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La soirée du lundi 21 décembre fut stressante et pleine d’interrogations pour les Marocains qui, une fois de plus, ont été pris de court par la décision gouvernementale instaurant un couvre-feu généralisé à l’ensemble du Royaume pour une durée de trois semaines. Bien qu’il s’agisse d’une mesure facilement justifiable, nos dirigeants ont choisi de camper dans le mutisme, laissant de nombreuses questions légitimes sans réponses : sur quels critères épidémiologiques cette décision a été prise ? Cette mesure est-elle liée à l’apparition d’une nouvelle souche du Coronavirus en Grande-Bretagne puis dans plusieurs autres pays, dont l’Italie qui est, pour rappel, la source du premier cas Covid entré au Maroc ?
Et, surtout, quels sont les dispositifs qui seront mis en place pour accompagner les multiples opérateurs économiques qui seront sinistrés par ce bouclage ? En effet, ces mesures drastiques porteront un coup fatal aux activités festives, commerciales et touristiques, déjà mal en point, en cette période des fêtes de fin d’année, et en restant laconique, la majorité gouvernementale dans sa globalité dégage l’impression qu’elle n’est pas consciente de la véritable portée de cette conjoncture et qu’elle n’est pas soucieuse du sort des millions de professionnels qui peinent toujours à retrouver le chemin de la reprise.
Pire, la posture du gouvernement montre qu’il ne maîtrise pas les tenants et aboutissants de la crise actuelle, du fait qu’il n’y a aucun fil conducteur entre les différentes mesures qu’il a prises ces derniers mois. Pour prendre l’exemple le plus évident, cela fait des mois que le Maroc est engagé dans une campagne de communication d’envergure afin d’attirer les touristes internationaux et remplir les «fameux» hôtels de la Cité Ocre et de la Perle du Sud, pour ensuite mettre les mêmes villes en «lockdown» !
On l’aura bien compris, la communication de crise et la planification stratégique ne sont pas les points forts du gouvernement... Mais, le Royaume passe par les pires moments de la pandémie, donc pas question de laisser place au paradoxe.
Rédigé par Saâd JAFRI le Mercredi 23 Décembre 2020 sur https://www.lopinion.ma/
Et, surtout, quels sont les dispositifs qui seront mis en place pour accompagner les multiples opérateurs économiques qui seront sinistrés par ce bouclage ? En effet, ces mesures drastiques porteront un coup fatal aux activités festives, commerciales et touristiques, déjà mal en point, en cette période des fêtes de fin d’année, et en restant laconique, la majorité gouvernementale dans sa globalité dégage l’impression qu’elle n’est pas consciente de la véritable portée de cette conjoncture et qu’elle n’est pas soucieuse du sort des millions de professionnels qui peinent toujours à retrouver le chemin de la reprise.
Pire, la posture du gouvernement montre qu’il ne maîtrise pas les tenants et aboutissants de la crise actuelle, du fait qu’il n’y a aucun fil conducteur entre les différentes mesures qu’il a prises ces derniers mois. Pour prendre l’exemple le plus évident, cela fait des mois que le Maroc est engagé dans une campagne de communication d’envergure afin d’attirer les touristes internationaux et remplir les «fameux» hôtels de la Cité Ocre et de la Perle du Sud, pour ensuite mettre les mêmes villes en «lockdown» !
On l’aura bien compris, la communication de crise et la planification stratégique ne sont pas les points forts du gouvernement... Mais, le Royaume passe par les pires moments de la pandémie, donc pas question de laisser place au paradoxe.
Rédigé par Saâd JAFRI le Mercredi 23 Décembre 2020 sur https://www.lopinion.ma/