Depuis le 8 janvier et durant toute une semaine, les agriculteurs allemands manifestent leur colère contre la réduction des avantages fiscaux accordés au gazole, une mesure décidée par le gouvernement d’Olaf Sholtz.
Etrangement, il est plus facile de trouver des informations à ce sujet sur les réseaux sociaux que sur les médias européens, qui n’en parlent que du bout des lèvres.
Une situation qui n’est pas sans rappeler le « convoi de la liberté » organisé par les camionneurs canadiens contre l’obligation vaccinale pour traverser les frontières avec les Etats-Unis, au cours de l’hiver 2022.
Des convois de tracteurs ont pénétré dans les grandes agglomérations, à l’appel du syndicat « Union des agriculteurs allemands », perturbant le trafic routier, parvenant même à paralyser la circulation par endroits.
Etrangement, il est plus facile de trouver des informations à ce sujet sur les réseaux sociaux que sur les médias européens, qui n’en parlent que du bout des lèvres.
Une situation qui n’est pas sans rappeler le « convoi de la liberté » organisé par les camionneurs canadiens contre l’obligation vaccinale pour traverser les frontières avec les Etats-Unis, au cours de l’hiver 2022.
Des convois de tracteurs ont pénétré dans les grandes agglomérations, à l’appel du syndicat « Union des agriculteurs allemands », perturbant le trafic routier, parvenant même à paralyser la circulation par endroits.
L’économie n’est que de l’énergie transformée
Vues de l’étranger, ces manifestations des agriculteurs allemands, qui reprochent au gouvernement Sholtz d’avoir réduit les subventions au gazole qui leur étaient accordées, peut sembler comme un combat d’arrière-garde mené par des "attardés".
L’Allemagne ne vient-elle pas d’annoncer, fièrement, que plus de la moitié de l’électricité produite dans le pays, en 2023, provient des énergies renouvelables ?
Les « Verts » de tous les pays ne vont pas manquer d’applaudir une telle performance, sauf que la réalité est un peu plus « grise ».
Outre le fait que la consommation d’électricité ne représente, en Allemagne, que le sixième de celle de l’énergie primaire (552 sur 3264 térawatt/heure en 2022), les agriculteurs allemands ayant besoin de gazole pour faire fonctionner leurs tracteurs, le financement de la production d’électricité à partir des énergies renouvelables, en Allemagne, cache bien ses petits secrets.
L’Allemagne ne vient-elle pas d’annoncer, fièrement, que plus de la moitié de l’électricité produite dans le pays, en 2023, provient des énergies renouvelables ?
Les « Verts » de tous les pays ne vont pas manquer d’applaudir une telle performance, sauf que la réalité est un peu plus « grise ».
Outre le fait que la consommation d’électricité ne représente, en Allemagne, que le sixième de celle de l’énergie primaire (552 sur 3264 térawatt/heure en 2022), les agriculteurs allemands ayant besoin de gazole pour faire fonctionner leurs tracteurs, le financement de la production d’électricité à partir des énergies renouvelables, en Allemagne, cache bien ses petits secrets.
Des coûts supérieurs aux recettes
Comme l’explique bien un article du journal sino-américain « The Epoch Times », daté du 3 janvier 2024, la production d’électricité à partir des énergies renouvelables, en Allemagne, coûte bien plus que les recettes de vente qu’elle génère.
En 2024, les contribuables allemands vont devoir mettre la main dans la poche pour verser 10,6 milliards d’euros afin de compenser la production d’électricité à partir des énergies renouvelables.
A titre d’exemple, en septembre 2023, les recettes de la vente d’électricité, en Allemagne, se chiffraient à 517 millions d’euros, alors que les coûts de production atteignaient 2,3 milliards d’euros, soit près de quatre fois plus.
En 2024, les contribuables allemands vont devoir mettre la main dans la poche pour verser 10,6 milliards d’euros afin de compenser la production d’électricité à partir des énergies renouvelables.
A titre d’exemple, en septembre 2023, les recettes de la vente d’électricité, en Allemagne, se chiffraient à 517 millions d’euros, alors que les coûts de production atteignaient 2,3 milliards d’euros, soit près de quatre fois plus.
Exportations d’électricité à perte
La loi allemande sur les énergies renouvelables (EEG), qui a 20 ans d’âge et modifiée en 2023, stipule que les exploitants des parcs d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques ont droit à une rémunération garantie par la loi.
Quand la production desdits exploitants d’installations éoliennes et photovoltaïques dépasse les besoins, les gestionnaires du réseau de courant électrique allemands doivent quand même leur acheter leur électricité. Ces derniers doivent, alors l’exporter, ce qui ne se fait pas toujours avec profit.
En juillet 2023, le surplus de production allemande d’électricité a été exporté vers les pays voisins en versant, en prime, 50 centimes d’euro aux acheteurs.
