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Par Rachid Boufous
19 mecs ont laissé leurs vies dans une beuverie à l’alcool frelaté dans le Gharb. Un breuvage à base d’eau de vie, mélangée par un criminel, à du diluant pour peinture. Le diluant en question contient, par essence, du toluène, du xylène, de l'actéone, de l'éthanol, de l'acétate d'éthyle, du naphta, du méthanol, de l'acétate de méthyle, de l'acétate de n-butyle, bref des produits dangereux qui déchirent les intestins et explosent les reins. Un vrai poison.
Le mec voulait certainement mettre plus de tonus et de « peps » dans l’alcool qu’il vendait à des clients, éclopés de la terre, qui ont juste envie d’oublier qu’ils vivent, car ils sont morts depuis leur naissance…
19 mecs partis bêtement sur un mauvais breuvage. Ils n’ont même pas eu le temps de voir des éléphants roses ou des nymphes ultra bombées. La misère a ses codes. Les mecs fauchés ne sont forts que quand ils sont capables de boire des tord-boyaux. C’est à qui mieux mieux ! Celui qui peut ingurgiter l’alcool le plus degueulasse, est celui qu’on craint le plus. C’est à cela que que se mesure la « homitude » dans le monde rural. Dans le monde urbain misérable, aussi…!
Une déchéance en cache une autre. Un monde de déperdition qui est hors du temps et de l’espace et qui a décidé, malgré lui, d’être sur une autre planète. Ces gens sont sur terre, mais leurs âmes voguent déjà entre Orion et Betelgeuse. Ils ne sont plus avec nous. Pourquoi le seraient-ils ? Il n’ont plus d’espoir à espérer d’un pays ou d’une terre qui les tient dans tant de misère. Leur rêve de planer ailleurs est respectable. Sauf qu’ils n’ont pas les moyens des gens qui vident des bouteilles de Champagne, juste pour oublier le stress d’une semaine difficile ou de réunions ratées. A chacun son rêve et à chaque rêve, ses moyens…
Ces 19 hirsutes, tels les dormants d’éphèse, vont voguer 400 ans et des poussières et ils reviendront parmi les vivants pour leur demander des comptes. Leur chien sera là, il pourra témoigner de leur sommeil intersidéral. Cela renseignera sur notre incapacité à offrir une vie simple et décente à des gens qui n’en demandaient pas tant : un peu de respect, un peu d’argent, un travail décent, un logement tout aussi décent, une infirmière bienveillante, des enfants dans une école à l’avenir certain, sans plus…
Faute de cela, les 19 dormants d’Ephèse se sont donnés à leur occupation favorite : boire. Boire pour oublier, boire pour insulter un destin ingrat. Boire pour exister dans un monde qui les ignore. Boire pour en finir avec une existence inutile. Quel que soit le breuvage, pourvu qu’il soit enivrant de travers…
Le vie est ainsi faite. Elle écrase les impuissants et les faibles. Pas de place pour les gueux et pour les sans grades. A la poubelle la lie de l’humanité. Ne doivent rester que celles et ceux qui peuvent payer le prix, fort cher, de leur survie.
Cette situation me rappelle le formidable ouvrage de Victor Hugo « Notre Dame de Paris » et la cour des miracles, du 14e siècle. Le Paris pouilleux et glauque, du temps de Phillipe Le bel. Nous y sommes !
Des Claude Frollo, l'archidiacre de Nôtre Dame de Paris, ces moines pervers et castrateurs, on en a dix à la douzaine qui explosent, par leurs prêches excommunicateurs, sur tous les médias de la terre. Des mecs qui te feraient douter de Dieu à force de raconter des balivernes sur la religion. Il suffit de se connecter sur YouTube ou Instagram pour les écouter raconter avec moults hadits, faux pour la plupart que la terre est plate et que si on mange de la main gauche, on va direct en enfer. Pas besoin d’attendre, l’enfer, beaucoup de mecs et de nanas, comme les 19 du Gharb y sont déjà. Faut trouver autre chose !
