Avant d’entamer cet exercice dans le cadre de son tout dernier point de conjoncture, il a bien fallu que le département de M. Lahlimi plante le décor en dressant la situation qui prévaudrait un peu partout dans le monde et, interdépendance oblige, aurait à façonner le volume, la nature et la valeur des flux de biens et services que le Maroc échangerait avec le reste du monde.
Aux yeux du HCP, les développements géopolitiques en particulier en Ukraine, la situation sanitaire en Chine, l’efficacité et la poursuite des soutiens budgétaires, les impacts du resserrement monétaire sur la consommation et l’investissement et la volatilité des marchés des matières premières, sont autant de variables conditionnant les perspectives mondiaux, dont le commerce mondial qui devrait ralentir au premier trimestre 2023.
Partant de là, le département de M. Lahlimi se prononce sur le fait que la demande mondiale adressée au Maroc se modérerait, avec, en variation annuelle, une hausse prévue à 3 %, au lieu de +4,1 % lors de la même période une année plus tôt. Du coup, la contribution des exportations à la croissance nationale ralentirait, pour atteindre +2,4 points, au lieu de +6,9 points un trimestre auparavant.
N’empêche que sous certaines hypothèses, dont un retour à la normale des conditions pluviométriques hivernales, et la poursuite du raffermissement des services, le HCP estime que, globalement, la valeur ajoutée hors agriculture afficherait, en variation annuelle, une hausse de 3 %, au premier trimestre 2023 sur fond d’ une augmentation de 6,7 % de la valeur ajoutée agricole. Ce qui, in fine, se traduirait par une progression de 3,4 % de l’activité économique au lieu de la hausse de 0,3 % observée au cours de la période équivalente de l’année précédente.