Par Mustapha Sehimi
Voici un livre destiné à un créneau universitaire bien pointu mais qui devrait intéresser le grand public*. On le doit au professeur Ahmed El Hassani, ex-directeur de l'Institut Scientifique (Université Mohammed V de Rabat).
C'est un voyage - un voyage à travers les temps dans le Royaume. Plus précisément un historique des recherches, les différentes facettes de la géologie ; en somme la nature et la dimension du Patrimoine géologique national avec des perspectives et des recommandations.
Il faut noter pour commencer que c'est une publication, de février 2022, de l'Académie Hassan II des Sciences et Techniques laquelle, comme l'a précisé son secrétaire perpétuel, le professeur Omar Fassi-Fehri, " encourage l'appropriation du Patrimoine géologiques marocain et préconise la réalisation d'un inventaire national des espaces géologiques et des espèces (minérales et fossiles)".
C'est un voyage - un voyage à travers les temps dans le Royaume. Plus précisément un historique des recherches, les différentes facettes de la géologie ; en somme la nature et la dimension du Patrimoine géologique national avec des perspectives et des recommandations.
Il faut noter pour commencer que c'est une publication, de février 2022, de l'Académie Hassan II des Sciences et Techniques laquelle, comme l'a précisé son secrétaire perpétuel, le professeur Omar Fassi-Fehri, " encourage l'appropriation du Patrimoine géologiques marocain et préconise la réalisation d'un inventaire national des espaces géologiques et des espèces (minérales et fossiles)".
Un don du ciel
Au Maroc, la géologie a fait sa place. En témoignent trois séquences : celle des pionniers - explorateurs et initiateurs qui offre déjà un précieux matériau pour la reconnaissance des milieux physiques ; celle qui a débuté à la fin des années soixante avec la naissance de la tectonique des plaques permettant de mieux appréhender la géodynamique de la planète Terre ; celle qui a suivi durant un demi-siècle avec l'essor des recherches géologiques (thèses de doctorat, cartes, livres et articles scientifiques, réalisations techniques avec l'avènement des technologies de l'information (analyses géochimiques, datations par la géochronologie isotopique, non sismologie expérimentale, tomographie sismique, GPS... Le livre de Ahmed El Hassani marque sans nul doute une étape dans ce domaine, avec des années de travail et de recherche et le concours d'une coopération nationale et internationale.
La géologie marocaine ? Un don du ciel : une richesse exceptionnelle tant minéralogique sue paléontologique ; un patrimoine fossilifère très riche et très varié - un rêve pour tous les géologues, et les paléontologues avec une succession de terrains et des structures complexes. Au Maroc, la géologie est aisément lisibles et ce à travers les pans de ses affleurements et de ses paysages : cela aide et facilite le dévoilement des mystères du passé...
Un patrimoine géologique charriant à travers les siècles ou plutôt les millénaires tant de composantes : minéralogie, tectonique, sédimentologie... L'auteur distingue entre le patrimoine in-situ et le patrimoine ex-situ. Le premier regarde ce qu'offrent les paysages et les sites, dans telle ou telle région. Chacune s'identifie par différents étages géologiques- en somme, un contenu faunique et fossilifère, un "faciès" pour résumer. En termes savants, les géologues parlent de "stratotypes".
Des détails très affinés sont donnés, par site, qui témoignent de la qualification méritée du Maroc, de "Paradis des géologues", notamment ceux-ci, exceptionnels : Hemar Lakhdad, récit d'Ait Athmane, dykes du Gourougou près de Nador, Cap des Trois Fourches, Vallée du Bouregreg… Quant au patrimoine ex-situ, il fait référence aux collections géologiques (musées, collections spécialisées, et d'amateurs, bazars).
Mettre de l'ordre
L’auteur ne manque pas de relever la menace qui pèse sur la géologie au Maroc du fait d'une commercialisation "Sauvage", illégale, des minéraux et des fossiles. L'administration veille donc à cet égard mais cela suffit-il pour éradiquer ce phénomène ?
Des squelettes ont pu ainsi être transportés à l'étranger. L'affaire la plus marquante a été celle du squelette de plésiosaure (un reptile marin) inscrit dans le catalogue d'une vente aux enchères à l'hôtel Drouot (Paris) qui a fini par être restitué au Maroc et qui est aujourd'hui exposé au Musée du ministère de l'Energie et des Mines à Rabat.