Les geux, quant à eux, survivent avec des rapines et des beuveries empoisonnées, en attendant de crever la gueule ouverte, au bord d’un ruisseau putride…
Les 19 d’Ephèse du Gharb n’auraient pas droit à une sépulture par corps, car ainsi en a décidé quelqu’un quelque part. Ça serait la fosse commune pour tous, sans exception. Ceux qui choisissent d’aller vers Orion de leurs propres moyens, n’auront pas droit à une marque décente sur terre. Ils iront en tarif de groupe, tous ensemble, mais pas chacun pour soi. Depuis quand les gueux intéressent-ils quelqu’un ? Ils n’ont eu que ce qu’ils méritaient après tout !
Plus vite on se débarrassera de cette lie de la terre et mieux ça vaudra pour la race humaine toute entière !
Quelle leçon pouvons nous tirez de tout cela ?
Une société qui triche à tous les niveaux, entre les empoisonnés à l’huile frelatée des base américaines des années 50, que des commerçants criminels avaient mélangée à de l’huile de table, causant la mort et la paralysie de 15.000 personnes et les 19 victimes de l’eau de vie frelatée du Gharb, soixante trois ans...
Entre-temps, on n’a pas réussi à fabriquer une nation responsable, avec des valeurs humaines saines. La triche de la fin des années 50 est toujours là, comme une hydre qui nous mange de l’intérieur. C’est notre cancer. Il viendra à bout de nos espoirs et de notre espérance !
Notre sous-développement, on le fabrique nous-mêmes. Pas besoin de l’importer !
« Dieu ne changera la condition d’un peuple, que si ce peuple change ce qu’il a en lui-même ». Un jour, un prophète apparu en Arabie, est venu avec ce message magnifique. Il n’a jamais été aussi d’actualité !
Nous offrons à nos enfants un monde frelaté, où tout est faux, où il n’y a pas d’autre espoir que de s’enivrer, jusqu’à en perdre la vie…!
Triste destinée humaine. Nous aurions quand même pu aspirer à mieux !
Nous vivons dans deux mondes parallèles qui ne se rencontreront jamais, même avec toute la bonne volonté du bon Dieu…
Triste monde frelaté !
Le mec voulait certainement mettre plus de tonus et de « peps » dans l’alcool qu’il vendait à des clients, éclopés de la terre, qui ont juste envie d’oublier qu’ils vivent, car ils sont morts depuis leur naissance…
19 mecs partis bêtement sur un mauvais breuvage. Ils n’ont même pas eu le temps de voir des éléphants roses ou des nymphes ultra bombées. La misère a ses codes. Les mecs fauchés ne sont forts que quand ils sont capables de boire des tord-boyaux. C’est à qui mieux mieux ! Celui qui peut ingurgiter l’alcool le plus degueulasse, est celui qu’on craint le plus. C’est à cela que que se mesure la « homitude » dans le monde rural. Dans le monde urbain misérable, aussi…!
Une déchéance en cache une autre. Un monde de déperdition qui est hors du temps et de l’espace et qui a décidé, malgré lui, d’être sur une autre planète. Ces gens sont sur terre, mais leurs âmes voguent déjà entre Orion et Betelgeuse. Ils ne sont plus avec nous. Pourquoi le seraient-ils ? Il n’ont plus d’espoir à espérer d’un pays ou d’une terre qui les tient dans tant de misère. Leur rêve de planer ailleurs est respectable. Sauf qu’ils n’ont pas les moyens des gens qui vident des bouteilles de Champagne, juste pour oublier le stress d’une semaine difficile ou de réunions ratées. A chacun son rêve et à chaque rêve, ses moyens…
Ces 19 hirsutes, tels les dormants d’éphèse, vont voguer 400 ans et des poussières et ils reviendront parmi les vivants pour leur demander des comptes. Leur chien sera là, il pourra témoigner de leur sommeil intersidéral. Cela renseignera sur notre incapacité à offrir une vie simple et décente à des gens qui n’en demandaient pas tant : un peu de respect, un peu d’argent, un travail décent, un logement tout aussi décent, une infirmière bienveillante, des enfants dans une école à l’avenir certain, sans plus…
Faute de cela, les 19 dormants d’Ephèse se sont donnés à leur occupation favorite : boire. Boire pour oublier, boire pour insulter un destin ingrat. Boire pour exister dans un monde qui les ignore. Boire pour en finir avec une existence inutile. Quel que soit le breuvage, pourvu qu’il soit enivrant de travers…
Le vie est ainsi faite. Elle écrase les impuissants et les faibles. Pas de place pour les gueux et pour les sans grades. A la poubelle la lie de l’humanité. Ne doivent rester que celles et ceux qui peuvent payer le prix, fort cher, de leur survie.