Quand la production desdits exploitants d’installations éoliennes et photovoltaïques dépasse les besoins, les gestionnaires du réseau de courant électrique allemands doivent quand même leur acheter leur électricité. Ces derniers doivent, alors l’exporter, ce qui ne se fait pas toujours avec profit.
En juillet 2023, le surplus de production allemande d’électricité a été exporté vers les pays voisins en versant, en prime, 50 centimes d’euro aux acheteurs.
L’hypocrisie « verte »
Comme les sources d’énergie renouvelables sont intermittentes, quand le soleil est couché et que le vent ne souffle pas, l’Allemagne doit importer son déficit de production électrique des pays voisins.
Les statistiques allemandes ne spécifient pas la part de l’électricité importée dans sa consommation globale. L’on sait, toutefois, qu’un quart de l’électricité importée par l’Allemagne, en 2023, provient de centrales nucléaires des pays voisins, dont la France.
Aussi, quand l’Allemagne clame fièrement que ses trois derniers réacteurs nucléaires électrogènes encore en activité (Emsland, Isar 2 et Neckarwestheim 2) ont été définitivement arrêtés, le 15 avril 2023, il y a une bonne part d’hypocrisie dans cette affirmation.
Les statistiques allemandes ne spécifient pas la part de l’électricité importée dans sa consommation globale. L’on sait, toutefois, qu’un quart de l’électricité importée par l’Allemagne, en 2023, provient de centrales nucléaires des pays voisins, dont la France.
Aussi, quand l’Allemagne clame fièrement que ses trois derniers réacteurs nucléaires électrogènes encore en activité (Emsland, Isar 2 et Neckarwestheim 2) ont été définitivement arrêtés, le 15 avril 2023, il y a une bonne part d’hypocrisie dans cette affirmation.
Le retour des panzers
Longtemps réputé pays pacifique, faisant de son mieux pour faire oublier à ses voisins européens les aventures militaires du 3ème Reich, l’Allemagne a décidé, suite au déclenchement de l’opération spéciale russe en Ukraine, le 24 février 2022, de se doter d’un fond de 100 milliards d’euros pour son réarmement.
En 2024, l’Allemagne va doter son budget militaire de 85,5 milliards d’euros, le montant le plus élevé de toute l’histoire de la république fédérale, créée en 1949. Il est en hausse de pas moins de 26% par rapport à celui de l’année écoulée.
Du côté de Moscou, le bruit de bottes au pas de l’oie rappelle, sûrement, de très mauvais souvenirs. Pour mémoire, tout ce qu’a rapporté à l’Allemagne nazie l’opération Barbarossa (invasion de l’Urss le 22 juin 1941), c’est la prise de Berlin, le 2 mai 1945, par l’armée rouge.
En 2024, l’Allemagne va doter son budget militaire de 85,5 milliards d’euros, le montant le plus élevé de toute l’histoire de la république fédérale, créée en 1949. Il est en hausse de pas moins de 26% par rapport à celui de l’année écoulée.
Du côté de Moscou, le bruit de bottes au pas de l’oie rappelle, sûrement, de très mauvais souvenirs. Pour mémoire, tout ce qu’a rapporté à l’Allemagne nazie l’opération Barbarossa (invasion de l’Urss le 22 juin 1941), c’est la prise de Berlin, le 2 mai 1945, par l’armée rouge.
La chevauchée des Walkyries
Confronté à des coûts de l’énergie en hausse, depuis que l’Allemagne est privée du gaz russe bon marché, et fermement décidé à augmenter son budget militaire, le gouvernement Sholtz n’a rien trouvé de mieux à faire que de réduire les dépenses sociales.
De fait, le modèle allemand, tel qu’on le connaît depuis des décennies, est mort et enterré. Il est, d’ailleurs, fort probable que le gouvernement allemand réagisse face au mouvement de protestation de ses agriculteurs comme l’a fait le gouvernement canadien, en 2022, pour briser la mobilisation de ses camionneurs : déclaration de l’état d’urgence, opération de police pour dégager les manifestants et de multiples arrestations.
Le fond musical adéquat serait, alors, « la chevauchée des Walkyries » de Richard Wagner, compositeur préféré du Führer.
L’Histoire ne serait-elle qu’un éternel recommencement, comme l’affirmait Thucydide ?
De fait, le modèle allemand, tel qu’on le connaît depuis des décennies, est mort et enterré. Il est, d’ailleurs, fort probable que le gouvernement allemand réagisse face au mouvement de protestation de ses agriculteurs comme l’a fait le gouvernement canadien, en 2022, pour briser la mobilisation de ses camionneurs : déclaration de l’état d’urgence, opération de police pour dégager les manifestants et de multiples arrestations.
Le fond musical adéquat serait, alors, « la chevauchée des Walkyries » de Richard Wagner, compositeur préféré du Führer.
L’Histoire ne serait-elle qu’un éternel recommencement, comme l’affirmait Thucydide ?