Une boite en acier indestructible
La boite noire de la Terre est un projet surprenant qui devait voir le jour en Tasmanie dès le début 2022. Constituée d’un monolithe en acier, rempli de disques durs et équipés de panneaux solaires, la « Earth’s Black Box » enregistrera de nombreuses informations techniques et scientifiques, dont les actions entreprises par l’humanité pour lutter contre le réchauffement climatique. Une manière ambitieuse de laisser une trace de notre passage aux générations futures.
Ce projet, quelque peu surréaliste, est le résultat de la collaboration entre la société Clemenger BBDO – une entreprise de communication australienne – et des chercheurs de l’université de Tasmanie. Il s’agit d’une structure monolithique aux dimensions plutôt impressionnantes : 10 mètres de long sur 4 mètres de large et 3 mètres de haut. Afin de résister aux dommages du temps et aux conditions climatiques, ce coffre sera équipé de parois métalliques en acier de 7,62 centimètres d’épaisseur. Pour assurer l’approvisionnement en électricité, des panneaux solaires seront également installés sur le toit.
Construite sur une plaine granitique de la côte ouest de la Tasmanie, la boite noire de la Terre aura plusieurs missions. Enregistrer des données, des mesures et des informations scientifiques relatives à nos actions ou nos inactions concernant le futur de notre planète Terre. Toutes ces informations seront stockées dans des disques durs contenus dans cette boite afin de permettre aux générations futures de comprendre l’état de la planète que les humains d’aujourd’hui vont leur transmettre.
Un enregistrement continu d’informations liées au changement climatique
D’après les derniers rapports du GIEC, si nous ne transformons pas complètement nos habitudes de consommation et notre mode de vie en général, notre civilisation va au-devant de grosses difficultés. Aujourd’hui, il est clair que l’Homme est au centre des dégradations environnementales et du changement climatique.
Le début des travaux de construction du monolithique devrait commencer dès l’année prochaine dans un endroit tenu secret de Tasmanie pour éviter qu’il ne devienne une attraction touristique. L’enregistrement en temps réel des données visibles sur le site internet du projet a d’ores et déjà commencé.
Parmi les informations importantes déjà stockées sur les serveurs du projet Earth’s Black Box, les résultats et avancées de la COP26 qui s’est déroulée en Écosse du 31 octobre au 12 novembre dernier figurent en bonne place. La boite noire enregistrera également en continu et de manière permanente, de nombreuses données. Parmi celles-ci, il y a les températures moyennes, ou encore les niveaux de dioxyde de carbone de l’atmosphère. Ces précieuses données devraient permettre aux humains des prochaines générations d’avoir une idée précise des événements climatiques ayant entrainé, peut-être, la fin de la civilisation telle que nous la connaissons.
Grâce aux avancées de l’intelligence artificielle, les scientifiques ont également mis au point un algorithme capable de sélectionner les informations et les actualités ayant rapport avec l’environnement, sa protection ou, malheureusement, sa destruction.
Des défis techniques de taille
La mise en place d’un tel projet soulève de nombreux problèmes techniques de taille. En particulier, ceux qui concerne la durabilité si l’on souhaite que les données et les informations stockées dans « la boite noire de la Terre » soient utilisables pour les générations futures.
D’après les chercheurs responsables de ce projet, il ne sera plus possible de stocker des données dans 30 à 50 ans parce que le matériel d’enregistrement numérique aura atteint sa limite de stockage. Heureusement, ils réfléchissent déjà à des solutions disponibles sur le très long terme pour éviter ce genre de problème.
Le second défi technique concerne l’alimentation électrique de la Earth’s Black Box. Quand on sait que les panneaux solaires ont une durée de vie de 40 ans pour les meilleurs, on peut se demander ce qu’il se passera lorsqu’ils cesseront de fournir l’électricité nécessaire au fonctionnement des disques durs.
Quant à ces disques durs, il faut s’assurer qu’ils peuvent également fonctionner sur le long terme sans subir d’avaries majeures. Il est aussi important d’éviter le vandalisme et la destruction par des personnes mal intentionnées. C’est la raison pour laquelle l’endroit exact de sa construction ne sera pas dévoilé, mais cela ne suffira peut-être pas.
