En 2022, Casablanca avait annoncé un ambitieux projet visant à améliorer le confort urbain avec l’installation de soixante toilettes publiques intelligentes. Cette initiative visait à résoudre un problème majeur d’infrastructures sanitaires dans une ville où les espaces publics manquent cruellement de ce type de commodités. Un budget de 11 millions de dirhams avait été alloué à ce programme, avec des échéances précises : 20 toilettes opérationnelles dès janvier 2024, et les 40 autres avant la fin de l’année. Mais aujourd’hui, la déception est palpable, car aucun des équipements n’a encore vu le jour.

Ce retard reflète non seulement un échec de gestion publique, mais aussi une frustration croissante parmi les habitants. Sur le plan politique, il soulève des questions sur la transparence dans l’exécution des marchés publics et la gestion des fonds alloués. Socialement, l'absence de ces infrastructures affecte particulièrement les populations les plus vulnérables, comme les personnes âgées ou les enfants, pour qui les toilettes publiques représentent une nécessité. Économiquement, ce projet aurait pu générer des emplois directs pour la gestion et l'entretien des installations, mais ce potentiel reste pour l'instant inexploité.

Des villes comme Paris et Tokyo ont déjà mis en place des toilettes publiques intelligentes, garantissant propreté, accessibilité et sécurité. Ces modèles réussis démontrent que ce type d’infrastructure est non seulement possible, mais indispensable pour améliorer la qualité de vie urbaine.

Le report à mars 2025 laisse encore place à des incertitudes. Ce type de projet pourrait encourager d'autres innovations si les blocages actuels sont levés. Cependant, si les retards persistent, cela pourrait encore éroder la confiance des citoyens dans la gestion publique locale.