de grands changements dans les modèles économiques des concessionnaires, leurs politiques de ressources humaines, leurs réseaux de garages, etc.
Un marché peu développé
Un autre obstacle évoqué est la faiblesse du marché des voitures d'occasion, ce qui rend l'achat et la vente de voitures électriques risqués pour les particuliers. La faible profondeur du marché, qu'il s'agisse de voitures neuves ou d'occasion, constitue l'un des principaux freins au développement du marché de l'électrique au Maroc. Cela est en grande partie lié au régime fiscal en vigueur.
"Alors qu'en Europe, il existe de fortes incitations publiques pour ce mode de transport, au Maroc, il est très coûteux d'importer des voitures électriques. Les véhicules de plus de cinq ans sont tout simplement interdits, ce qui nous prive de tout le marché européen fortement subventionné. Étant considérés comme des voitures haut de gamme, les frais d'enregistrement sont également très élevés. De plus, les barèmes douaniers sont parfois déconnectés de la réalité du marché européen, ce qui rend les importations coûteuses et limite l'offre disponible", estime Ali Lakrakbi.
Une recharge complexe
Le réseau de bornes de recharge reste insuffisamment développé au Maroc, selon Adil Bennani, et les bornes installées ne sont pas suffisamment puissantes. Il affirme que sur la centaine de bornes publiques installées, beaucoup sont équipées d'une puissance de 22 kW, ce qui nécessite une heure de recharge pour parcourir 100 km. La plupart des modèles de voitures récents offrent une autonomie de recharge de 300 à 500 km, ce qui signifie qu'il faut attendre plusieurs heures pour une recharge complète. La faible installation de bornes de nouvelle génération, atteignant 180 kW et permettant de recharger l'équivalent de 250 km en 15 minutes, est principalement due à leur coût.
La majorité des investissements ont été réalisés par l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), qui a équipé la plupart des aires de repos sur les autoroutes. Les investissements privés dans ce domaine sont très limités, car il est difficile de trouver un modèle économique viable pour les bornes publiques.
En effet, la vente d'électricité est un monopole de l'ONEE. Les offres actuelles de bornes de recharge privées, notamment dans les réseaux de distribution d'hydrocarbures, reposent sur la location d'espaces de stationnement plutôt que sur la vente de kWh. Le coût de la recharge est inclus dans le tarif de stationnement. Par ailleurs, l'installation d'une borne de recharge à domicile nécessite un investissement minimal de 8 500 DH.
Cette problématique est rejetée d'un revers de main par Ali Lakrakbi. "C'est un réflexe hérité des conducteurs de voitures thermiques qui font le plein à la station-service. On peut recharger complètement sa voiture pendant la nuit. De plus, la plupart des gens parcourent une cinquantaine de kilomètres par jour en ville. Lors des voyages, nous sommes de toute façon obligés de faire des pauses toutes les deux heures, ce qui permet éventuellement de recharger si nécessaire, sans avoir besoin de faire le plein. Avec une autonomie de 300 ou 500 km, il est tout à fait possible de voyager sereinement au Maroc, d'autant plus qu'il y a plus de prises électriques que de stations-service."
Un autre élément évoqué est l'adaptation des habitudes de conduite. "Les pics de vitesse possibles avec les voitures électriques sont souvent utilisés de manière inappropriée, ce qui donne l'impression qu'elles sont peu fiables car la batterie se décharge rapidement. Il faut savoir que la consommation d'électricité est exponentielle par rapport à la vitesse. À 110 km/h, la consommation du véhicule reste très raisonnable et garantit une autonomie optimale. Cela n'a pas beaucoup d'impact sur le temps de trajet."
Malgré toutes ces difficultés, Adil Bennani reste optimiste. "Ce marché va continuer à croître, peut-être avec une phase de transition vers les véhicules hybrides. Quoi qu'il en soit, les motorisations thermiques sont vouées à disparaître. Nous n'avons pas le choix."
La voiture électrique peine à se populariser sur le marché automobile marocain, malgré son statut de voiture du futur. Médias24 examine les principales difficultés à sa démocratisation.
Au Maroc, on estime qu'entre 200 et 500 voitures électriques circulent actuellement. Malgré son lancement en 2017, la voiture électrique est encore très peu utilisée dans le pays.
Adil Bennani, président de l'Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM), estime que le nombre de véhicules en circulation est inférieur à 200.
En revanche, Ali Lakrakbi, importateur indépendant de voitures électriques et installateur de bornes de recharge, estime ce chiffre autour de 500. Il affirme que la dynamique de l'importation indépendante est plus forte que celle des concessionnaires.
Un prix élevé
La disponibilité limitée de modèles entièrement électriques dans le réseau de distribution constitue l'un des principaux obstacles à l'adoption de la voiture électrique au Maroc. Selon Adil Bennani, moins de dix modèles électriques sont actuellement proposés à la vente, qu'ils soient disponibles en showroom ou sur commande. La plupart de ces modèles sont de gamme premium, tels que la Seres 3, la BMW i4, l'Audi E-Tron Sportback, la Citroën Ami ou encore la Dacia Spring. Il prévoit que cette offre doublera d'ici la fin de l'année.
