Le gouvernement français prévoit de distribuer à tous les foyers un manuel de survie en cas de crise majeure d'ici l'été prochain. Ce livret d'environ vingt pages a pour objectif de préparer la population à diverses situations d'urgence, telles que des accidents industriels, des catastrophes naturelles, des crises sanitaires ou des conflits armés.
Inspiré des initiatives suédoises et finlandaises, le manuel est structuré en trois parties principales :
Se protéger : Cette section recommande de constituer un "kit de survie" comprenant au moins six litres d'eau en bouteille, une dizaine de boîtes de conserve, des piles, une lampe torche, du paracétamol, des compresses et du sérum physiologique, afin d'assurer une autonomie de quelques jours en cas de crise.
Que faire en cas d'alerte ? : Elle fournit les numéros d'urgence et détaille les actions spécifiques à entreprendre selon la nature de la crise, comme fermer les portes en cas d'accident nucléaire.
Engagez-vous : Cette partie encourage les citoyens à s'impliquer dans la résilience nationale en rejoignant des réserves militaires, sanitaires ou communales.
Ce projet est actuellement en cours de validation auprès du Premier ministre, François Bayrou, et les modalités précises de sa diffusion restent à définir.
Inspiré des initiatives suédoises et finlandaises, le manuel est structuré en trois parties principales :
Se protéger : Cette section recommande de constituer un "kit de survie" comprenant au moins six litres d'eau en bouteille, une dizaine de boîtes de conserve, des piles, une lampe torche, du paracétamol, des compresses et du sérum physiologique, afin d'assurer une autonomie de quelques jours en cas de crise.
Que faire en cas d'alerte ? : Elle fournit les numéros d'urgence et détaille les actions spécifiques à entreprendre selon la nature de la crise, comme fermer les portes en cas d'accident nucléaire.
Engagez-vous : Cette partie encourage les citoyens à s'impliquer dans la résilience nationale en rejoignant des réserves militaires, sanitaires ou communales.
Ce projet est actuellement en cours de validation auprès du Premier ministre, François Bayrou, et les modalités précises de sa diffusion restent à définir.
Les critiques fusent à propos de ce manuel de survie distribué à tous les Français : Un climat de peur pour préparer les esprits ?
Plusieurs observateurs y voient une stratégie de communication alarmiste, un moyen pour le gouvernement d'habituer la population à l'idée de crise permanente et de justifier l'augmentation des dépenses militaires, alors que l'État est déjà confronté à une dette publique colossale et à des choix budgétaires délicats.
Certains commentateurs et opposants politiques dénoncent une volonté de conditionner l'opinion publique à accepter une priorisation de la défense nationale au détriment du modèle social. Avec une dette publique dépassant les 3 000 milliards d’euros, la France est en pleine pression budgétaire imposée par Bruxelles. Or, la loi de programmation militaire prévoit une hausse massive des dépenses de défense, atteignant 413 milliards d’euros sur sept ans.
Faut-il s’attendre à de nouvelles coupes budgétaires dans la santé, l’éducation ou les retraites pour financer cette armée "de résilience" ?
Le gouvernement justifie cette initiative en citant l’exemple de la Suède et de la Finlande, qui ont mis en place des manuels similaires pour préparer leurs citoyens à d’éventuelles crises sécuritaires. Mais ces pays sont en première ligne face à la Russie, avec des doctrines de défense axées sur la résilience civile en cas d’invasion.
En France, l’ennemi n’est pas clairement désigné : parle-t-on d’un risque d’attentat, d’une crise énergétique, d’un conflit à venir ou simplement d’une stratégie de communication pour justifier des hausses d’impôts ?
Ce qui frappe dans cette polémique, c’est que ce manuel arrive alors que le gouvernement cherche à réduire le déficit public en serrant la vis sur les dépenses sociales.
Peut-on encore financer un État-providence tout en engageant une militarisation accrue ? Certains économistes alertent déjà sur un tournant à l’américaine, où l’État investirait davantage dans la sécurité que dans la protection sociale.
D’autres critiques pointent le discours anxiogène véhiculé par cette initiative. Après la crise du Covid, la guerre en Ukraine, l'inflation et la montée des tensions géopolitiques, faut-il vraiment en rajouter en distribuant un guide de survie à toute la population ?
Certains voient dans cette communication une stratégie politique visant à détourner l’attention des vraies priorités, comme la précarité, la crise du logement ou l’effondrement des services publics.
En somme, cette initiative soulève des questions fondamentales :
Certains commentateurs et opposants politiques dénoncent une volonté de conditionner l'opinion publique à accepter une priorisation de la défense nationale au détriment du modèle social. Avec une dette publique dépassant les 3 000 milliards d’euros, la France est en pleine pression budgétaire imposée par Bruxelles. Or, la loi de programmation militaire prévoit une hausse massive des dépenses de défense, atteignant 413 milliards d’euros sur sept ans.
Faut-il s’attendre à de nouvelles coupes budgétaires dans la santé, l’éducation ou les retraites pour financer cette armée "de résilience" ?
Le gouvernement justifie cette initiative en citant l’exemple de la Suède et de la Finlande, qui ont mis en place des manuels similaires pour préparer leurs citoyens à d’éventuelles crises sécuritaires. Mais ces pays sont en première ligne face à la Russie, avec des doctrines de défense axées sur la résilience civile en cas d’invasion.
En France, l’ennemi n’est pas clairement désigné : parle-t-on d’un risque d’attentat, d’une crise énergétique, d’un conflit à venir ou simplement d’une stratégie de communication pour justifier des hausses d’impôts ?
Ce qui frappe dans cette polémique, c’est que ce manuel arrive alors que le gouvernement cherche à réduire le déficit public en serrant la vis sur les dépenses sociales.
Peut-on encore financer un État-providence tout en engageant une militarisation accrue ? Certains économistes alertent déjà sur un tournant à l’américaine, où l’État investirait davantage dans la sécurité que dans la protection sociale.
D’autres critiques pointent le discours anxiogène véhiculé par cette initiative. Après la crise du Covid, la guerre en Ukraine, l'inflation et la montée des tensions géopolitiques, faut-il vraiment en rajouter en distribuant un guide de survie à toute la population ?
Certains voient dans cette communication une stratégie politique visant à détourner l’attention des vraies priorités, comme la précarité, la crise du logement ou l’effondrement des services publics.
En somme, cette initiative soulève des questions fondamentales :
Préparer la population aux crises, est-ce une responsabilité de l’État ou une manipulation de l’opinion ?
L’augmentation des dépenses militaires est-elle un choix stratégique justifié ou un virage idéologique vers une France plus sécuritaire et moins sociale ?
L’argent consacré à la défense et à la résilience ne pourrait-il pas être investi ailleurs, pour rendre la société plus forte autrement qu’avec des scénarios catastrophes ?