Il faut aussi signaler le commerce illégal de milliers d'extracteurs sans licence et fourguent leurs "trouvailles" à des commerçants bazaristes peu scrupuleux. Il faut le dire tout net : une véritable " industrie des fossiles" existe et prospère même - elle était estimée à plus de 40 millions de dollars au moins.
Que faire ? Mettre de l'ordre dans ce secteur. Comment ? Par des mesures urgentes (un inventaire national, contrôle plus strict des mesures législatives et réglementaires relatives à l'exploitation des carrières, mise en valeur conservatrice des ressources ainsi que les moyens de leur exploitation durable). L'auteur recommande aussi dans ce livre de haute facture scientifique des partenariats avec des institutions éducatives dans le cadre de projets intégrés avec les universités, les directions spécialisées des administrations, les collectivités locales, les sociétés savantes ainsi que la société civile.
De quoi promouvoir et consolider "une exploitation durable des ressources géologiques à caractère patrimonial" et générer un impact socioéconomique. Faire connaitre davantage ce patrimoine, le protéger et le valoriser : une triple préoccupation qui tarde quelque peu à prendre forme et contenu...
La géologie marocaine ? Un don du ciel : une richesse exceptionnelle tant minéralogique sue paléontologique ; un patrimoine fossilifère très riche et très varié - un rêve pour tous les géologues, et les paléontologues avec une succession de terrains et des structures complexes. Au Maroc, la géologie est aisément lisibles et ce à travers les pans de ses affleurements et de ses paysages : cela aide et facilite le dévoilement des mystères du passé...
Un patrimoine géologique charriant à travers les siècles ou plutôt les millénaires tant de composantes : minéralogie, tectonique, sédimentologie... L'auteur distingue entre le patrimoine in-situ et le patrimoine ex-situ. Le premier regarde ce qu'offrent les paysages et les sites, dans telle ou telle région. Chacune s'identifie par différents étages géologiques- en somme, un contenu faunique et fossilifère, un "faciès" pour résumer. En termes savants, les géologues parlent de "stratotypes".
Des détails très affinés sont donnés, par site, qui témoignent de la qualification méritée du Maroc, de "Paradis des géologues", notamment ceux-ci, exceptionnels : Hemar Lakhdad, récit d'Ait Athmane, dykes du Gourougou près de Nador, Cap des Trois Fourches, Vallée du Bouregreg… Quant au patrimoine ex-situ, il fait référence aux collections géologiques (musées, collections spécialisées, et d'amateurs, bazars).
Mettre de l'ordre
L’auteur ne manque pas de relever la menace qui pèse sur la géologie au Maroc du fait d'une commercialisation "Sauvage", illégale, des minéraux et des fossiles. L'administration veille donc à cet égard mais cela suffit-il pour éradiquer ce phénomène ?
Des squelettes ont pu ainsi être transportés à l'étranger. L'affaire la plus marquante a été celle du squelette de plésiosaure (un reptile marin) inscrit dans le catalogue d'une vente aux enchères à l'hôtel Drouot (Paris) qui a fini par être restitué au Maroc et qui est aujourd'hui exposé au Musée du ministère de l'Energie et des Mines à Rabat.
Il faut aussi signaler le commerce illégal de milliers d'extracteurs sans licence et fourguent leurs "trouvailles" à des commerçants bazaristes peu scrupuleux. Il faut le dire tout net : une véritable " industrie des fossiles" existe et prospère même - elle était estimée à plus de 40 millions de dollars au moins.
Que faire ? Mettre de l'ordre dans ce secteur. Comment ? Par des mesures urgentes (un inventaire national, contrôle plus strict des mesures législatives et réglementaires relatives à l'exploitation des carrières, mise en valeur conservatrice des ressources ainsi que les moyens de leur exploitation durable). L'auteur recommande aussi dans ce livre de haute facture scientifique des partenariats avec des institutions éducatives dans le cadre de projets intégrés avec les universités, les directions spécialisées des administrations, les collectivités locales, les sociétés savantes ainsi que la société civile.
De quoi promouvoir et consolider "une exploitation durable des ressources géologiques à caractère patrimonial" et générer un impact socioéconomique. Faire connaitre davantage ce patrimoine, le protéger et le valoriser : une triple préoccupation qui tarde quelque peu à prendre forme et contenu...
Rédigé par Mustapha Sehimi sur Quid