Ce manque d'offre est principalement lié à la question du prix. Adil Bennani déclare que les modèles électriques sont vendus 30 % plus cher que les modèles thermiques. Cette relative cherté constitue un premier obstacle à leur acquisition, en plus de la crainte de ventes insuffisantes pour les concessionnaires et des coûts de stockage et de dépréciation potentiels.
Par ailleurs, des voitures électriques vendues entre 400 000 et 600 000 dirhams ont du mal à concurrencer les modèles thermiques dans la même fourchette de prix. Cependant, cette contrainte peut être facilement contournée, selon Ali Lakrakbi. Il explique que si l'on compare les coûts réels des voitures électriques avec ceux des voitures thermiques, le coût total de possession de la voiture électrique est beaucoup moins élevé. En prenant en compte les coûts du carburant et de l'entretien sur une période de cinq ans, la voiture électrique coûte 20 à 30 % moins cher que la voiture thermique.
"En moyenne, une voiture électrique coûtera 20 DH de recharge pour parcourir 100 km, contrairement à une voiture thermique qui coûtera au moins 100 dirhams. De plus, les véhicules électriques nécessitent peu d'entretien, car l'usure se limite principalement aux pneus, contrairement aux freins ou aux systèmes de ventilation intérieure. Il n'y a pas de vidange d'huile à effectuer ni de système de motorisation complexe à entretenir."
Cette affirmation est corroborée par les analyses des distributeurs automobiles, qui estiment que les revenus des services après-vente, l'une de leurs principales sources de revenus, pourraient diminuer de 70 % avec les voitures entièrement électriques. Cela entraînera de grands changements dans les modèles économiques des concessionnaires, leurs politiques de ressources humaines, leurs réseaux de garages, etc.
Un marché peu développé
Un autre obstacle évoqué est la faiblesse du marché des voitures d'occasion, ce qui rend l'achat et la vente de voitures électriques risqués pour les particuliers. La faible profondeur du marché, qu'il s'agisse de voitures neuves ou d'occasion, constitue l'un des principaux freins au développement du marché de l'électrique au Maroc. Cela est en grande partie lié au régime fiscal en vigueur.
"Alors qu'en Europe, il existe de fortes incitations publiques pour ce mode de transport, au Maroc, il est très coûteux d'importer des voitures électriques. Les véhicules de plus de cinq ans sont tout simplement interdits, ce qui nous prive de tout le marché européen fortement subventionné. Étant considérés comme des voitures haut de gamme, les frais d'enregistrement sont également très élevés. De plus, les barèmes douaniers sont parfois déconnectés de la réalité du marché européen, ce qui rend les importations coûteuses et limite l'offre disponible", estime Ali Lakrakbi.
Une recharge complexe
Le réseau de bornes de recharge reste insuffisamment développé au Maroc, selon Adil Bennani, et les bornes installées ne sont pas suffisamment puissantes. Il affirme que sur la centaine de bornes publiques installées, beaucoup sont équipées d'une puissance de 22 kW, ce qui nécessite une heure de recharge pour parcourir 100 km. La plupart des modèles de voitures récents offrent une autonomie de recharge de 300 à 500 km, ce qui signifie qu'il faut attendre plusieurs heures pour une recharge complète. La faible installation de bornes de nouvelle génération, atteignant 180 kW et permettant de recharger l'équivalent de 250 km en 15 minutes, est principalement due à leur coût.
La majorité des investissements ont été réalisés par l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), qui a équipé la plupart des aires de repos sur les autoroutes. Les investissements privés dans ce domaine sont très limités, car il est difficile de trouver un modèle économique viable pour les bornes publiques.
En effet, la vente d'électricité est un monopole de l'ONEE. Les offres actuelles de bornes de recharge privées, notamment dans les réseaux de distribution d'hydrocarbures, reposent sur la location d'espaces de stationnement plutôt que sur la vente de kWh. Le coût de la recharge est inclus dans le tarif de stationnement. Par ailleurs, l'installation d'une borne de recharge à domicile nécessite un investissement minimal de 8 500 DH.
Cette problématique est rejetée d'un revers de main par Ali Lakrakbi. "C'est un réflexe hérité des conducteurs de voitures thermiques qui font le plein à la station-service. On peut recharger complètement sa voiture pendant la nuit. De plus, la plupart des gens parcourent une cinquantaine de kilomètres par jour en ville. Lors des voyages, nous sommes de toute façon obligés de faire des pauses toutes les deux heures, ce qui permet éventuellement de recharger si nécessaire, sans avoir besoin de faire le plein. Avec une autonomie de 300 ou 500 km, il est tout à fait possible de voyager sereinement au Maroc, d'autant plus qu'il y a plus de prises électriques que de stations-service."
Un autre élément évoqué est l'adaptation des habitudes de conduite. "Les pics de vitesse possibles avec les voitures électriques sont souvent utilisés de manière inappropriée, ce qui donne l'impression qu'elles sont peu fiables car la batterie se décharge rapidement. Il faut savoir que la consommation d'électricité est exponentielle par rapport à la vitesse. À 110 km/h, la consommation du véhicule reste très raisonnable et garantit une autonomie optimale. Cela n'a pas beaucoup d'impact sur le temps de trajet."
Malgré toutes ces difficultés, Adil Bennani reste optimiste. "Ce marché va continuer à croître, peut-être avec une phase de transition vers les véhicules hybrides. Quoi qu'il en soit, les motorisations thermiques sont vouées à disparaître. Nous n'avons pas le choix."