Une incitation à un comportement plus responsable
Ce projet rappelle celui de la réserve mondiale de semences du Svalbard en Norvège. Créée en 2006 sur l’île norvégienne du Spitzberg, cette « chambre forte » sert à fournir des ressources en cas de pertes accidentelles de plantes essentiellement alimentaires lors de catastrophes naturelles ou d’accident majeurs.
Ces deux projets ont d’ailleurs des objectifs communs. Si la réserve mondiale de graines de Norvège a été conçue pour sauvegarder des semences vitales à l’humanité, dans le cas où le pire se produirait, le projet Earth’s Black Box, sert quant à lui, à stocker et préserver le savoir de l’humanité concernant l’environnement en cas de situation catastrophique. L’idée générale est donc de pouvoir mettre à disposition des générations qui nous suivront les données collectées en cas d’effondrement de notre civilisation.
Si ce projet peut paraitre futuriste, il a été pensé pour encourager les gens à adopter dès maintenant un comportement responsable vis-à-vis de l’environnement et de notre planète. La « boite noire de la terre » doit servir d’incitation pour que la société actuelle agisse dans le sens d’une gestion saine de l’environnement.
Même si ce projet peut sembler manquer de sérieux scientifiques pour certains e,t ressembler à un excellent coup de pub pour la société, n’oublions pas que le monde dans lequel nous vivons a besoin d’une attention plus importante sur ces questions fondamentales. Et si ce projet peut aider au changement des mentalités, il aura rempli la mission la plus importante.
Avec sciences et vie .com
La mise en place d’un tel projet soulève de nombreux problèmes techniques de taille. En particulier, ceux qui concerne la durabilité si l’on souhaite que les données et les informations stockées dans « la boite noire de la Terre » soient utilisables pour les générations futures.
D’après les chercheurs responsables de ce projet, il ne sera plus possible de stocker des données dans 30 à 50 ans parce que le matériel d’enregistrement numérique aura atteint sa limite de stockage. Heureusement, ils réfléchissent déjà à des solutions disponibles sur le très long terme pour éviter ce genre de problème.
Le second défi technique concerne l’alimentation électrique de la Earth’s Black Box. Quand on sait que les panneaux solaires ont une durée de vie de 40 ans pour les meilleurs, on peut se demander ce qu’il se passera lorsqu’ils cesseront de fournir l’électricité nécessaire au fonctionnement des disques durs.
Quant à ces disques durs, il faut s’assurer qu’ils peuvent également fonctionner sur le long terme sans subir d’avaries majeures. Il est aussi important d’éviter le vandalisme et la destruction par des personnes mal intentionnées. C’est la raison pour laquelle l’endroit exact de sa construction ne sera pas dévoilé, mais cela ne suffira peut-être pas.
Une incitation à un comportement plus responsable
Ce projet rappelle celui de la réserve mondiale de semences du Svalbard en Norvège. Créée en 2006 sur l’île norvégienne du Spitzberg, cette « chambre forte » sert à fournir des ressources en cas de pertes accidentelles de plantes essentiellement alimentaires lors de catastrophes naturelles ou d’accident majeurs.
Ces deux projets ont d’ailleurs des objectifs communs. Si la réserve mondiale de graines de Norvège a été conçue pour sauvegarder des semences vitales à l’humanité, dans le cas où le pire se produirait, le projet Earth’s Black Box, sert quant à lui, à stocker et préserver le savoir de l’humanité concernant l’environnement en cas de situation catastrophique. L’idée générale est donc de pouvoir mettre à disposition des générations qui nous suivront les données collectées en cas d’effondrement de notre civilisation.
Si ce projet peut paraitre futuriste, il a été pensé pour encourager les gens à adopter dès maintenant un comportement responsable vis-à-vis de l’environnement et de notre planète. La « boite noire de la terre » doit servir d’incitation pour que la société actuelle agisse dans le sens d’une gestion saine de l’environnement.
Même si ce projet peut sembler manquer de sérieux scientifiques pour certains e,t ressembler à un excellent coup de pub pour la société, n’oublions pas que le monde dans lequel nous vivons a besoin d’une attention plus importante sur ces questions fondamentales. Et si ce projet peut aider au changement des mentalités, il aura rempli la mission la plus importante.
Avec sciences et vie .com