Cette situation me rappelle le formidable ouvrage de Victor Hugo « Notre Dame de Paris » et la cour des miracles, du 14e siècle. Le Paris pouilleux et glauque, du temps de Phillipe Le bel. Nous y sommes !
Des Claude Frollo, l'archidiacre de Nôtre Dame de Paris, ces moines pervers et castrateurs, on en a dix à la douzaine qui explosent, par leurs prêches excommunicateurs, sur tous les médias de la terre. Des mecs qui te feraient douter de Dieu à force de raconter des balivernes sur la religion. Il suffit de se connecter sur YouTube ou Instagram pour les écouter raconter avec moults hadits, faux pour la plupart que la terre est plate et que si on mange de la main gauche, on va direct en enfer. Pas besoin d’attendre, l’enfer, beaucoup de mecs et de nanas, comme les 19 du Gharb y sont déjà. Faut trouver autre chose !
Les geux, quant à eux, survivent avec des rapines et des beuveries empoisonnées, en attendant de crever la gueule ouverte, au bord d’un ruisseau putride…
Les 19 d’Ephèse du Gharb n’auraient pas droit à une sépulture par corps, car ainsi en a décidé quelqu’un quelque part. Ça serait la fosse commune pour tous, sans exception. Ceux qui choisissent d’aller vers Orion de leurs propres moyens, n’auront pas droit à une marque décente sur terre. Ils iront en tarif de groupe, tous ensemble, mais pas chacun pour soi. Depuis quand les gueux intéressent-ils quelqu’un ? Ils n’ont eu que ce qu’ils méritaient après tout !
Plus vite on se débarrassera de cette lie de la terre et mieux ça vaudra pour la race humaine toute entière !
Quelle leçon pouvons nous tirez de tout cela ?
Une société qui triche à tous les niveaux, entre les empoisonnés à l’huile frelatée des base américaines des années 50, que des commerçants criminels avaient mélangée à de l’huile de table, causant la mort et la paralysie de 15.000 personnes et les 19 victimes de l’eau de vie frelatée du Gharb, soixante trois ans...
Entre-temps, on n’a pas réussi à fabriquer une nation responsable, avec des valeurs humaines saines. La triche de la fin des années 50 est toujours là, comme une hydre qui nous mange de l’intérieur. C’est notre cancer. Il viendra à bout de nos espoirs et de notre espérance !
Notre sous-développement, on le fabrique nous-mêmes. Pas besoin de l’importer !
« Dieu ne changera la condition d’un peuple, que si ce peuple change ce qu’il a en lui-même ». Un jour, un prophète apparu en Arabie, est venu avec ce message magnifique. Il n’a jamais été aussi d’actualité !
Nous offrons à nos enfants un monde frelaté, où tout est faux, où il n’y a pas d’autre espoir que de s’enivrer, jusqu’à en perdre la vie…!
Triste destinée humaine. Nous aurions quand même pu aspirer à mieux !
Nous vivons dans deux mondes parallèles qui ne se rencontreront jamais, même avec toute la bonne volonté du bon Dieu…
Triste monde frelaté !
Rédigé par Rachid Boufous